Le syndicat des marins CGT des compagnies SNCM et CNM a déposé un préavis de grève de vingt-quatre heures reconductibles à compter du 27 juin 2013.
Les ferries devraient donc être peu nombreux à partir de jeudi entre la Corse et le continent.
Les syndicats souhaitent obtenir une garantie quant à la participation future de l’état dans la compagnie qui opère des ferries vers la Corse, alors que la privatisation totale de la compagnie pourrait conduire à sa mort.
Le plan de sauvetage de la compagnie prévoit déjà la suppression de 515 postes dont 415 départs en 2014 ainsi que le renouvellement de quatre ferries (deux à court terme et deux à moyen terme).
La société se trouve dans une situation critique depuis sa recapitalisation, d’autant que la Commission Européenne exige le remboursement de 220 millions d’aides publiques.
Selon certains députés dont Frédéric Dutoit, Président des élus Front de Gauche, Communistes et Républicains de Marseille «ces décisions ont été prises à la suite d’une plainte de l’entreprise Corsica Ferries, qui pratique un dumping social inacceptable. Or, dois-je rappeler que cette compagnie low cost a été condamnée pour dégazage illégal d’un Mega Express au large du Cap Corse en mai 2004, et que sa candidature à l’appel d’offres de délégation de service public pour la période 2014-2023 a été rejetée, du fait de la vétusté de sa flotte. Les deux décisions du tribunal européen s’appuient sur le principe de concurrence libre et non faussée, qui a été rejeté par les Français en mai 2005. La situation de la SNCM est grave et les choix que l’on fait, en ce moment même, déterminent l’avenir de la compagnie et les quatre mille emplois directs et induits qu’elle génère.».
Les syndicats visent donc avec cette grève à montrer au grand public les défis posés à l’entreprise: rappelons que la SNCM est une compagnie utile pour les milliers de vacanciers et d’habitants corses qui embarquent dans ses navires chaque année.
La SNCM a perdu 12 millions d’euros l’an passé.