La compagnie japonaise ANA et l'anglaise BA ont remis en service plusieurs vols vers la Chine. Air France a déjà fortement augmenté ses fréquences il y a quelques semaines...
À partir du 1er mai, ANA augmentera la fréquence des vols sur la route Narita-Shanghai (Pudong) à sept allers-retours par semaine, et à trois allers-retours par jour entre Haneda, et Shanghai (Pudong et Hongqiao).
ANA reprendra également ses vols sur la liaison Osaka (Kansai)-Shanghai (Pudong) à partir du 5 juin avec trois allers-retours par semaine. La route avait été suspendue pendant environ trois ans depuis mars 2020.
Sur Narita-Guangzhou, ANA reprendra ses vols quotidiens à partir du 1er mai, contre seulement deux rotations hebdomadaires actuellement.
Le transporteur japonais lancera également des vols quotidiens entre son hub de Haneda vers Shenzhen à partir du 20 mai. Cette nouvelle route remplacera son horaire bihebdomadaire Narita-Shenzhen actuel.
De plus, ANA desservira à nouveau Hong Kong depuis Narita deux fois par jour à partir du 1er juillet, au lieu de six rotations hebdomadaires actuellement. Les vols Narita-Hong Kong viendront compléter son service quotidien Haneda-Hong Kong.
Ces nouveaux vols sont permis par la forte reprise des voyages en Asie. La société mère d'ANA, ANA HOLDINGS, a mis à jour cette semaine ses prévisions financières pour l'ensemble de l'année après avoir enregistré un dernier trimestre solide, au 31 mars, pour les voyages internationaux. Le bénéfice net pour les 12 mois devrait être de 89 milliards de yens (660 millions de dollars), soit près de 50 % de plus que ses prévisions de février d'un bénéfice de 60 milliards de yens.
De son côté, la compagnie anglaise British Airways (BA), membre fondateur de l'alliance Oneworld, a repris ses vols quotidiens entre Heathrow à Londres et l'aéroport de Shanghai Pudong (PVG).
La compagnie aérienne a confirmé à Business Traveler Asia-Pacific que ses vols vers Pudong seront assurés par des Boeing 787-9 Dreamliner à quatre classes.
Parallèlement, après une interruption de près de trois ans, British Airways reviendra dans la capitale chinoise Pékin à partir du 3 juin.
La compagnie aérienne indique qu'elle opérera initialement vers Pékin quatre vols par semaine.
Les vols de Pékin desserviront désormais l'aéroport international de Daxing ; ils étaient opérés jusqu'à présent vers l'aéroport Pékin capitale.
Cette route verra British Airways sera opérée en B777-200ER.
La compagnie aérienne britannique opérait auparavant une route entre Heathrow et Chengdu dans la province chinoise du Sichuan. Il n'est actuellement pas prévu de reprendre ces vols.
Enfin, British Airways a rétabli sa capacité d'avant la pandémie vers Hong Kong avec désormais deux allers-retours quotidiens répartis entre les avions 787-9 et ses nouveaux gros porteurs phares A350-1000.
En France, en début d'année, la compagnie nationale a annoncé une forte augmentation de son offre vers la Chine avec jusqu'à un vol par jour vers Pékin et Shanghai.
Malgré cette hausse Air France restera encore loin des 32 vols par semaine proposés vers et depuis la Chine en 2019.
En France de grands acteurs touristiques ont envoyé un courrier à Emmanuel Macron où ils s'inquiètent du faible nombre de touristes chinois alors que ceux-ci étaient une manne auparavant. Ces acteurs voudraient plus de vols pour la Chine et montrent du doigt Air France. Ils oublient que la compagnie française accompagne la reprise et ne peut pas opérer des vols à perte. Or comme nous l'avons souligné à maintes reprises la reprise des voyages internationaux n'est pas aussi rapide en Chine que celles des voyages domestiques. Ceci est du principalement au fait que les restrictions de voyage ont été levées très tardivement en Chine.
Parallèlement l'environnement international avec une guerre en Europe n'est pas très favorable aux voyages des chinois vers la France : ils peuvent en toute logique se demander quel serait leur sort si la guerre s'amplifiait alors que durant le Covid les voyages ont été interrompus.
D'autant que vue de la Chine la France semble plutôt alliée à l'Ukraine alors que le gouvernement chinois soutient la fin du conflit tout en étant plus proche de Moscou. Les grands acteurs du tourisme oublient que la France a été un grand pays touristique par le passé justement en ayant une diplomatie très équilibrée ce qui n'est plus vraiment le cas aujourd'hui.