L’UE s’intéresserait à la récente augmentation des tarifs par les compagnies aériennes…
Les prix des billets d’avion ont fortement augmenté ces derniers mois. On l’a vu notamment ces derniers jours avec les excellents résultats de Lufthansa au second trimestre 2023.
Même si l’UE n’a pas le pouvoir de réguler les tarifs aériens qui sont libres, l’UE s’inquiète de la flambée des prix et leurs impacts sur l’inflation déjà virulente.
Ainsi la commissaire aux transports européens Adina Valean a confié au Financial Times que les « officiels de l’UE regardaient dans le détail ce qui se passe sur le marché et pourquoi…Nous poursuivons nous recherches parce que nous n’avons pas d’explication détaillée (NDLR : concernant cette hausse)».
Les compagnies aériennes ont profité de la reprise pour se refaire une santé et annuler les dettes post-Covid ce qui semble logique. De plus la hausse des cours du pétrole et les problèmes géopolitiques influent sur les coûts comme l’interdiction de survoler la Sibérie pour les compagnies occidentales. Tout cela a un coût. Une grande partie de ces coûts indirects est due à l’instabilité géopolitique qui découle de la politique de l’UE.
Nul doute que les compagnies aériennes n’ont pas intérêt à long-terme à garder des prix aussi élevés d’autant en période de ralentissement économique.
L’UE devrait se pencher aussi sur sa politique économique.
L’UE a mis en place l’une des réglementations les plus strictes du monde en terme de réduction de CO2 ce qui aura un impact fort sur les compagnies aériennes européennes avec un effet inflationniste sur leurs prix.
La politique qui a été votée à l’UE et qui semble suicidaire économiquement sera mis en place en 2025 et obligera les compagnies aériennes à utiliser un minimum de 2% de SAF puis de 6% en 2030 et de 70% en 2050 alors qu’actuellement le SAF coûte entre 2 et § fois plus cher que le kérosène.
Parallèlement les compagnies aériennes vont aussi devoir payer plus pour leurs émissions carbone avec la fin des crédits carbone.
« Au final, dans leur forme actuelle, ces réglements européens mènent seulement à un changement des émissions carbone. Ils subventionnent de fait les compagnies hors d’Europe, qui en plus du reste ont des standards environnementaux et sociaux moins élevés. Les régulations européennes déloyales mettent les compagnies européennes dans une situation déloyale. En faisant cela elles nous font du mal mais aussi au climat » avait déclaré le président de Lufthansa.
Les compagnies aériennes ont sans doute trop augmenté leur prix ces derniers mois mais en toute logique pour payer leurs dettes. Quant au futur, les règlements de l’UE sur le climat sont fortement inflationniste pour le secteur aérien ainsi que pour l’ensemble de l’économie notamment l’immobilier avec les rénovation énergétiques obligatoires ou l’automobile avec l’obligation de vendre des voitures électriques en 20235. Avec ces règlement l’UE tue la compétitivité de ses entreprises vis à vis des Etats-Unis qui n’ont pas adoré de réglementations aussi drastiques.