Les actionnaires d'Air Austral ont accepté d'injecter 10 millions d'euros pour redresser la compagnie. La compagnie se restructure avec notamment l'arrêt de vols peu rentables...
Air Austral a demandé l'appui de ses actionnaires qui ont accepté d'injecter 10 millions d'euros dans la compagnie de la Réunion.
En début de mois la compagnie a présenté son plan de redressement qui vise 1,216 million de passagers transportés pour son prochain exercice fiscal qui débute en avril 2024. La compagnie va par ailleurs faire des efforts importants pour baisser sa masse salariale ainsi que les coûts des fournisseurs.
Le nouveau programme de vol vise également à privilégier les lignes rentables financièrement. Du 1er avril au 27 octobre la compagnie va ainsi proposer jusqu'à 12 vols par semaine entre Paris et la Réunion et jusqu'à 9 vols par semaine entre Paris et Mayotte.
La compagnie va augmenter parallèlmeent son offre vers Bangkok avec un B777-300ER de 438 sièges contre 262 sièges auparavant. L'avion sera équipé pour la première fois sur cette ligne de la classe Confort intermédiaire entre la Business Club Austral et l'éco. Les horaires permettront en sus des correspondances pratiques vers le Japon, l'Indonésue, Hong Kong, Singapour, Kuala Lumpur ou la Corée du sud via son partenariat avec Thaï Airways.
La compagnie continuera par ailleurs de desservir Maurice avec 3 rotations par jour depuis Saint Denis et 2 rotations par semaine depuis Pierrefonds. Rodrigues sera également desservi toute l'année avec 1 vol par semaine. La desserte de Tuléar et Fort Dauphin à Madagascar ainsi que la desserte de Mahé aux Seychelles sera interrompue à partir du 1er avril 2024.
Mais est-ce que cela suffira? Le gouvernement a injecté au total 120 millions d'euros dans la compagnie très endettée et ses actionaires 55 millions en 2023 (25 millions de la Sematra et 30 millions des actionnaires privés).
Un nouveau plan sur 3 ans devrait être présenté au gouvernement en avril.
Au final avec l'arrêt de liaisons vers Madagascar et les Seychelles c'est une partie du rayonnement de la France qui s'éteint dans l'Océan Indien.