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Aéroports: hausse de 91,8% du trafic en France en 2022

Aéroports: hausse de 91,8% du trafic en France en 2022

La reprise a été forte en 2022 pour les aéroports français. Malgré cela ils n’ont pas encore retrouvé le niveau de trafic d’avant le Covid…

173,955 millions de passagers ont transité par les aéroports français en 2022. Malgré cette forte hausse par rapport à 2021, on est encore loin des niveaux de 2019 où 214 millions de passagers avaient transité par les aéroports français.

Il faut retourner à 2013 pour voir des niveaux de trafic aussi bas soit 9 ans en arrière.

evolution passagers2023 uaf

Les aéroports de Paris représentent toujours plus de la moitié du train à hauteur de 53,3% (comme en 2019). Mais c’est Roissy qui est le plus touché par la moindre reprise l’aéroport étant très orienté sur les vols long-courriers.
Son trafic est en recul de -25% par rapport à 2019 contre une baisse de seulement -8% pour Orly. En plus de la lente reprise en Chine, la guerre en Ukraine a supprimé une partie du trafic vers la Russie et l’est de l’Europe.
Globalement le trafic international a bien repris (surtout le trafic moyen-courrier) avec une hausse de 127,2% sur un an contre +36,9% pour le trafic national qui avait redémarré dès 2021.

Les aéroports d’Outre-mer ont bien résisté avec une baisse de seulement -11,7% par rapport à 2019 en accueillant 11,3 millions de passagers. Ce sont les aéroports de Nouvelle-Calédonie qui enregistrent la plus forte baisse de passagers (-28.4%par rapport à 2019), tandis que les aéroports de Polynésie française et de l’Océan Indien sont les aéroports avec les chutes de trafic les plus faibles : -3.3% et -7.3% par rapport à 2019.

Les aéroports régionaux affichent le meilleur rebond : avec près de 14 millions de passagers, le trafic de ces aéroports est en retrait de 6% seulement par rapport au trafic de 2019. Cette dynamique est principalement portée par le dynamisme du trafic sur les aéroports de Paris – Beauvais porté par les compagnies low-cost et d’Ajaccio – Napoléon Bonaparte (respectivement+15.8% et +2.7% par rapport à 2019). La Corse a été particulièrement plébiscitée les voyageurs étant plus prudents sur les vols vacances long-courriers pendant le Covid.

Roissy reste le premier aéroport français mais Beauvais grignote inlassablement des parts de marché alors que sa croissance a dépassé celle de Roissy en 2022 avec 122,5% de croissance passagers contre 119,4% pour Roissy. L'aéroport de Marseille a connu une belle année avec 96,3% de croissance de même que Bâle-Mulhouse, qui arrive en 4ème position en terme de croissance avec +94,7%.

classement aeroport francais uaf 2023

Pour les plus petits aéroports c'est Chambéry qui obtient la palme de la croissance (1711,2%) devant Grenoble (1579%), Perpignan, Carcassonne, Bergerac et La Rochelle dont la forte croissance de la population n'a pas été suivi par l'aéroport. Bordeaux restant encore aujourd'hui le principal hub de la région. Mais Ryanair développe des lignes depuis La Rochelle comme notamment une nouvelle liaison vers Cork cet été après Porto, Londres, Marseille, Bruxelles et Dublin. 

classement aeroports regionaux francais uaf 2023

Le trafic low-cost représente désormais 43% du trafic total soit 69 millions de passagers contre 35% en 2019. Il a pratiquement retrouvé son niveau de 2019 (-1.7%), tandis que le trafic traditionnel reste en retrait de 28.8% par rapport à son niveau de 2019. Comme en 2019, trois aéroports en France ont un trafic 2022 à plus de 99% composé de trafic low-cost : Carcassonne Sud de France, Béziers – Cap d’Agde Hérault Occitanie, et Paris – Beauvais. Le trafic low-cost représente plus de 70% du trafic total de 18 aéroports français en 2022, contre seulement 11
aéroports en 2019.

Pour les aéroports français l’espoir est là même si les missions régaliennes demandées aux aéroports restent un point épineux qui grève leur budget.
« Les aéroports français sortent fragilisés de la crise même si la reprise du trafic amorcée en 2022 est une bonne nouvelle pour la connectivité de notre pays. Pour l’avenir, notre inquiétude principale porte sur le financement des missions régaliennes de sécurité et de sûreté aéroportuaires. Le déficit de
financement du dispositif (estimé à 237 M€ fin 2023), le remboursement des avances effectuées par l’Etatdurant la crise de la COVID-19 (747 millions d’€) et les tendances inflationnistes imposeront inéluctablement des niveaux du T2S (ex-taxe d’aéroport) incompatibles avec les enjeux de compétitivité de nos aéroports. Il nous faut désormais tout à la fois assurer le coût de touchée le plus bas, la juste couverture des besoins de financement des missions régaliennes, intégrant les enjeux de qualité de service, et le remboursement d’une dette excessive. Aussi l’UAF milite-t-elle de longue date en faveur de la conversion de tout ou partie des montants d’avance en subventions directes aux aéroports » a déclaré Thomas Juin, président de l’Union des Aéroports Français.

www.aeroport.fr

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