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Le coût faramineux de la SNCF pour les français

Le coût faramineux de la SNCF pour les français

On veut imposer aux français une seule entreprise de transport ferroviaire alors que son coût est faramineux. Au contraire il faudrait développer la concurrence voire privatiser la SNCF et favoriser également les modes de transport alternatifs au train comme le transport aérien inter-régional encore peu développé en France...

Le flop du lancement de la nouvelle version de l'application de réservation de la SNCF,  SNCF Connect, a fait du bruit. Il montre que l'entreprise en situation de monopole se soucie peu de ses clients en proposant par exemple une interface sombre très peu pratique pour les personnes ayant du mal à voir comme les personnes handicapées ou âgées.

Ceci est dû à la situation de monopole de fait de la SNCF qui l'éloigne des préoccupations de ses clients. Alors que la SNCF met en avant son faible impact carbone d'autres mettent en avant ses coûts faramineux pour les français.

En 2020, la SNCF a coûté 16,7 milliards d’euros aux français selon le site Fipeco soit 246 euros par français (16,7 milliards/67,8 millions d’habitants). Les français devraient donc réclamer au moins plusieurs A/R TGV gratuits par an à la SNCF du fait de ces coûts totalement disproportionnés.

Dans le détail les régions et Ile-de-France Mobilités ont versé 6,7 Md€ à la SNCF en 2020 pour exploiter les transports ferroviaires de proximité. L’Etat a subventionné le fonctionnement de la SNCF à hauteur de 2,3 Md€. Par l’intermédiaire de l’Etat et des autorités régionales, les contribuables ont donc payé 9,0 Md€ à la SNCF, soit 40 % de ses coûts de fonctionnement. En outre, l’Etat et les autorités régionales ont subventionné les investissements de la SNCF à hauteur de 50 %, soit 4,5 Md€, en 2020. Le coût de la SNCF pour les contribuables, hors protection sociale des cheminots, était donc de 13,5 Md€ en 2020.L’Etat verse enfin une subvention d’équilibre au régime spécial de retraite des cheminots dont le coût budgétaire est de 3,2 Md€. Elle couvre à la fois le déséquilibre démographique du régime spécial de la SNCF et les droits spécifiques des cheminots.

La reprise de dette : un cadeau de 803 euros par français qui ne prennent pourtant pas tous le train!

Et cela ne prend pas en compte la remise de la dette colossale octroyée par le gouvernement : l’Etat a accepté il y a 3 ans de reprendre 35 milliards d’euros de dette de la SNCF (25 milliards en 2020 et 10 milliards en 2022) sur 54,5 milliards à l’époque soit là encore un cadeau de 803 euros par français.

On voit donc qu'insidieusement un système collectiviste s’est mis en place avec une société monopolistique financée par l’argent du contribuable et servant les intérêts du gouvernement plutôt que ceux de ses clients en multipliant les infratructures notamment à grande vitesse pas forcément rentables et néfastes pour l'environnement.

Et la note va continuer à augmenter. La Cour des comptes a pointé dans un rapport paru l'an passé que le réseau ferroviaire peine à sortir de son état de dégradation et que « le financement de la gestion et de la rénovation du réseau n’est toujours pas assuré ». Du fait du mauvais entretien du réseau, « le ferroviaire souffre pour le fret (comme pour le trafic passagers) d'incidents et de ralentissements qui entrainent des suppressions ou retard de train ». « Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que le transport routier bénéficie encore d’un avantage significatif sur le transport ferroviaire » note la Cour des Comptes.

Le financement des trains devrait peser sur les usagers et pas sur les contribuables

La Cour des Comptes note que le financement du système ferroviaire fait largement appel au concours public avec plus de 12 milliards d'euros chaque année et 3,2 milliards pour la retraite des cheminots, ces sommes faramineuses étant peu utilisées pour investir dans les infrastructures. La Cour note que le coût énorme des TER « est subventionné à hauteur de 75 % du coût d’exploitation de leur coût d'exploitation ce qui conduit à transférer la charge du transport ferroviaire de l’usager vers le contribuable ». Les français qui ne prennent pas le train paient donc quand même l'usage du train par d'autres sur leurs impôts, un système collectiviste.

Un sous financement du réseau non encore intégré dans le coût déjà faramineux de la SNCF

A ceci s'ajoute chaque année environ 2,5 milliards d'euros de subventions pour les infrastructures qui sont vouées à augmenter alors que l'équilibre de SNCF Réseau n'a jamais été atteint depuis 2014.

Le ferroviaire est ainsi dans une situation unique en France : il est subventionné très majoritairement par les contribuables alors que les autres moyens de transports comme l'avion sont payés par les utilisateurs comme dans le cas des compagnies aériennes et des aéroports, un modèle bien plus sain.

La Cour des Comptes propose donc de « limiter cette charge pour les finances publiques, en calibrant au plus juste
cette intervention de la collectivité. Ceci signifie que doivent être abordées et débattues les questions de la performance du gestionnaire d’infrastructure, du maintien d’un réseau ferré national surdimensionné, et des modalités de financement des nouvelles lignes ferroviaires actuellement envisagées » explique la Cour des Comptes. En bref il faut remettre la SNCF sur les rails.

Il faudrait privatiser la SNCF et montrer aux voyageurs le vrai coût du train

Au Japon, les sociétés de chemin de fer « ont été privatisées et ont une productivité (nombre de voyageurs-km par employé) double de celle de la SNCF. En Italie la société Italo est venue concurrencer Trenitalia et affiche des bénéfices avec des ventes par employé 4,3 fois plus importantes que Voyages SNCF avec des tarifs Rome-Milan inférieurs de 45% à ceux de Paris-Lyon. » note Contrepoints.

Aujourd'hui le grand problème est donc le manque d'ouverture à la concurrence sur le marché ferroviaire national. La timide arrivée de Trenitalia ne changera pas cet état de fait. La SNCF coûte trop cher et il faut sans doute la privatiser et miser également sur d'autres modes de transport comme l'aérien inter-régional aujourd'hui défavorisé par idéologie.

Il faut sortir de la France de cet enchaînement aux déficits publics et à la dette. La SNCF est aujourd'hui le parfait mauvais exemple d'une entreprise en monopole qui dépense trop et qui néglige un peu trop ses clients et ses services.

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