La compagnie aérienne autrichienne Niki a cessé ses opérations cette semaine suite à la faillite d’Air Berlin…
On pensait que la compagnie allait continuer à exister malgré la faillite d’Air Berlin : elle aurait dû être reprise par Eurowings, la finale low-cost du groupe Lufthansa dans le cadre du rachat d’actifs d’Air Berlin.
Mais dans un communiqué le groupe Lufthansa a précisé que la Commission Européenne « a clairement indiqué que l’acquisition de Niki et son intégration dans le groupe Eurowings ne serait pas acceptée » et que « du fait de cette situation, une reprise de Niki par Eurowings ne sera pas effectuée ».
Le site web de Niki indique: « les opérations e vols de NIKI Luftfahrt GmbH sous le code IATA HG ont cessé à la date du 14 décembre 2017. Les passagers qui ont réservé des vols avec un tour-opérateur sont priés de le contacter. Le tour-opérateur est responsable de trouver un logement. Plusieurs compagnies aériennes étudient des solutions pour rapatrier les passagers qui sont à l’étranger en Allemagne, en Autriche et en Suisse ». A notre regret TUIfly ne participera pas à cette solution. Nous voudrions vous remercier pour votre support depuis de longues années. »
Lufthansa a assuré le 13 décembre qu’elle avait fait plus de concessions « dans le cadre de l’acquisition d’une partie du groupe Air Berlin » dont le don de slots et ces concessions sont actuellement examinées par la Commission Européenne.
Il est à noter que le droit à la concurrence européen ne favorise pas la formation de grands groupes puissants sur l'échelle mondiale. Ainsi aux Etats-Unis, la part de marché nécessaire pour qu'il y ait abus de position dominante est de 60% contre 38% en Europe. Dans un marché libéralisé les grands groupes à l'échelle mondiale mangent les plus petits et on a constaté ces dernières années le rachat de nombreuses sociétés européennes du fait de leur faible taille et capitalisation. Dans un marché ouvert, les plus grands mangent les plus petits à l'échelle mondiale.
Le droit européen s'applique également par pays ce qui créé des situations ubuesques: ainsi la Commission Européenne avait interdit la fusion des compagnies grecques Olympic Air et d'Agean à plusieurs reprises car la Commission Européenne estimait que le nouveau aurait été trop puissant sur le marché grec. Hors cette compagnie aérienne était un acteur de faible poids à l'échelle européenne et encore moins au niveau mondial. Les deux compagnies avaient finalement fusionné après maintes concessions, ce qui a permis à la Grèce de conserver une compagnie nationale et de développer de nombreuses routes internationales au départ de la Grèce.
