L'arrachage d'un kilomètre de container a entrainé l'arrêt du RER B mardi 6 décembre. Un incident parmi d'autres sur cette ligne à la bien mauvaise réputation…
Le trafic du RER B a été suspendu mardi 6 décembre au matin du fait d'une rupture de caténaire à Aulnay-sous-Bois.
Il a repris entre la Gare du Nord et Mitry Mory en début d'après-midi mais le tronçon entre Aulnay et Roissy est resté hors service.
De ce fait, la SNCF a mis en service des bus de substitution ainsi que des TGV entre Gare du Nord et Roissy.
La SNCF a indiqué qu'elle prévoyait une remise en service progressive des RER ce jour entre Gare du Nord et Roissy avec 5 trains par heure dans chaque sens.
Arrêt total du trafic ferroviaire à Gare du Nord mercredi après-midi également
On a appris finalement que le trafic avait été totalement interrompu ce mercredi à 13H20 à Gare du Nord suite à une « disjonction électrique » : tous les RER, TGV, Eurostar, TER ont été suspendus. L'arrêt des services a duré 3 heures.
La SNCF a annoncé sur son compte Twitter vers 16H30 que la trafic allait reprendre progressivement. Le compte Twitter du RER B a annoncé que le trafic avait finalement repris avec 1 train sur 2 au départ de Gare du Nord vers Mitry et Roissy.
Cet incident n'est que le dernier d'une longue série sur cette ligne très fréquentée par les voyageurs internationaux.
Le 20 novembre denier, un de nos journalistes avait eu la malchance de devoir rentrer de Roissy en fin de soirée.
Le RER B a été bloqué pendant plus d'une heure à la gare de Roissy puis il a démarré à vitesse réduite avant de s'arrêter de longues minutes dans chaque gare. La SNCF a alors annoncé l'arrêt définitif du train et tous les voyageurs ont été invités à descendre pour prendre un bus qui n'était pas là.
Une fois les passagers débarqués et en attente devant la gare, une annonce a invité les voyageurs à rembarquer dans le train.
Autant dire qu'il y a eu un mouvement de foule et de panique dans la gare. Les voyageurs internationaux dont plusieurs américains étaient totalement déboussolés.
Le trajet a duré environ 2 heures entre Roissy et Chatelet.
Ce type d'incident fait très mal à l'image de la destination France d'autant que l'incident a été mal géré.
De plus les rats qui courent sur les quais de la gare de Sevran-Beaudottes font vraiment très mauvaise impression pour un voyageur arrivant de l'étranger (l'unique gare où nous avons vu des rats lors d'un voyage)…Saluons néanmoins les petites améliorations sur la ligne comme l'espace bienvenu réservé désormais aux bagages à l'entrée de chaque voiture.
D'importants investissements nécessaires pour moderniser la ligne
Ce nouvel incident a fait prendre conscience du nécessaire investissement sur cette ligne, qui tarde à se concrétiser, les paroles étant là depuis de longues années...
Les élus du Conseil du STIF « ont réaffirmé qu’une augmentation des investissements pour la régénération et l’amélioration du réseau ferroviaire en Ile-de-France est absolument indispensable. Il manque 200 agents pour garantir la régénération du réseau et 250 agents pour permettre la modernisation et l’extension ferroviaire en Ile-de-France. Il est indispensable que le gouvernement autorise SNCF-Réseau à augmenter ses effectifs affectés à l’Ile-de-France en conséquence et le plus rapidement possible. Il est indispensable que la SNCF et l’Etat engagent les moyens financiers (800M€ par an au minimum), pour remettre l’ensemble du réseau a niveau ».
« Le STIF investit massivement sur sa partie en lançant le programme d’achat de train le plus important jamais vu en Ile de France. Je demande à l’Etat de s’engager tout autant pour rénover les infrastructures qui sont à sa charge » a déclaré Valérie Pécresse, Présidente du STIF et de la Région Ile-de-France.
Les voyageurs seront sans doute contents d'apprendre que le projet de CDG Express a été adopté en septembre par l'Assemblée Nationale. Il vise à offrir une alternative plus rapide (il n'aura pas de ma!) au RER B : l'ouverture du CDG Express n'est cependant pas prévue avant 2023.
En attendant les voyageurs français et étrangers vont devoir supporter encore quelques mois les « galères » du RER B.