Le fabricant de réacteurs français a fait certifier un moteur électrique pour l'aviation commerciale pour la première fois au monde par l’EASA…
L’Agence de l’Union Européenne pour la Sécurité Aérienne vient de certifier pour la première fois un moteur électrique pour les vols commerciaux.
Il s’agit du moteur ENGINeUS 100 de Safran. Il a fallu 1500 heures de tests et 100 heures de vols en conditions réelles pour obtenir cette certification.
« Nous venons de vivre un moment-clé dans l’histoire de l’aéronautique. En obtenant la certification du moteur électrique ENGINeUS 100, Safran Electrical & Power réalise une première mondiale. Pour Safran Electrical & Power et ses partenaires institutionnels, c’est une immense fierté », a déclaré Bruno Bellanger, Président de Safran Electrical & Power.
« Le moteur électrique ENGINeUS 100 est un concentré d'innovations. Sa conception inclut l'électronique de puissance et de contrôle directement dans le moteur. Son design permet une intégration facile dans toutes les architectures propulsives, grâce à sa compacité, sa légèreté, et son système de refroidissement par air. Il délivre une puissance maximale de 125 kW, affichant un rapport poids/puissance inégalé de 5 kW/kg » note Safran.
La société prévoit de démarrer la production à Niort et à Pitstone au Royaume-Uni en 2026 avec pour objectif 1000 réacteurs par an. Avec ce réacteur Safran vise les petits avions de 2 à 4 passagers, les avions à la propulsion hybride distribuée pour les avions de transport régional de 19 passagers et jusqu’à l’hybridation électrique des futures générations de moteurs d’avions commerciaux de 150 passagers. Parmi les clients de l’ENGINeUS on peut citer l’avion régional Electra EL-9 ou le Cassio 330 du français VoltAero.
Le principal défi pour l’aviation électrique reste l’autonomie et surtout le poids des batteries d’où la nécessité d’avoir des appareils équipés de réacteurs hybrides pour les vols régionaux.
Dans un futur proche la majorité du marché des moteurs électriques devrait se concentrer sur les avions de petites capacités.
Il faut par ailleurs prendre conscience que la production électrique en Europe a aujourd’hui de gros problèmes.
L’Allemagne qui s’est embarquée dans la production tout schuss à base d’éoliennes et de panneaux solaires voit ses coûts de production exploser tandis que plusieurs partis de pays qui comptent sur le nucléaire ou l’hydraulique comme la France ou la Suède se posent des questions sur la pertinence du marché européen de l'énergie.
Quant à la Norvège elle hésite à mettre en œuvre la législation européenne sur l’énergie.
Le parti du centre en Norvège estime que la transposition du parquet européen « affaiblirait le contre de la Norvège sur sa propre politique énergétique et conduirait à une hausse des prix de l’électricité » note le Dagbladet.
En décembre dernier, les prix de l’électricité ont dépassé les 100 euros par MWh, mettant le pays en émoi note Euractiv.
« Ces prix sont absolument merdiques », avait alors déclaré le ministre de l’Énergie Terje Asland, alors qu'il se posait des questions sur les interconnexions avec l'Europe. En exportant son énergie via les câbles sous-marin, le coût de son électricité locale augmente comme en France. Certains politiciens voulaient ainsi suspendre le câble vers le Danemark.
La Norvège a traditionnellement eu des prix de l'électricité très stables de par son autosuffisance comme la France (en très grande partie pour l'électricité).
Le marché européen de l'énergie avec son Pacte Vert et son focus sur les renouvelables a changé cela actant une hausse des prix de l'électricité qui conduit à la désindustrialisation...