La semaine dernière Dubaï a lancé le grand compte à rebours qui sépare la ville de l'inauguration des festivités liées à l'Exposition Universelle de 2020. Alors que cet Emirat a décroché le droit d'organiser cet événement en novembre 2013, l'état mise sur une exposition résolument technologique et durable pour attirer les visiteurs. Focus sur les préparatifs de cet événement, qui promet d'être hors norme.
S'il y a une chose que l'on peut reprocher à Dubaï dans son développement urbain, c'est de ne pas avoir, dès le départ, pris en compte les problématiques écologiques et de durabilité de certains de ces projets. L'Emirat l'a bien compris et a décidé de se lancer dans une course afin de rattraper son retard sur le sujet.
L'Exposition Universelle de 2020 sera donc «verte», durable et résolument technologique. On sait déjà qu'une soixantaine d'hectares seront recouvertes par un toit qui produira de l'énergie solaire.
Cette structure devrait par ailleurs rester pérenne en servant ensuite d'espace pédagogique et de lieu d'accueil pour les congrès. La ville annonce également le lancement de 150 bus électriques et d'un métro afin de faciliter les déplacements des visiteurs. Le thème choisi pour cette exposition est «connecter les esprits et créer le futur», Dubaï espère ainsi lutter contre les stéréotypes et démontrer son ouverture d'esprit mais aussi son dynamisme.
25 millions de visiteurs attendus et l'occasion pour Dubaï de réaffirmer son potentiel touristique
Cette Exposition Universelle s'inscrit dans une logique de développement urbain qui remonte à 2011.
A l'image de Shanghai qui a changé radicalement de visage suite à l'organisation de l'exposition de 2010, Dubaï mise sur cet événement pour sensibiliser sa population composée de 200 nationalités à ces nouveaux enjeux écologiques. Alors qu'actuellement l'usage d'une voiture est quasiment indispensable à la visite de cet émirat, les choses devraient avoir changé d'ici 2020. Dubaï a également décidé de mettre un coup de projecteur sur la région de Menasa, acronyme de Middle East-North Africa-South-East Asia (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Asie du Sud-Est), son but? S'imposer sur l'échiquier mondial touristique et économique.
Avec des projets à la fois pédagogiques, technologiques et durable, il est fort possible que les conséquences économiques de cet événement dépasse les espérances de la ville.
D'ici 2016, Dubaï prévoit la création de 60 000 chambres supplémentaires, qui viendront compléter l'offre hôtelière actuelle, qui en compte déjà près de 80 000. Pascal Maigniez, directeur du Dubai Department of Tourism and Commerce Marketing pour la France et le Benelux, estime que 280 000 emplois devraient être créés dans le secteur tertiaire grâce à l'événement!
A la vue de ces chiffres, on se dit que Dubaï mériterait bien le titre de «destination de tous les possibles»! Affaire à suivre donc...