Selon le projet de recherche européen Recreate, le ravitaillement en vol pourrait permettre aux avions de couvrir de bien plus longues distances et de réduire la consommation de carburant…
Aujourd'hui, le ravitaillement en vol est utilisé par les militaires pour permettre aux chasseurs, bombardiers d'étendre leurs rayons d'action.
Demain si les études le confirment, le ravitaillement en vol pourrait être utilisé par l'aviation commerciale.
Un avion de ravitaillement pouvant remplir les réservoirs de 7 avions commerciaux pourrait être mis en service d'ici quelques années en convertissant par exemple un A380.
Cela permettrait aux avions de ligne de décoller plus léger, leurs réservoirs n'étant pas remplis totalement comme aujourd'hui.
Le carburant représente jusqu'à un tiers du poids des avions pour les vols long-courriers.
Un autre avantage de ce moindre emport de carburant serait la réduction du bruit pour les riverains des aéroports, les réacteurs n'ayant pas besoin d'être poussés à fond pour le décollage.
Selon les recherches européennes, le ravitaillement en vol pourrait permettre de réduire de 11 à 23% la facture carburant des avions de ligne (sur une base de 6000 miles nautiques et 250 passagers) : un montant non négligeable!
Selon Bart Heesbeen, un ingénieur de recherche et de développement qui dirige le programme à Amsterdam, cette technologie pourrait révolutionner le transport aérien. En 2013, Singapore Airlines avait mis au vol le plus long du monde entre Singapour et Los Angeles du fait des coûts trop élevés en terme de carburant.
De futures bases volantes alimentées à l'énergie nucléaire?
Mais le projet ne s'arrête pas au simple ravitaillement en vol, il est encore plus futuriste : il prévoit également un système comprenant des bases aériennes alimentées par l'énergie nucléaire et tournant autour de la planète.
Les passagers arriveraient dans ces bases par des petits avions pour circuler ensuite autour du globe et reprendre d'autres petits avions pour atterrir.
Même si ce projet s'apprente aujourd'hui à de la science-fiction, iln'est pas loufoque puisqu'il est mené par le National Aerospace Laboratory d'Amsterdam et l'Université de Zurich pour les sciences appliquées avec un budget européen de 2,7 millions de Livres.
Les bases volantes nucléaires seront-elles les hubs de demain?