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Les compagnies aériennes européennes vont supprimer au moins 24000 emplois

air france equipage

Des vagues de licenciements massives sont prévues ces prochains mois dans plusieurs compagnies aériennes européennes. Une question se pose: quand cela va-t-il s’arrêter?

Les salariés d’Iberia s’apprêtent à faire grève en décembre face à un plan d’économies qui prévoit 4500 suppressions d’emplois soit 23% des effectifs.

En Scandinavie, SAS prévoit de son côté un plan de réduction d’effectif de 6000 emplois sur un total de 15000 soit 40% des effectifs.

En France, Air France a prévu un plan de départ volontaire de 5122 emplois soit environ 10% de ses effectifs et les candidats au départ manquent….

Au Royaume-Uni, British Airways avait prévu de supprimer environ 1200 emplois chez Bmi lors de son rachat sur un effectif total chez Bmi de 2700 personnes.

En Italie, Alitalia devrait supprimer de son côté 690 emplois.

En Allemagne, Lufthansa pourrait réduire ses effectifs de 3500 employés administratifs dans les années à venir dans le cadre de son programme Score.

Aux Pays-Bas on vient d'apprendre le 3 décembre que la compagnie aérienne KLM prévoyait de supprimer au moins 3000 emplois d'ici 2015, soit environ 10% de ses effectifs.

Au final, cela fait plus de 24000 emplois qui seront supprimés de l’économie européenne dans les prochains mois (ce calcul n'est pas exhaustif).

Licenciements: une période d'adaptation difficile pour les compagnies nationales

Ces licenciements sont dus en partie à la forte pression concurrentielle que subissent les compagnies aériennes nationales face aux compagnies low-costs sur leurs vols court et moyen-courriers.

Cette période transitoire vise à transformer leur modèle économique pour mieux face à la concurrence des low-costs.

Ainsi Lufthansa va dévoiler début décembre le nouveau modèle de Germanwings qui va opérer tous les vols court et moyen-courriers de Lufthansa au départ de tous les aéroports d'Allemagne hormis depuis les hubs long-courriers de Munich et Francfort.

De son côté, Iberia mise sur Vueling et Iberia Express pour contrer les low-costs (le groupe IAG, maison mère d'Iberia et de British Airways a d'ailleurs exprimé son souhait de détenir 100% du capital de Vueling).

Enfin SAS vise à transformer totalement son modèle économique en devenant une compagnie à bas coûts et en s'appuyant sur sa filiale Blue 1.

Il est également à noter que les low-cost ont créés des emplois, certes moins bien payés (surtout pour Ryanair): Ryanair emploie 8388 personnes et Easyjet environ 8288.

Au final, plus qu'une perte d'emplois (les emplois dans les avions étant difficilement délocalisables), il s'agit surtout d'une perte de pouvoir d'achat et d'une régression des conditions de travail pour nombre de salariés de compagnies aériennes (les emplois perdus sont en partie compensés par les nouvelles low-costs mais pas forcément les salaires ni les conditions de travail). 

Ces dernières années, on a vu une transformation radicale du modèle économique des vols court et moyen-courriers sur le marché européen: les compagnies commes Ryanair et Easyjet ont copié en Europe le modèle low-cost, initié par Southwest aux Etats-Unis.

Le marché faisant loi (ce que l'on peut contester ou pas), les compagnies nationales doivent malheureusement s'adapter ou perdre trop de part de marché vis à vis des low-costs.

Cette vague de licenciement devrait donc s'atténuer une fois que les parts de marchés seront stabilisées entre les compagnies nationales avec leurs nouvelles marques Iberia Express, Vueling, Germanwings et les compagnies low-costs.

Des vagues de licenciements massives sont prévues ces prochains mois dans plusieurs compagnies aériennes européennes. Une question se pose: quand cela va-t-il s’arrêter?

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