L'augmentation de 15% du prix du kérosène imposé par la SARA aux Antilles fait grincer des dents de nombreuses compagnies aériennes...
Beaucoup critiquent l'avion mais qui pourrait en toute conscience s'en passer? Peu de monde. C'ets le cas des antillais qui travaillent en métropole et qui retournent voir leur famille chaque année principalement durant les vacances d'été.
Or du fait de la grève en Ukraine, le prix du Brent est passé d'un plus bas de 12 dollars le 28 avril 2020 du fait du Covid à 111 dollar le 21 juin soit une multiplication quasiment par 10.
La société anonyme de raffinerie des Antilles a décidé récemment d'augmenter le prix du kérosène de 15% avec effet rétroactif au 3 juin.
Pour compenser cette hausse, les compagnies vont devoir remplir au maximum leurs réservoirs à Pairs ce qui aura un impact sur la consommation de carburant et les émissions CO2.
Du fait de l'augmentation du prix du kérosène aux Antilles, fait grincer des dents Air Caraïbes et la FNAM qui regroupe les principales compagnies aériennes françaises.
Alors que les prix du pétrole comme on l'a vu ont explosé parallèlement l'Europe s'est écroulé logiquement face au Dollar ce qui a renforcé l'impact de la hausse, le pétrole étant payé pour l'heure en Dollars.
« La FNAM condamne fermement cette décision brutale de la SARA et des autorités françaises prise sans concertation sérieuse avec les compagnies aériennes alors que les tarifs du kérosène très hauts dans le monde entier sont déjà significativement plus élevés en Martinique, Guadeloupe ou Guyane que dans le reste de l'arc caribéen. Une telle décision portant sur le principal poste de coût des compagnies aériennes aura des conséquences inévitables sur la qualité de desserte de ces départements et entraînera une augmentation des tarifs pour les passagers et le fret vers les Antilles » a assuré la FNAM.
De son côté, Marc Rochet, président d'Air Caraïbes a également été fort critique vis à vis de la SARA : « les compagnies aériennes ont des coûts fixes élevés mais les tarifs qu’elles pratiquent doivent rester accessibles aux ultra-marins, qui ont un besoin vital de pouvoir voyager. Si cette décision brutale et unilatérale reste en vigueur et n’est pas annulée par les pouvoirs publics, il n’y aura plus aucune compagnie aérienne en capacité de desservir les outre-mer dans ces conditions économiques insupportables »
La compagnie a décidé d'appliquer une surtaxe de 3euros sur ses vols régionaux et de 30 euros pour les vols long-courriers.
La SARA a cependant indiqué qu'elle était prête à des « négociations pour trouver une solution de manière collective ».