Plusieurs pays d’Asie du sud-est ont décidé de supprimer depuis plusieurs mois les visas pour les touristes chinois. La France peine à attirer les touristes chinois depuis le Covid.
Singapour est le dernier pays des 10 membres à faciliter les voyages des touristes chinois. Depuis le 7 décembre les citoyens des deux pays peuvent voyager sans visa pendant 30 jours.
Désormais 9 pays de l’ASEAn proposent des séjours sans visas aux touristes chinois dont le Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, la Thaïlande, le Myanmar et le Vietnam. Les Philippines restent le seul pays de l’ASEAN à encore exiger un visa.
Le trafic aérien a augmenté entre les deux pays et 1 million de touristes chinois ont visité Singapour sur les neuf premiers mois de 2023 soit une hausse de 35% par rapport à 2019. La Chine est le second pays émetteurs de touristes vers Singapour.
Parallèlement la Thaïlande a annoncé qu’elle allait étendre les séjours sans visas des touristes chinois après le 29 février. Les voyageurs thaïlandais auront droit à la réciprocité en Chine. 3,5 millions de touristes chinois ont visité la Thaïlande en 2023 contre environ 10 millions en 2019 selon Reuters.
L’objectif est donc de récupérer cette manne touristique suite au Covid. L’accord entre les deux pays sera officiellement signé fin février.
La France aussi veut attirer les touristes chinois
La France souhaite également faire revenir les touristes chinois pour les Jeux Olympiques c'est pourquoi la ministre déléguée au tourisme Olivia Gégoire s’est envolée pour la Chine ce jeudi. Les touristes chinois n’auraient dépensé qu’un peu plus d’un milliard en France en 2023 contre 3,5% en 2019 soit 7% des dépenses des touristes étrangers à l’époque.
Les chinois ont encore des problèmes à obtenir facilement des visas français. Parallèlement les vols entre les deux pays n’ont pas atteint les niveaux d’avant le Covid loin de là avec 14 rotations par semaine entre les deux pays pour Air France contre 32 avant la pandémie.
En France de grands acteurs touristiques ont envoyé un courrier à Emmanuel Macron l'an passé où ils s'inquiètent du faible nombre de touristes chinois alors que ceux-ci étaient une manne auparavant. Ces acteurs voudraient plus de vols pour la Chine et montrent du doigt Air France. Ils oublient que la compagnie française accompagne la reprise et ne peut pas opérer des vols à perte. Or comme nous l'avons souligné à maintes reprises la reprise des voyages internationaux n'est pas aussi rapide en Chine que celles des voyages domestiques. Ceci est du principalement au fait que les restrictions de voyage ont été levées très tardivement en Chine.
Parallèlement pour Air France, le problème principal reste l’interdiction de survol de la Sibérie qui renchérit fortement les vols et qui ne pourra pas se résoudre tant que la guerre en Ukraine n’est pas finie.
Les vols entre l'Europe et la Chine étaient encore en retrait de 50% par rapport aux niveaux d'avant le Covid en mai dernier. Un rapport de la Commission européenne du voyage (ETC) et de l'économie du tourisme prévoit que les voyages Chine-Europe ne devraient pas atteindre les niveaux d'avant la pandémie avant 2026.