Hormis les micro-entreprises, le nombre de défaillances a atteint un record en 2023 jamais vu depuis 2009…
A première vue lue nombre de défaillance d’entreprises en 2023 est dans la moyenne des années 2010-2019. Ainsi on a compté 55492 défaillances d’entreprises en 2023 selon la banque de France contre 59342 en moyenne sur la période 2010-2019.
Mais ces chiffres sont trompeurs. En effet la majorité de ces chiffres intègrent les entreprises de moins de 10 personnes ou de moins de 2 millions de chiffre d’affaires soit les les micro entreprises.
Ainsi les défaillances de micro-entreprises, 50938 sont en baisse de 9,1% par rapport à la période 2010-2019. Par contre toutes les autres catégories battent des records jamais vus.
Hors microentreprises, les faillites explosent
Ainsi comme le souligne Marc Touati le nombre de défaillances des entreprises plus grande hors microentreprises a atteint des niveaux jamais vus depuis 2009!
ALERTE : France : en février, les défaillances d'entreprises ont malheureusement continué d'exploser. Hors micro-entreprises, elles atteignent même un sommet historique, dépassant de 1 % le précédent record de septembre 2009.
— Marc Touati (@MarcTouati) March 14, 2024
Bizarrement, personne n'en parle#France #faillites pic.twitter.com/LhgpYNzQUu
Les faillites des TPE sont en hausse de 38%, les faillites de petites entreprises en hausse de 41%, les faillites de moyennes entreprises en hausse de 30,3% et les faillites d’ETI-Grandes Entreprises en hausse de 72,7%.
Des chiffres qui sont extrêmement inquiétants : le nombre de faillites hors microentreprises atteint le chiffre de 4457 en forte progression.
On voit que l’économie privée française va extrêmement mal hormis quelques grandes groupes internationaux.
Il faut dire que du fait de la politique économique du gouvernement la France a été en quasi récession en 2023 avec une hausse de 0,9% sur l'année selon l'INSEE dont 0% au T3 et 0,1% au T4.
On peut citer comme facteurs dans l'immobilier les règles idéologiques désastreuses comme le DPE ou les récentes lois concernant l'immobilier neuf et la construction. L'immobilier devrait continuer à souffrir alors que les taux d'intérêt sont élevés et que le marché locatif devrait s'effondrer du fait des pénuries de logement à venir liées au DPE. On peut souligner aussi la très mauvaise gestion du secteur de l'énergie qui a conduit à des hausses de taris insupportables pour les particuliers comme pour les entreprises avec notamment les hésitations sur le nucléaire ou l'investissement imposé par l'UE dans le solaire et l'éolien qui va conduire à des hausses de coûts considérables. On pourrait aussi parler des incitations à rouler en voiture électrique, des obligations imposées par l'UE là encore qui rendent les français attentifs quant à l'achat d'une voiture.
La baisse de la consommation du fait de l’augmentation des prix a également eu un fort impact sur les entreprises de même que le poids des impôts et de de l’administratif qui devient franchement préoccupant en France : la paperasse devient prépondérante pour nombre d'entreprises comme l'ont montré à juste titre les agriculteurs ou comme peuvent le constater au quotidien les médecins.
Globalement les indicateurs de gestion macro-économique sont également très mauvais alors que la dette française a atteint 3088 milliards d’euros fin 2023 selon l'INSEE et que le gouvernement peine à trouver des économies pour faire face au poids croissant de la dette avec 10 milliards à trouver puis désormais 20.
Alors que la croissance peinera à atteindre 1% en 2024, Emmanuel Macron ne trouve rien de mieux que de penser à faire la guerre à la Russie. C’est pour le moins inquiétant alors que la priorité devrait être de remettre la France et ses entreprises à flot, pas de leur faire faire naufrage…
La Cour des compte a qualifié la situation de « préoccupante » dans son rapport annuel publié le 12 mars 2024. « Même dans ce scénario (NDLR: réduction de 0,5% du déficit pour atteindre 4,4% du PIB), la dette publique atteindrait près de 110 points de PIB en fin d’année, soit 3 200 Md€, en hausse de plus de 800 Md€ par rapport à 2019. Entre 2023 et 2024, la charge de la dette devrait augmenter de 10 Md€, pour atteindre 57 Md€ La situation des finances publiques de la France resterait ainsi parmi les plus dégradées de la zone euro ».