Suite au relâchement des règles de voyages de la part du gouvernement chinois, l'Italie, la France et d'autres pays ont décidé d'imposer des tests aux voyageurs chinois. Les aéroports européens critiquent ces mesures non fondées sur la science...
Le gouvernement français a annoncé tout récemment qu'il allait imposer des tests PCR ou antigénique de moins de 48H au départ pour les voyageurs chinois se rendant en France. Le port du masque dans les avions en provenance de Chine sera également obligatoires.
Ces mesures font penser à celles mises en place durant la pandémie et qui n'ont pas servi à grand chose comme on a pu le voir avec l'explosion des contaminations malgré les masques et les tests, cette politique ayant finalement été abandonnée en France.
Airports Council International Europe, qui regroupe la plupart des grands aéroports européens, a publié une déclaration dans laquelle l'organisme exprime ses « regrets concernant les actions d'un certain nombre d'États au sein de l'UE et dans le monde pour avoir imposé unilatéralement des exigences de voyage liées à la santé, y compris des tests systématiques avant le départ ou à l'arrivée des voyageurs en provenance de Chine » .
Des pays de l'UE, dont la France, l'Italie et l'Espagne, ont annoncé des plans pour des tests avant le départ ou à l'arrivée pour les voyageurs en provenance de Chine. Par ailleurs, les voyageurs sur des vols directs de la Chine vers le Royaume-Uni devront passer des tests avant le départ à partir du 5 janvier. Une mesure similaires a également été prise par les Etats-Unis à la même date on voit qu'il s'agit d'une mesure coordonnée de plusieurs pays.
La mise en place de ces tests fait suite à l'assouplissement des restrictions de voyage par les autorités chinoises, à un moment où les cas de Covid-19 montent en flèche dans le pays.
Mais ACI Europe a déclaré que « les actions unilatérales sont en contradiction avec toute l'expérience et les preuves acquises au cours des trois dernières années », ajoutant que «l'inefficacité des restrictions de voyage internationales pour empêcher la propagation de Covid-19 et de ses multiples variantes préoccupantes (COV) a été reconnue sans équivoque à la fois par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Organisation mondiale de la santé ( OMS) ».
AU début de la pandémie il était logique d'imposer des mesures strictes mais depuis on a vu qu'elles étaient très peu efficaces.
L'association a également déclaré que tester les voyageurs en provenance de Chine et / ou imposer d'autres restrictions aux voyageurs en provenance du pays avaient été jugés par l'ECDC comme « ni scientifiquement justifiés ni fondés sur les risques ».
ACI Europe a déclaré que l'accent devrait être mis sur l'augmentation du séquençage génomique pour pouvoir identifier d'éventuels nouveaux variants du Covid-19 et la surveillance associée, qui peut être réalisée par des moyens comprenant le test des eaux usées des aéroports plutôt que le test des voyageurs individuels.
Commentant la nouvelle, Olivier Jankovec, directeur général d'ACI Europe, a déclaré : « nous replongeons une fois de plus dans un patchwork de restrictions de voyage injustifiées et non coordonnées, qui n'ont aucun fondement scientifique.
De toute évidence, nous devons encore tirer les leçons douloureuses des années passées. Ces restrictions de voyage ne fonctionnent pas et les arrangements actuels pour la coordination de l'UE ont une fois de plus échoué ».