Les réglementations vertes bien trop coercitives ainsi que les trop nombreuses normes tuent à petit feu le secteur privé et incitent les épargnants et les entrepreneurs à investir aux Etats-Unis…
Dans une petite phrase publiée lors d’une interview à l’Express la semaine passée, le Ministre délégué chargé de l’Europe Jean-Noël Barrot, a révélé ce que tout le monde se doutait. Selon lui il faut mettre fin à une situation inacceptable : « la fuite vers les Etats-Unis de 300 millions d’euros d’épargne européenne chaque année ».
Le constat est juste mais comment faire? Car la question que l’on pourrait se poser est la suivante : l’Union Européenne a-t-elle été trop loin? Trop loin en interdisant les véhicules thermiques en 2030, trop loin en obligeant les propriétaires à faire des travaux pour se conformer aux DPE? Trop loin en cherchant la guerre au lieu de trouver des solutions diplomatiques au conflit ukrainien avant qu’il n’arrive via les accords de Minks? Trop loin par une avalanche de normes?
Le pacte vert de l'UE tue à petit feu l'industrie européenne et l'immobilier
Le pacte vert fragilise l’industrie automobile, aérienne, ainsi que l’ensemble de l’immobilier européen. Avec les DPE, certains propriétaires sont obligés de vendre car les travaux coûtent trop chers et que font-ils? Ils investissent dans la bourse américaine. Quant aux fabricants européens ils étaient maitres dans les voitures thermiques et auraient pu profiter de la croissance à venir de l'automobile dans les pays émergents. Au lieu de cela ils doivent abandonner tous leurs savoir-faire pour tout reconstruire dans les voitures électriques là où les sociétés chinoises et américaines ont pris de l'avance.
La guerre en Ukraine : une très mauvaise affaire pour les européens
La guerre en Ukraine qui aurait pu être évitée si l’UE avait insisté pour le respect et l’application des accords de Minsk.
Cette guerre fragilise l’ensemble de l’industrie européenne en renchérissant le prix de l’énergie. Les normes coûtent très chères aux entreprises et aux citoyens européens.
Des normes européennes trop nombreuses qui pèsent sur la rentabilité des entreprises et la consommation
L’IFRAP a estimé que les normes européennes coutaient 20 milliards d’euros pour la France et 120 milliards pour l’ensemble des pays de l’UE. « On parle ici de l’ensemble des coûts (ou « d’impôt papier ») dus aux obligations que la réglementation et les normes imposent aux citoyens, aux collectivités et aux entreprises. Alors que le PIB de la France représente 17% de l’Union, on peut estimer que la part des charges administratives européennes pesant sur notre pays est de 20 milliards d’euros. Cela veut dire que sur l’impôt papier que nous subissons en France, environ 100 milliards, 80% émane de l’activité législative nationale, 20% de l’activité européenne» note l’IFRAP.
Ces normes pèsent particulièrement forts dans les secteurs de l’agriculture, de la finance et de l’environnement avec 30 à 40% des normes venant de l’Europe dans ces secteurs.
« Les Allemands, leaders incontestés sur ces questions, estiment que ce sont les entreprises qui sont les plus impactées par les normes européennes. Depuis 2015, en Allemagne, 56% des coûts de « mise en conformité » pour les entreprises sont imputables à la transposition des normes européennes alors que symétriquement ces dernières n’ont bénéficié que de 20% des « économies » dégagées ». Les allemands ont ainsi décidé d’étudier à la lettre les normes Européennes et suppriment une norme allemande pour une norme européenne ajoutée.
On en est loin en France. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a rencontré début avril ses homologues allemand et italien en vue de proposer une loi « omnibus » pour réduire la charge réglementaire européenne.
Le poids de réglementations européenne est tel que Total envisage de quitter la bourse de Pairs pour la bourse de New York.Il est vrai que les américains détiennent environ 39% du capital du groupe contre 26% pour les français. Dans ce domaine du capital la faute est au français : ils n’ont pas de fonds de pension contrairement à la Suède. Le fonds suédois permet d’investir dans les entreprises du pays mais aussi de compenser les pertes du système de retraite.
Total pense à quitter la bourse de Paris pour celle de New York: pourquoi?
Mais la fuite possible de Total ne vient pas de cet actionnariat américain qui pourrait être résolu en créant un fonds de pension français. Il vient surtout des normes environnementales et de la pression exercée vis à vis du géant français du pétrole.
Comme le note l’Institut des Libertés, « la vraie raison est que les investisseurs français ne peuvent plus autant investir dans Total, à cause des normes environnementales et des ISR (Investissement socialement responsable). Un ISR, c’est une catégorie inventée dans un bureau de Bercy pour correspondre au monde tel que se l’imaginent des bureaucrates. Monde qui n’est pas tout à fait celui que Total doit affronter. À cause de ces normes environnementales, les actions de Total ne peuvent pas figurer dans les fonds ISR, ce qui prive le groupe de l’accès à certains capitaux et donc décote le titre puisque celui-ci est moins demandé. Pour Total, cela signifie moins d’investisseurs et donc moins de valorisation boursière, ce qui l’affaiblit par rapport à ses concurrent ».
Dans de nombreux domaines la politique de l’UE désavantage aujourd’hui les entreprise set les particuliers des états membres il serait temps de changer de politique la fuite des capitaux s’accélérant. Avec la crise de l’immobilier à venir du fait des DPE, ce sont des centaines de milliards en plus qui seront rediriges vers les Etats-Unis.
Les dirigeants de l'UE devraient travailler pour la croissance des pays de l'UE : ce n'est pas la voie qu'ils suivent aujourd'hui.