La direction de l’UE a décidé d’intégrer la Roumanie et la Bulgarie à la zone Schengen dès le mois de mars 2024 ce qui risque d’augmenter fortement l’immigration illégale déjà très problématique dans des pays comme la France…
Après la décision de débuter le processus d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie, voici que l’Union Européenne a décidé d’intégrer la Roumanie et la Bulgarie à la zone Schengen dès le 31 mars 2024.
Cela concerne cependant la seule suspension des flux par voie maritime ou aérienne. La décision d’accord pour les flux par voie terrestre sera prise après le 31 mars 2024. Selon la Commission cette décision sera prise dans un délai raisonnable. L’Union Européenne va continuer à fournir de l’aide aux deux pays pour que leurs frontières soient suffisamment bien gardées. Les deux pays étaient en attente de cette décision depuis 2011.
«Je suis très heureux qu'en 2024, les contrôles internes aériens et maritimes entre la Bulgarie, la Roumanie et les autres pays de l'espace Schengen appartiennent au passé, après 12 ans de négociations. Nous continuons ainsi à construire un espace de libre circulation toujours plus large et plus fort. À partir du 31 mars 2024, il n'y aura plus de contrôle des personnes aux frontières aériennes et maritimes intérieures de l'UE entre la Bulgarie et la Roumanie et les autres pays de l'espace Schengen. Cette date correspond au changement du calendrier hiver/été établi par l'Association internationale du transport aérien (IATA) » a déclaré dans un communiqué le Conseil de l’Europe.
La zone Schengen comptera désormais 27 pays au lieu de 25 dont la Suisse et la Norvège qui ne font pas partie de l'UE mais sans l'Irlande ou Chypre qui font eux partie de l'UE.
La future intégration de ces deux pays à la zone Schengen par voie terrestre pose de nombreuses questions. Ces deux pays sont les principales portes d’entrée pour l’immigration notamment la Bulgarie via la Turquie pour les flux en provenance du Moyen-Orient. Cela alors que la question de l’immigration massive est devenue un vrai problème dans de nombreux pays européens dont la France.
La France n'a jamais accueilli autant d'immigrés extra-européens
«Il n’y a jamais eu autant d’étrangers en France depuis le Second Empire. La France comptait environ 1 % d’étrangers sur son sol en 1851. Cette proportion dépasse aujourd’hui le maximum enregistré en 1931 (7 %) pour atteindre 7,7 % en 2021, soit 5,3 millions de personnes ». Il convient toutefois de souligner que 4 millions de personnes ont acquis la nationalité française depuis 1982, dont 2 millions depuis 2005 » note l’Observatoire de l’immigration. Parallèlement les naissance de deux parents français sont en chute libre de -17,5% de 2011 à 2021 pendant que les naissance d’enfants de deux parents étrangers a augmenté de 45,3% pendant la même période. La fécondité des femmes immigrées est bien supérieure à celle des non immigrées (2,3 à 2,6 contre 1,70 à 1,77, selon les sources).
En 2022, « l’immigration a compté pour près des trois quarts de l’accroissement de la population, une proportion inédite » selon un article du journal La Croix.
Cette tendance à l’immigration massive s’est accélérée sous la présidence d’Emmanuel Macron. Ainsi en 2022 on a compté 316175 primo-titres de séjour à des immigrés extra-européen, un record absolu qui n’inclut pas les immigrés d’Ukraine. « Le nombre de premiers titres délivrés durant l’année 2022 a été supérieur de 153% à celui accordé durant l’an 1999, sous le gouvernement de Lionel Jospin. 1,6 million de premiers titres de séjour ont été accordés au total depuis 2017 à des immigrés extra-européens, soit en moyenne 267 000 par an sous la présidence d’Emmanuel Macron, contre 189 000 durant le mandat de Nicolas Sarkozy (+ 41%) et 217 000 pendant celui de François Hollande (+ 23%) » note l’Observatoire de l’immigration.
L’élargissement de la zone Schengen va poser plus de problèmes qu’il n’en résout. La priorité aurait du être de régler les problèmes d’immigration en UE avant de penser à élargir la zone. Mais l’UE semble être partie dans une fuite en avant qui malheureusement pourrait signer sa perte, la situation économique devenant critique dans de nombreux pays européens. En France de nombreux jeunes diplômés quittent désormais le pays alors que parallèlement le pays accueille des immigrés non européens peu diplômés. 37,2% des immigrés vivant en France en 2021 et ayant terminé leurs études initiales n’avaient aucun diplôme ou seulement un équivalent brevet / CEP selon l’INSEE. Selon l'Observatoire des migrations, « lorsque la « deuxième génération » – celles des descendants directs de parents immigrés – est prise en compte dans les estimations réalisées par ces mêmes institutions, il est évalué que l’immigration représente un coût net situé entre 1,41% (OCDE) et 1,64% de PIB (CEPII sur la dernière année évaluée), soit entre 35 et 40 milliards d’euros par an ».
L'immigration massives de personnes non diplômées fait baisser le salaire des ouvriers/employés français
Comme l'avait vu Georges Marchais à l'époque l'immigration massive de personnes peu diplômées un impact fort à la baisse sur les salaires des classes les plus pauvres françaises. « Selon une étude publiée en 2021 par l’OFCE-Sciences Po, une augmentation de 1% du nombre de travailleurs liée à l’immigration fait baisser de presque 1% en moyenne le salaire des ouvriers « natifs » non-qualifiés. Elle pèse aussi à la baisse dans une moindre mesure sur le salaire des techniciens et employés, ainsi que celui des ouvriers qualifiés, et ne bénéficie qu’aux seuls managers – aux emplois peu concurrencés ».
Tout l'inverse de la politique qu'il faudrait faire alors que la France devait se focaliser sur l'immigration des diplômés sur des métiers en tension à forte valeur intellectuelle comme le font les Etats-Unis. La natalité devrait par ailleurs être au cœur de la stratégie française là encore tout e contraire de ce qui devrait être fait...