Certains penchent de plus en plus pour une défaillance technique comme cause de l'accident du B787 d’Air India…
De nouvelles vidéos plus précises ont été diffusées depuis l’accident du B787 d’Air India qui s’est écrasé à Ahmedabad en Inde faisant vraisemblablement 241 morts, 1 personne ayant survécu.
On distingue sur ces vidéos une turbine RAT (Ram Access Turbine) sous l’avion.
Selon un pilote cité par The Standard ainsi que de nombreux autres sur Twitter, le petit point que l’on voit sous l’avion est une turbine RAT.
🔴#Airindia #Boeing #AI171 Air india B787 .
— PLANES OF LEGEND ✈️ (@PlanesOfLegend) June 12, 2025
Some people think they hear the characteristic sound of a RAT (Ram Air Turbine, hydraulic emergency pump) being deployed at the beginning of the crash video, and I agree. pic.twitter.com/mqAOAnqu1q
Elle ne se déploie automatiquement qu’en cas de problème majeur. Le pilot peut également la mettre en marche manuellement.
Cette turbine vise à assurer une génération électrique suffisante pour alimenter les systèmes de base et ne se met en marché qu’une cas de panne électrique ou hydraulique majeure ou en cas de panne des deux moteurs. Cette éolienne permet de générer environ 1,3 MW sur les B787.
Si c’est une panne des moteurs, cela impliquerait le constructeur américain General Electric, les modèles installés sur ce B787 étant des GEnx-1B.
Une telle panne serait très étonnante alors que les réacteurs ont chacun leur propre circuit.
Cela pourrait être liée à un problème de kérosène mais dans ce cas d’autres appareils auraient été touchés note Bertrand Vilmer spécialiste aéronautique interrogé par le Parisien.
L’autre option pourrait être une panne majeure des systèmes électriques.
Dans ce cas Boeing serait fortement impliqué. Au début de la mise en service des B787 en 2013, des problèmes électriques ont été notés sur les Dreamliner au niveau des batteries et des câbles. Des défaillances dans la conception des batteries et des processus de certification des autorités avaient été pointés du doigt.
Les volets n'étaient pas correctement déployés lors du décollage et l'avion a utilisé la longueur totale de la piste soit 3,5 km pour prendre son envol ce qui est peu usuel. Dysfonction des volets ou erreur du pilote? Une erreur de pilotage au niveau de la descente des volets n'explique pas pourquoi la turbine de secours se serait déployée automatiquement.
Cet accident arrive très mal pour Boeing qui se remettait difficilement des enquêtes suite aux crashs de 2 B737MAX en 2018 et 2019 qui ont causé la mort de 346 personnes.
Notons cependant que tant que l’enquête n’est pas conclue, il peut s’agir d’une erreur humaine. Deux boites noires ont été retrouvées et leur analyse devrait permettre de savoir rapidement la cause de ce nouvel accident dramatique. Rappelons que l'atterrissage et le décollage sont les deux phases les plus dangereuses d'un vol. Si l'enquête conclue à une panne technique majeure, cela pourrait avoir des conséquences sur l'ensemble de la flotte des compagnies aériennes dotées de B787 ou de ces modèles de réacteurs.