L’Allemagne continue à développer son attractivité auprès des français, qui sont chaque année de plus en plus nombreux à s’y rendre. Le pays entend poursuivre dans ce sens en 2010 et mise pour cela sur sa thématique « l’Allemagne créative » ainsi que sur le choix de la Ruhr comme capitale européenne de la culture pour l’année.
Les français qui se rendent en Allemagne sont toujours plus nombreux. Touristes de loisirs ou d’affaires confondus, ils sont près de 1,9 millions à avoir traversé la frontière en 2009. Soit une augmentation de l’ordre de 3,5% en un an.
« La tendance croissante se constate depuis 2002 », se réjouit Bernd J. Gerversmann, directeur pour la France de l’office national allemand du tourisme (Onat). Et d’ajouter que cette évolution doit une partie de son résultat au développement du tourisme urbain, aux tarifs attractifs des compagnies aériennes ainsi qu’aux nouvelles liaisons ferroviaires à grande vitesse. » Thalys, TGV et ICE proposent en effet des lignes entre les deux pays.
Le pays a bien l’intention de poursuivre dans ce sens et d’attirer toujours davantage de français. Et en 2010, c’est avec la formule « l’Allemagne créative » que l’Onat entend y parvenir.
L’idée étant de « promouvoir l’importance de la jeune création dans le pays, davantage connu comme terre de poètes et de penseurs que comme scène artistique contemporaine de premier plan », explique le directeur pour la France de l’Onat. L’objectif : miser sur cette richesse d’idées pour convaincre un public plus jeune.
Cette année thématique met ainsi l’accent sur quatre domaines : l’architecture, l’art, le design et la mode. « Cet ensemble s’est fortement renouvelé ces dernières années », assure Bernd J. Gerversmann.
De nouvelles constructions, de nombreux musées, festivals et galeries d’art contemporain exposant la nouvelle création, ou encore différentes manifestations liées à ces quatre secteurs, notamment, sont ainsi ouverts aux touristes et en particulier aux français.
Mais ce n’est pas tout : l’autre point fort de cette année thématique réside dans les métropoles allemandes. « De nombreux quartiers, comme Kreuzberg à Berlin, sont devenus incontournables, branchés et vivant », estime le directeur français de l’Onat.
L’autre atout permettant à l’Allemagne de rester optimiste pour 2010 reste la nomination de la Ruhr comme capitale européenne de la culture cette année. Mieux : « pour la première fois, c’est une région entière qui a été choisie », note Bernd J. Gerversmann. Et d’ajouter que « c’est l’occasion pour la ville d’Essen, qui a incarné dans les années 50 le moteur du miracle économique allemand, de montrer comment une région jadis dominée par le charbon et l’acier a laissé la place à un paysage d’une densité culturelle incroyable. »
Une réalité incarnée notamment par le classement au patrimoine mondial de l’Unesco de la mine de charbon de Zollverein XII à Essen, après 50 ans d’exploitation, et accueillant désormais le musée du design Red Dot, des salles d’exposition, un centre de chorégraphie ainsi que le musée de la Ruhr.
