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Vancouver : une ville postmoderne où la nature est reine

vancouver1.jpgLa ville de Vancouver à l'Ouest du Canada offre une qualité de vie unique au monde pour ses habitants et les touristes. venez découvrir avec nous ses merveilleux chemins, sa nature exhubérante et sa délicieuse cuisine...

 


J'habite à Shanghai, une ville qui inspire régulièrement les éloges de la part d’experts en visite. Ils font le tour de leur thésaurus, avec tous les adjectifs qu’ils trouvent : dynamique ! énergique ! bourdonnante ! Mais celui qui ressort le plus c’est « post-moderne ». Shanghai, nous dit-on, est post-moderne, ultra post-moderne, ou même, infiniment post-moderne.

Bon, il ne fait aucun doute que ma ville natale est énergique, dynamique et tout cela. Mais elle n'est absolument pas postmoderne. Shanghai a encore du mal à devenir une ville du XXe siècle, elle est encore en construction, lignes de métro, autoroutes, tours de bureaux et immeubles d’appartements, des exploits que la plupart des villes ont accomplis depuis des décennies. Shanghai est une autre ville qui est en cours de modernisation par des moyens conventionnels. Post-moderne ne s’appliquera qu’une fois les constructions terminées.

Cela nous  amène à parler de  Vancouver. Ce joyau de petite ville est tout ce que Shanghai n'est pas. Vancouver est tranquille, propre et pratique, elle est petite, charmante et libérale. Les libertés personnelles sont si prononcées qu'elles offensent même le voisin américain. La ville a été très bien conçue avec de nombreux espaces réservés aux jardins et au public. Toutes ces caractéristiques font de Vancouver une ville post-moderne.

Ensuite, il y  a de nombreux chemins tracés au cœur de la ville et relient ses restaurants et hôtels aux quartiers urbains, ses plages de sable aux forêts et  aux parcs. Ces chemins, les habitants les parcourent à pied ou sur un vélo, réduisant la circulation et le stress dans la vie courante. Ces chemins sont complétés par de petits ferries qui desservent les principaux sites au bord de l'eau, rendant les voitures encore moins nécessaires.

Vancouver la sereine

vancouver2.jpg Les touristes de la ville sont intarissables sur ces chemins de randonnées, parcs du centre-ville et fréquents services de ferries. Cela vous montre combien sont rares ces petits plus. Le repos est un grand thème occidental de nos jours, où les gens redécouvrent la nécessité d'une beauté naturelle et d’une paix dans leur vie quotidienne. Grâce à son organisation et à son emplacement privilégié, Vancouver offre le repos en masse. « Les visiteurs apprécient toujours le calme de Vancouver », affirme Wendy Underwood, directeur des voyages internationaux et des relations presse pour le tourisme à Vancouver. « Nous aimons classer notre ville comme une grande métropole, mais elle n’en est pas une ».

Les aspects reposants de la ville sont une chance. Mis à part le temps pluvieux, l'endroit est un paradis grâce à son emplacement. Le vert des hauteurs et la profondeur de l'océan au nord de la ville  procurent une bonne dose de beauté naturelle, tandis qu’à l'ouest et au sud abondent baies, rivières et arbres qui recouvrent les îles. Voilà du bon feng shui.

L’urbanisation maîtrisée


Mais si la chance est un des ingrédients de la ville, l'autre est l’anticipation. Vancouver est le modèle abouti d’une bonne planification urbaine en Amérique du Nord. Des villes comme celle-là ne sont pas le fruit du hasard, elles ont été  créées par la mian de l’homme, et le processus est loin d'être facile. Par exemple, pensez à l'île de Hong Kong :  tout le front de mer a été transformé  par les promoteurs immobiliers, avec à peine quelques trottoirs en bord de mer et peu de parcs pour les résidents de la ville. À Vancouver, c’est tout le contraire : les habitants ont vaincu les promoteurs immobiliers. La vue sur la  mer a été vigoureusement protégée, et la plupart des artères du centre ville sont ouvertes sur le bleu de l’océan. De plus, les sommets boisés rendent la ville unique.

De nombreux espaces  du centre ville au bord de l'eau sont des domaines publics, consacrés à la verdure et aux plages, aux enfants, aux chiens et aux vacanciers. Le parc David Lam, Sunset Beach, English Bay Beach et bien d'autres sites sont situés à des emplacements idylliques, sans parler du parc Stanley :  405 hectares à l’état sauvage, aussi vaste que le centre ville lui-même. Il faut de la clairvoyance et du courage, surtout avec les prix de l'immobilier qui ont grimpé en flèche, pour dire aux entrepreneurs, aux banques et aux entreprises de ne pas toucher au patrimoine public. Mais là, c’est à chacun de l'apprécier.

Petit tour de la ville

La meilleure façon de voir le post-modernisme de Vancouver est en empruntant une de ses merveilleuses pistes cyclables et piétonnes, qui permettent de relier sans effort les quartiers du centre ville : Chinatown, Gastown, Coal Harbour, West End et Yaletown. Procurez-vous un vélo ou une bonne paire de chaussures, et mêlez-vous à la population de Vancouver dans sa vie quotidienne.

Chacun de ces quartiers a un caractère unique, comme  la rue Granville avec ses boîtes de nuit, la rue Robson avec ses boutiques haut de gamme ou Granville Island avec son marché public. Le mieux est de choisir un ou deux quartiers et de les explorer. Chinatown n'a pas beaucoup changé au fil des ans : c’est encore un quartier asiatique à l’ancienne où une génération âgée d’immigrants vit et commerce, et c’est toujours le meilleur endroit pour le porc braisé et la soupe aux nouilles. À proximité il y a Gastown, ancienne zone touristique à moitié abandonnée, qui se peuple rapidement de bars, restaurants et boutiques haut de gamme.

Le quartier le plus en vogue du centre ville est Yaletown, un quartier riverain qui est subitement devenu l'épicentre de tout ce qui est branché dans la ville. Notre visite à pied du centre ville a démarré ici, nous avons alors embarqué sur un ferry pour l'île de Granville et sur un autre pour atteindre Sunset Beach avant de marcher le long de la rue West End et des quartiers riverains, aussi loin que nos jambes ou nos bicyclettes nous ont menées.

Commençons par Yaletown. Bordé de copropriétés et remplis de restaurants, de minuscules hôtels, cafés, librairies et parcs, le quartier illustre l'essence même de Vancouver. Dans son lointain passé, il s'agissait d'un quartier d’entrepôts, avec des bâtiments bas en brique et de spacieux quais de chargements. Ils ont été conservés, et sont parfaits pour dîners dans des patios ensoleillés.

Et comme partout à Vancouver, chaque patio est toujours rempli de fêtards insoucieux. Certains sont de passage, le tourisme de la ville a grimpé en flèche, malgré la force du dollar canadien, mais beaucoup sont locaux. Par beau temps, les joyeux convives et les buveurs flânent dans les patios de Yaletown toute la journée, tous les jours. « Yaletown n’est pas touchée par le syndrome métro-boulot-dodo, lorsque tout le monde quitte son travail et va ailleurs », explique Erin Forber, responsable des ventes à l'Opus Montréal, une boutique au coeur de Yaletown.

Naturellement, Yaletown n'est pas le fruit du hasard. « Yaletown est un bon exemple de ce que les urbanistes ont fait de Vancouver », explique Underwood. « Vous avez des boutiques, des restaurants, des pubs, des librairies et des clubs, mais vous avez aussi des services, comme les bureaux de poste, les banques et les épiceries. » En d'autres termes, contrairement à la plupart des centres villes d’Amérique du Nord, les gens vivent à Yaletown.

L'ensemble des 20 blocs de Yaletown est riche en divertissements : jeter une pierre dans n'importe quelle direction et vous toucherez une brasserie, un restaurant de fruits de mer, ou un café. Par exemple la Brasserie Yaletown vous servira une pizza cappicola et champignons, ou un teriyaki burger au saumon avec de la mayonnaise wasabi et du vinaigre de gingembre, le tout accompagné d’une bière blonde brassée maison. Autre exemple atypique, le Goldfish, un restaurant fruits de mer fantaisiste dont toute la ville parle. Imaginez un flétan grillé à la noix de coco sauce curcuma, et un mojito au kaffir (citron de Chine)… Vous n’avez pas fini d’être surpris.

Le coeur spirituel de Yaletown est le parc David Lam, un énorme assemblage d'espaces verts en face de la mer,  rempli de terrains de jeux et d'espaces d’art public. De petits bateaux remontent vers le parc de temps en temps, ce sont les bus maritimes, qui transportent les gens autour de False Creek, reliant Yaletown à Granville Island, Sunset Beach, Vanier Park et quelques autres endroits.

La cuisine locale

vancouver_orque.jpg Le voyage vers l'île de Granville prend environ 10 minutes en s'arrêtant au marché public, une vaste foire de fruits de mer frais, de bonbons faits main et de produits du terroir, de fish and chips, brasseries et ainsi de suite. Le lieu est animé avec de la musique de rue, des spectacles publics, des cours d'art et une multitude de touristes qui viennent s’imprégner du quartier. Dans la catégorie incontournable le Edible British Columbie, une riche enseigne qui ne vend que des produits locaux, et organise des démonstrations culinaires, des visites à pied, en kayak et autres services sur mesure. « Ils peuvent vous aider à découvrir la cuisine locale » précise Underwood.

Ah oui, goûtez la cuisine locale !  Il est difficile de recommander des restaurants à Vancouver, il y en a tellement et ils sont si variés. Mais ils n'en partagent pas moins quelque chose en commun : la plupart sont d'un prix raisonnable, comme nous l’explique le gastronome amateur Tom Curry, un vieil habitant de Vancouver. « Bien dîner ici est encore assez bon marché. Londres, San Francisco et New York sont beaucoup plus chers. »

Vancouver est célèbre pour ses fruits de mer bien sûr, notamment le flétan, le saumon, le crabe dormeur, et les coquilles Saint-Jacques et les huîtres. Mais quand il s'agit de cuisine, tout se mélange, selon Curry. « Tout le monde parle de la cuisine de la cote Ouest, mais qu'est-ce que c’est? Beaucoup de restaurants ont la prétention d'être ‘West Coast’, les fruits de mer sont la tradition ici, et la plupart sont très bons. Mais Vancouver est une ville d'immigrés. La plupart des restaurants grecs sont tenus par des Turcs, et la plupart des restaurants de sushi sont gérés par des Chinois. Donc les recettes changent. Les ingrédients sont différents, et les convives sont différents. À Vancouver, la côte Ouest marque tous les styles de nourriture. »

Faibles prix mis à part, Vancouver recèle d’autres bizarreries alimentaires. Par exemple, le régime « 100- Miles », qui est maintenant le régime nord-américain à la mode, a été inventé à Vancouver. Les amateurs de ce régime  ne peuvent manger que des aliments locaux, rien au-delà de 100 milles (160km). Raincity Grill, sur Denman Davie dans le West End, est l'un restaurant adepte de ce égime tout comme, le C Restaurant, un autre palais qui sert des fruits de mer de luxe, soutient la pêche responsable et n’achète ses saumons de rivière et coquilles Saint-Jacques qu’aux pêcheurs locaux.

Saumons de rivièré Régime 100-Milé Même les excès de la ville, de toute façon centrés dans les quartiers touristiques, semblent inoffensifs et excentrique dans le paysage de la Côte Ouest. Le saumon de rivière doit être la réponse de Vancouver aux whiskies pur malt et autres produits phares des villes du monde. D'ailleurs, aucun aliment à Granville Island  ne contient de transFat (graisse hydrogénée, mauvaise pour la santé). D’ailleurs il est probable que l’usage de transFat ne traverse pas la frontière nord américaine.

Fin de la visite

Prenons un bus maritime vers Sunset Beach à  Granville Island, une bande de parc orientée à  l’ouest où les habitants viennent jouer au frisbees, faire du  rollers, du vélo ou même du tai-chi. Nous avons été exploré la côte des plages de Kitsilano, sur le côté ouest, en decendant  vers False Creek et Science World, puis en revenant  par Yaletown, Sunset Beach, la plage English Bay et le parc Stanley. Un parcours de plus de 4à kilomètres. Mais vous pouvez aussi laisser Stanley Park et passer directement à Coal Harbour, terre d’élection des yachts, avec sa fabuleuse vue sur les montagnes et ses fruits de mer très coûteux. Et de là, l’on peut revenir ves Heritage District,  Gastown et  Chinatown.

Nous sommes ici au coeur de Vancouver. Cet anneau de sentiers  serpente le long  des plages et  des baies de la ville, en dessinant une boucles depuis  Stanley Park, à travers les champs d'herbe et les gôrets de cèdres, et de sapins de Douglas, et à l'arrière. Choisissez n'importe quelle partie du parcours, commencer à explorer, et soyez rassurés: même au cœur de  mère nature, vous ne serez jamais à plus de 10 minutes d’un stand de  rafraîchissement ou d’un restaurant de  fruits de mer.

Des chemins dans les arbres

capilano_pont_vancouver.jpg Le pont suspendu Capilano  peut soutenir deux Boeing B747s à pleine charge, selon  la brochure. D’ailleurs pour preuve,  un sapin de Douglas géant s'est écrasé sur le pont l'année dernière sans faire de dommages. Mais aujourd'hui, le pont fait  face à un défi beaucoup plus grand: il émet des grincements et gémit sous le poids des innombrables touristes américains. La rivière  Capilano  est située  75 mètres plus bas.

Je ne parviens pas à me concentrer sur le paysage, avec tous ces touristes, le pont à bascule et se balance  comme dans une chanson d’Aretha Franklin. Mais quelques minutes plus tard, tout va bien. J'ai atteint l'autre côté de la rive dans une zone  calme et  ombragée de la forêt.

L’un des nombreux atouts de Vancouver est la proximité de la montagne, en particulier les pics verts qui surplombent l'extrémité nord de la ville. Le pont Capilano est niché dans l’un des  sommets de la montagne  à seulement 15 minutes du centre-ville. Il offre un apperçu  rapide de la nature sauvage  de la Colombie-Britannique, en plus de la dégustation de  saumon grillé et des nombreuses boutiques de souvenirs.

Le pont traverse cette gorge depuis 1889, mais le spectaculaire Treetops Adventure, une série de passerelles suspendues au-dessus de la forêt, a ouvert il  y a seulement  quatre ans. Les passerelles  suspendues sont attachées aux Douglas géants, et nous nous sentons comme des hobbits se promenenant  sous une forêt de géants.

Il y a également un parcours sur la falaise avec de jolies vues sur la rivière ainsi qu’un parcours écologique qui permet de découvrir de totems l’écosystème de la zone ainsi que son histoire.  Inévitablement, vous devrez traverser à nouveau le le pont qui se balançe toujours sous le poids des touristes l'été. Cela donne un charme unqiue à cette excursion à Capilano Bridge.


SITES WEB UTILES

L’Office du Tourisme de Vancouver, au 200, rue Burrard, est beaucoup plus qu'une collection de brochures. Ici, vous trouverez gratuitement d’excellents conseils, vous pourrez changer de l'argent, réserver des excursiosn oud es hôtels, acheter des place de théâtre, de concert (y compris les billets à moitié prix pour le jour même des événements) ou même voir une carte de Vancouver, avec une  puce électronique, qui vous indiquera les différentes attractions touristiques. Pour de plus amples renseignements, visitez le site tourismvancouver.com .

BONNES ADRESSES :

C * Restaurant 2-1600, rue Howe, tél +1 604 681 1164; crestaurant.com

Comestibles Colombie-Britannique Unité 565, 1689 Johnston Street, Granville Island, tél +1 604 662 3606; comestibles-britishcolumbia.com

Goldfish Cuisine Pacifique 1118, rue Mainland, tél +1 604 689 8318; goldfishpacifickitchen.com

Raincity Grill 1193, rue Denman, tél +1 604 685 7337; raincitygrill.com

Yaletown Brewing Company 1111, rue Mainland, tél 604 681 2739

 

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