Dominique Bussereau le secrétaire d'Etat aux Transports a indiqué hier, lundi 4 octobre, qu'il était favorable à ce que la SNCF fixe librement les tarifs TGV lors d'un entretien sur la radio RTL. Paradoxalement, cette décision pourrait-elle favoriser un nouvel essor des transports aériens nationaux?
«Les compagnies aériennes font ce qu'elles veulent avec les billets et la SNCF est en concurrence avec l'automobile individuelle, avec l'avion…Que la SNCF ait une liberté là où elle est en concurrence, je le conçois tout à fait, encore plus en première classe où c'est une clientèle d'affaires» a-t-il déclaré à cette occasion.
En contrepartie d'une hausse des tarifs en première classe, la SNCF pourrait se voir contrainte à proposer plus de billets Prem's.
Une décision qui pourrait au final relancer la marché de l'aérien en France alors que les tarifs TGV sont déjà plus élevés à certaines périodes pour se rendre en France comparativement à un vol low-cost en Europe par des compagnies comme Ryanair, Easyjet et Vueling.
Certains étudiants français ont d'ailleurs trouvé la parade en utilisant le covoiturage ou en voyageant en dehors des frontières de l'hexagone.
Alors que la SNCF a concurrencé fortement l'avion ces dernières années grâce au réseau TGV financé par les deniers publics, Air France a dû réduire sa voilure en France, mais n'a jamais accpeté de se laisser distancer par la SNCF.
Après avoir étudié le lancement de ses propres trains en allaince avec une autre entreprise, Air France avait évoqué depuis quelques mois son projet de créer une compagnie low-cost afin d'opérer des liaisons province-province. Ceci afin de concurrencer le TGV à partir de ses bases de Marseille, Nice et Toulouse.
La direction d'Air France a cependant rappelé récemment « que la création d'une compagnie low cost n'est pas d'actualité et qu'elle continue de privilégier la recherche de solutions en interne». Air France vise particulièrement à augmenter le nombre de rotations à partir de ses bases de province. Mais cela ne pourrait concerner qu'une dizaine d'avions et 200 personnes volontaires. Pas sûr que cela soit suffisant pour concurrencer le train.
Hormis Air France, d'autres compagnies low-cost pourraient peut-être dans les prochains mois se positionner sur les liaisons nationales, particulièrement les liaisons inter-régionales, où la concurrence du TGV est beaucoup moins forte.
