Présentée au salon Equip’Hotel et à Idéo Bain, Skinjay est devenu un incontournable pour de nombreux palaces et hôtels de luxe. Effet de mode ou tendance de fond ? l’envie de bien- être n’est certainement pas près de s’atténuer.
Les meilleures idées surgissent souvent sans y être préparés. C’est le cas de Skinjay, la petite capsule cosmétique née à la suite d’une douche prise dans un hôtel. On la doit à Nicolas Pasquier qui en 2012 en prenant sa douche dans un hôtel de Toulouse a imaginé le concept. « les produits utilisés sentaient bon. Alors je me suis dit pourquoi ne pas mettre cette bonne odeur dans la douche ? » . Un premier prototype est donc réalisé en 2012 avec la création de la société et avec une première levée de fonds de 100 000 €. Il y en aura 5 en tout pour arriver au produit final, représentant un investissement entre 6 et 7 millions « pour lancer la production » .
Simple, pratique, et facile à utiliser, le système fonctionne comme un système Nespresso. Tout repose sur un petit boîtier facilement installé sur le tuyau de douche, et dans lequel on glisse une capsule à usage unique. Le système est par ailleurs adaptable sans outil sur tous les tuyaux. « Nous avons très vite convaincu les palaces comme le George 5, le Crillon ou le Plaza Athénée, mais aussi des opérateurs d’enseignes de luxe comme le groupe AccorHotels. Actuellement », poursuit le fondateur, « 150 hôtels sont nos clients, principalement dans les catégories supérieures » ( chambres dont le prix oscille entre 150 et 1600 € la nuit). Entre Paris et les principales métropoles européennes, Skinjay est en mesure aujourd’hui d’assurer la distribution pour l’hôtellerie grâce à un accord passé avec le distributeur One Touch Cosmetics. Mais par ailleurs, la majeure partie des ventes se font on-line, et comprennent l’achat du dispositif pour 110 € HT auquel s’ajoute les capsules à 95 cts « un coût qui reste élevé, sachant toutefois que les capsules ont un usage unique. Elles se conservent par ailleurs deux ans, ce qui en limite le coût » précise-t-il. Produit « made in France », les capsules Skinjay sont également éco -responsables puisque l’entreprise adopté pour elle-même le principe d’une démarche RSE ( responsabilité environnementale et sociétale ) « chez nous les capsules sont recyclables, les huiles sont naturelles et la main d’oeuvre est assurée par des travailleurs handicapés » ajoute son PDG.
Déjà présent en Europe, Skinjay veut élargir son champ d’action en Europe et surtout à l’international. « Cela constitue notre deuxième phase de développement. D’ici 18 à 24 mois, nous devrions être présents en Amérique du nord, au Moyen Orient, en Asie». Un développement qui propulsera la petite société dans la cour des grands «avec un marché potentiel de 5 millions et demi de chambres, dit-il, quand actuellement nous sommes à 5 à 6000 chambres » explique-t-il encore.
D’autres enjeux donc, d’autant que l’ambition du patron de Skinjay ne s’arrête pas là « nous pensons rajouter bientôt de nouveaux services autour du bien-être. Si nous allons compter dès octobre prochain notre gamme de capsules avec 6 nouvelles fragrances destinées surtout à purifier l’air ambiant, en 2018, nous lancerons aussi de nouveaux outils connectés qui permettront de profiter de le capsule comme on veut, quand on veut et dans l’environnement qu’on veut ».
Un défi pour l’entreprise qui s’étoffer avec un projet de recrutement de 5 personnes supplémentaires au sein du siège social de Lyon.
