X-1 Jets a été fondée en 2021 soit juste après le Covid par Benjamin Lehman. L’idée était de proposer une approche innovante dans le monde de l’aviation d’affaires avec un programme de compensation carbone original basé sur la technologie et l’optimisation des vols à vide proposée depuis le salon du Bourget de cette année.
« Il y a 30 à 40% de vols à vide dans le secteur de l’aviation d’affaires qui partent d’un peu partout. Ils correspondent à des vols de positionnement pour un client, ou à des retours de vols de maintenance » explique Benjamin Lehman. Fort de ce constat, la société a donc lancé un service d’enregistrement pour ses clients où ils indiquent les destinations souhaitées. X-1 Jets s’efforce alors de trouver des vols à vide correspondants.
« L’inconvénient c’est que nous proposons ces vols à vide à nos clients au dernier moment soit 1 à 2 jours avant le départ. Mais cela vaut la peine car ces vols sont moins chers que les vols normaux et permettent d’optimiser les émissions CO2 » ajoute Benjamin Lehman.
« Seule la technologie pourra permettre d'abaisser les émissions de CO2 »
Parallèlement X-1 Jets offre depuis longtemps un programme de compensation carbone pour ses clients mais qui se distingue par sa philosophie.
« Nous pensons que seule la technologie pourra permettre d’abaisser les émissions de CO2. Nous proposons donc à nos clients de faire des dons pour chaque projet du montant qu’ils souhaitent, cela peut-être 20 ou 2000 euros. Puis on investira via des tickets à 50000 euros dans un premier temps puis 200000 euros dans des Start-us. Nous allons choisir des projets dans deux domaines qui je pense sont d’avenir via un comité d’experts indépendants: l’hybridation hydrogène et le développement de moteurs électriques » estime-t-il.
L’activité d’X-1 Jets se répartit aujourd’hui entre 60% de vols loisirs et 40% de vols affaires avec des clients principalement européens, mais aussi du Moyen-Orient, d’Amérique ou de Russie. « L’activité a par contre beaucoup diminué de la part de nos clients russes depuis la guerre en Ukraine. Les russes étaient des clients importants avec des vols entre le Moyen-Orient et l’Europe mais cela reviendra » note Benjamin Lehman.
Alors qu’en France, les politiques pensent à réguler les jets privés, Benjamin Lehman s’offusque : « on France on aime bien légiférer mais ce n’est pas réaliste au niveau mondial. L’impact des émissions CO2 est relativement minime. Je pense pas que la solution réside dans l’interdiction. C’est la technologie qui résoudra tous ces problèmes ». En attendant l’aviation d’affaires parie toujours sur ses avantages : « nos clients n’ont pas à se soucie des retards des grandes compagnies ou des des délais d’attente à l’aéroport. Pour une tourné de 2:3 jours en Europe, un jet privé fait gagner beaucoup de temps…» Et comme le temps c’est de l’argent…