Les compagnies aériennes européennes vont perdre 1 milliard de dollars cette année. Globalement, les pertes de l'industrie aérienne devraient atteindre 4.7 milliards, selon les prévisions de l'International Air Transport Association (IATA).
Ces chiffres, qui viennent d'être mis à jour par la IATA donnent le vertige. L'Air Transport Association prévoyait une perte de 2.5 milliards de dollars, en décembre. Ces nouvelles prévisions "reflétent la détérioration rapide des conditions économiques mondiales".
"Les perspectives de l'industrie du transport aérien sont peu réjouissantes", a déclaré Giovanni Bisignani, directeur général et président de la IATA . "La demande s'est détériorée beaucoup plus rapidement que prévu du fait du ralentissement économique. Nous prévoyons maintenent des pertes de 4,7 milliards de dollars en 2009. Ces pertes vont s'ajouter à la dette de 170 milliards de dollars de l'industrie. La pression sur l'industrie aérienne est extrême. "
Les prévisions de la IATA concernant le trafic de passagers prévoient une baisse de 5,7 pour cent au cours de l'année, avec "une forte baisse des passagers premium". La seule lueur d'espoir (pour les compagnies aériennes au moins) est que la baisse des cours du pétrole va réduire la facture de carburant de l'industrie. Le carburant devrait représenter 25 pour cent des coûts d'exploitation des compagnies aériennes (contre 32 pour cent en 2008).
L'Asie-Pacifique devrait être la région la plus durement touchée par la crise, avec une prévision de perte de 1,7 milliard de dollars en 2009. En Europe, les pertes des compagnies devraient atteindre 1 milliard de dollars US, contre 800 millions de dollars au Moyen-Orient, 600 millions en Amérique latine et en Afrique. Les compagnies aériennes américaines devraient dégager un bénéfice de 100 millions de dollars.
"Les perspectives des compagnies aériennes dépendent de la reprise économique" a déclaré Bisignani. "Il y a peu d'indices qui annoncent une fin rapide de la crise. 2009 sera une année morose. Et tandis que les perspectives sont plus optimistes pour la fin de l'année, s'attendre à une reprise significative en 2010, n'est pas réaliste. "
Bisignani a ajouté que la récupération "ne se fera pas sans changement", en disant que "l'accès aux capitaux , que la capacité à des compagnies à fusionner ou à consolider leur activité et le libre accès aux marché seront des conditions nécessaires afin de rendre le marché aérien plus profitable".
Pour de plus amples informations, visitez le site iata.org.
- Rédaction
