La SNCF va venir concurrencer les opérateurs italiens dès 2026…
Après son arrivée avec succès sur le marché espagnol contre la RENFE, la SNCF espère gagner des parts de marché en Italie avec l’ouverture à la concurrence. La SNCF a annoncé qu’elle proposerait dès 2026 une offre avec à terme jusqu’à 13 aller/retours quotidiens sur le marché domestique.
La compagnie vise 9 A/R entre Turin/Milan/Rome et Naples et jusqu’à 4 A/R entre Turin et Venise avec la desserte des vils des Brescia, Vérone, Padoue, Bologne et Florence. .
« Il s’agit du plan de transport cible, demandé formellement à RFI sous forme d'un accord-cadre, pour une
durée de 15 ans.En parallèle, SNCF Voyageurs poursuivra son offre quotidienne entre Paris, Turin et Milan » a déclaré la SNCF.
La SNCF explique son choix de s ‘attaquer au marché italien : « l’Italie représente un marché naturel et pertinent de plus de 56 millions de voyageurs par an en grande vitesse. C’est un marché dynamique, avec un réseau en développement qui offre des perspectives d'extension. Par ailleurs, 80 % des voyageurs italiens qui actuellement n’empruntent pas le train sont appétents à ce mode de transport ».
La SNCF affrontera en Italie Trenitalia qui a lancé une offre en France depuis 2021 et la société ferroviaire privée NTV. NTV assure des liaisons entre Turin et Naples, Rome et Venise ainsi que Rome et Bari.
Vers une offre Ouigo en Italie?
La SNCF fera-telle comme en Espagne en proposant son offre de TGV low-cost Ouigo.
Elle pourrait choisir d'exporter en Italie le succès de sa stratégie espagnole alors qu'elle a réussi à capter 20% du marché en quelques années. La SNCF prévoit d’utiliser en Italie 15 rames TGV M de dernière génération qui seront livrées en 2015. Elle a passé une commande de 155 rames au total.
L'Italie va bénéficier d'investissements européens et a un régime politique conforté par les dernières élections
Rappelons que le sommet du G7 a débuté ce jeudi en Italie. L'Italie doit par ailleurs recevoir cette année 200 milliards d'euros soit la plus grande part du paquet de relance de l'UE « Next Generation UE » doté de 800 milliards qui devrait permettre au pays de développer ses infrastructures notamment dans le sud du pays. La croissance de l'économie italienne devrait atteindre 1% cette année selon l'institut istat qui a révisé ses chiffres à la hausseistat qui a révisé ses chiffres à la hausse.
La chef du gouvernement Giorgia Meloni a séduit les électeurs européens aux dernières élections alors que son parti Frères d'Italie, qualifié auparavant d'extrême-droite, a obtenu son meilleur score soit 29% et sa coalition de centre-droit a atteint 47% des voix note le Wall Street Journal.
Des chiffres qui font rêver les dirigeants allemands et français qui ont été désavoués lors des élections européennes en perdant de nombreux sièges.
