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Les vrais voyages d’aventures sont-ils menacés de disparition?

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Les créateurs d’Allibert, passionnés de voyage, s’inquiètent de la concurrence de la grande distribution et de ses pratiques low-cost sur le marché des voyages d'aventure. Le terrain de jeu des trekkers est en outre de plus en plus menacé par l’insécurité mondiale et la multiplication des zones rouges définies par les ministères des affaires étrangères.

Il reste encore des passionnés de marche et d'aventures à l’image de l’agence de voyage Allibert: cette agence créée par des guides de haute montagne a su s’imposer sur le marché grâce son professionnalisme et son expérience du terrain.

Malheureusement, et les voyageurs doivent en être conscients avant de réserver un séjour, ces agences de qualité sont de plus en plus concurrencés par les grands voyagistes qui cassent les prix parfois sans soucis de déontologie.

Ainsi Gérard Guerrier, le directeur général d’Allibert critique les méthodes de ces industriels qui se soucient bien d’une «certaine idée du voyage»: «Il y a des agences structurantes pour le marché comme Terre d'aventures ou Nomades et d'autres clairement déstructurantes. L’arrivée de grands acteurs sur le marché des voyages d’aventure a entrainé des dérives comme des pressions sur les tarifs des guides locaux, des porteurs, la mise en place de circuits à prix cassés durant des périodes peu propices à la marche comme durant la saison des pluies ou en encore la copie de circuits des agences spécialisées.»

«Ces acteurs aux méthodes de la grande distribution construisent ainsi des avatars de circuits sans dîner, sans entrées dans les musées ou autres coûts obligatoires pour afficher des prix d’appels» ajoute-t-il.

L'insécurité réduit le terrain de jeu des trekkers

Hormis cette concurrence qui abaisse la qualité globale de l’offre et met la pression sur les pays du tiers-monde, une autre menace guette les aventuriers trekkers: l’insécurité mondiale. «Avant on pouvait envisager de faire le tour du monde sans soucis, mais aujourd’hui, le voyageur peut-être pris pour cible» assure-t-il.

Il faut cependant préciser que l’insécurité a toujours existé dans le monde et qu’auparavant le risque sanitaire était beaucoup plus important, ce qui relativise au final les risques pris par les voyageurs.


Cependant avec la multiplication des zones rouges émanant des ministères des affaires étrangères, les territoires praticables se réduisent pour les organisateurs de voyages de groupe.Car pour les voyagistes prendre le risque d’aller en zone rouge est impensable: le coût en cas de procès du fait de la loi Kouchner serait bien trop élevé.

«Il est vrai que certaines zones sont peu sures comme le Mali (ndlr: cela dépend où) mais d’autres sont sans danger alors qu’elles sont classées en zone rouge comme l’oasis de Siwa en Egypte, le nord-est du Pakistan, l’ouest de la péninsule de Guajira en Colombie, le couloir de Wakhan en Afghanistan ou le sud de Douz en Tunisie» explique-t-il.

Pour lui ces méprises viennent du fait d’un principe de précaution poussé à l’extrême de la part des fonctionnaires qui ignorent trop souvent les régions reculées et de marchandages économiques: les régions à fort afflux touristique étant souvent épargnés par ce classements dévastateurs pour le tourisme.

Allibert continue malgré tout à développer son offre

Malgré toutes ces menaces dont celles de la mentalité même des voyageurs qui sont de plus en plus réticents à la prise de risque et qui deviennent des consommateurs d’aventure, Allibert a choisi de parier sur l’avenir et d’augmenter malgré tout son offre.

L’agence va proposer des circuits dans de nouveaux pays comme le Vanuatu, la Corée, la Guinée et la Papouasie.

Elle va mettre l’accent sur de nouvelles thématiques comme les voyages photos ou ses plus belles aventures: un circuit de 23 jours pour découvrir les volcans d’Océanie au Vanuatu, la grande traversée des Saïans orientales en Russie ou celle des Etats-Unis, une épopée tibétaine en Chine ou un circuit autour du pic de Bolivar et de la traversée du Roraima au Vénézuela.

Au final heureusement le monde regorge encore de territoires à explorer pour les trekkers,malgré les zones rouges comme en Sibérie (attention aux moustique cependant), dans les territoires du Nord-Ouest  en Australie ou en Amazonie, au Pantanal ou dans le parc des Lençois Maranhenses au Brésil, .

Chers Trekkers, sachez cependant que les tarifs d’appels ou les prix cassés ont des conséquences sur l’économie des pays du tiers-monde mais aussi sur la qualité de l’offre de circuits à long-terme: après l’ère du toujours moins cher tant au niveau des prix que des salaires, les consommateurs comprendront-ils enfin que la qualité est payante sur le long-termé.

Plus d'informations: https://www.allibert-trekking.com

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