The Economist vient de publier le classement des villes les plus sûres au monde avec deux villes japonaises dans le Top3 mondial ainsi que la cité état de Singapour.
La sécurité est devenue un facteur prioritaire dans les voyages loisirs et Business ces dernières années : des troubles se sont en effets développés dans de nombreux pays auparavant tranquilles ce qui a affecté le tourisme dans de nombreuses régions du monde.
La sécurité est devenue au coeur de la préocupation des entreprises qui envoient leurs cadres en mission : le Safe Index 2015 de The Economist fournit donc des données très instructives pour la préparation de voyageurs d'affaires mais aussi pour les touristes.
Ceux qui partent au Japon peuvent ainsi se rendre les yeux fermés (ou presque) à Tokyo ou Osaka : ces deux villes arrieant respectivement en première et 3ème position du classement des villes les plus sûres au monde.
Tokyo est pourtant la ville la plus peuplée avec 37,83 millions d'habitants: comme quoi une ville très peuplée n'est pas forcément synonyme d'insécurité.
Singapour arrive en seconde place et fait honneur à la réputation de ville.
Les villes européennes nordiques sont également plébiscitées pour leur sureté ainsi que la Suisse: Stockholm arrive en 4ème position devant Amsterdam 5ème et Zurich 7ème.
L'Australie, le Canada comptent également deux villes dans le Top 20 contre trois villes pour les Etats-Unis : San Francisco (la ville favorite des touristes américains), New York et Washington.
Aucune ville française n'intègre le Top 20 qui se termine par Francfort juste derrière Washington et Londres.
Paris arrive en 23ème position mondiale juste derrière Bruxelles et Madrid. Pairs est cependant très bien classée pour l'un des critères, la sécurité sanitaire, où elle arrive en 5ème position mondiale.
En effet, pour établir son rapport, The Economist a pris en compte plusieurs critères : sécurité des infrastructures, sécurité personnelle, digitale et sanitaire.
Cet aspect sanitaire est d'ailleurs au coeur des préoccupations des très grandes métropoles comme Tokyo.
Afin d'améliorer la qualité de l'air, la capitale japonaise a banni la circulation des véhicules diesel ce qui a fortement diminué la pollution des particules fines ces dernières années (comme Paris envisage de le faire). Elle a également construit de nouveaux axes pour réduire les embouteillages.
La capitale japonaise veut également se positionner comme un leader mondial dans le domaine du recyclage des déchets, notamment ceux issus des produits électroniques.
Dans les pays en voie de développement, la sécurité sanitaire liée aux épidémies est également, un thème d'actualité suite à la récente flambée du virus Ebola en Afrique.
Pourtant l'un des plus grands challenges à relever pour ces pays reste celui des accidents de la route, la première cause de mortalité. 1,24 million de personnes meurent chaque année sur les routes du monde suite à des accidents qui occasionnent 50 millions de blessés par an!
Dans le domaine de la sécurité digitale, le rapport aborde le domaine de la vidéosurveillance avec des conclusions mitigées : alors qu'elle se généralise dans de nombreuses villes, elle inquiète de nombreux citoyens car elle peut entraîner vers un monde orwellien. Ce danger est bien présent alors l'utilité réelle de ce type de système est à relativiser.
Selon l'institut anglais Campbell Collaboration, la vidéosurveillance n'a pas eu un effet significatif sur les crimes dans les villes, les transports. Pourtant elle rassure à tort les passants et c'est pourquoi certaines villes déploient ce type de solutions.
Au niveau de la sécurité personnelle, une autre tendance est également la mise en place de plus de personnels de police sur la voie publique toujours pour rassurer les piétons comme à Barcelone : de telles initiatives ont entrainé des résultats probants.
Des polices touristiques ont également été mises en place dans plusieurs villes du monde comme à Séoul afin de sécuriser les voyageurs.
Il est à noter que certaines villes européennes sont assez mal classées dans le domaine de la sécurité personnelle comme Bruxelles ou Rome du fait de nombreux pickpockets.
En conclusion The Economist a noté sans surprise que le niveau de sécurité d'une ville est fortement lié à son développement économique.
Au final donc pour sécuriser les villes et le monde, il suffit donc avant tout de suivre une règle simple : éléver le niveau de vie général des populations.
Télécharger le compte rendu : The Economist Safe Index 2015