Air Austral va proposer d'ici fin 2017 de nouvelles cabines bien plus confortables entre Paris et la Réunion, des sièges couchettes pour les familles ainsi que le WiFi…
Grâce à la livraison de deux nouveaux B777-300ER d'ici novembre 2016, Air Austral va considérablement améliorer le confort à bord de ses avions entre Paris et la Réunion. Le troisième qui sera conservé sera quant à lui intégralement ré-aménagé avec les nouvelles cabines, toujours configuré en tri-classes, et proposera les mêmes produits high-tech que les 2 autres.
En classe affaires tout d'abord les passagers pourront profiter de 14 sièges beaucoup plus spacieux (au lieu de 18).
Ces sièges se transformeront en lits horizontaux d'environ 2 mètres de long.
Les voyageurs auront droit à une gamme de 5 repas haut de gamme accompagnés d'une carte de grands crus et de champagne ainsi que d'une service optionnel de Caviar Kaviari : un met normalement proposé aux clients Première.
La compagnie a également revu son offre éco premium : le siège inclura un repose pied/jambes et offrira beaucoup plus d'espace soit, un pitch de 96 cm.
Les clients de la classe Economy Comfort auront même droit comme en Business à des grands crus et du champagne, au service de caviar optionnel ainsi qu'à un choix de cassolettes chaudes parmi 3 choix.
Enfin en éco, la compagnie installera des sièges bicolore tout cuir équipés de prises USB, électriques et de nouveaux écrans tactiles et 3D de 11 pouces.
Il est à noter qu'Air Austral a particulièrement soignée son offre pour les familles, le cœur de sa clientèle.
A partir de novembre 2016, elle proposera 10 rangées avec 3 sièges transformables en lits (voir Air Austral : un siège-lit pour les familles), un concept inédit en France lancé par Air New Zealand : les passagers voyageant à deux ou en famille pourront privatiser trois sièges transformables en couchette de 1m50, permettant de dormir allongé.
La compagnie va également inclure un nouveau compte famille dans son programme de fidélité.
Le WiFi sera également mis en service sur ces B777 d'ici la fin de l'année avec 3 offres tarifaires proposées à la vente (20 Mo, 50 Mo et 200 Mo).
Au niveau régional, grâce à l'arrivée d'un second B787, Air Austral va parallèlement augmenter ses capacités vers Mayotte avec 4 fréquences depuis Paris (2 aujourd'hui) : «la ligne Paris-Mayotte qui a été lancée en juin fonctionne bien avec un coefficient de remplissage de 97%» a assuré Jean-Marc Grazzini, Directeur Général Adjoint en charge des Affaires Commerciales. La desserte de Madagascar et de l'île Maurice va aussi être amélioré avec la mise en service de B737-800 au lieu d'ATR.
Air Austral va également se développer en Asie, via la remise en service de la route la Réunion-Bangkok ainsi que par le lancement d'une nouvelle liaison vers Canton en Chine en 2017 (2 fréquences par semaine). La compagnie a assuré pendant la conférence de presse de ce jour ne pas vouloir demander de nouveaux droits de trafic vers la Chine, en attendant déjà de voir les résultats de la nouvelle route, alors que la France négocie de nouveaux accords bilatéraux.
La compagnie vise notamment à développer le trafic en correspondance vers ces destinations mais aussi vers l'Afrique : les correspondances internationales représentent aujourd'hui 20 % du trafic toutes cabines confondues (3 à 4% en classe affaires).
Les années difficiles sont donc oubliées pour la compagnie : elle a réalisé un chiffre d'affaires de 345 millions d'euros en 2015-2016 avec un bénéfice net de 11 millions pour 1,047 million de passagers transportés.
Tout serait presque parfait si un nouvel opérateur ne venait perturber l'équilibre trouvé dernièrement.
En effet, French Blue, la low-cost long-courrier du groupe Dubreuil (Air Caraïbes), a annoncé tout récemment son intention de lancer des vols vers la Réunion.
Espérons que l'arrivée de ce nouvel acteur ne provoque comme la même révolution que l'arrivée d'un 4ème accepteur dans la téléphonie mobile.
Dans les télécoms, l'arrivée d'un 4ème opérateur a conduit à une vague de licenciement et de restructuration sans précédent ainsi qu'à des choix d'investissements privilégiant les équipementiers chinois au détriment souvent des équipementiers européens qui ont périclités.
Il est parfois difficile de trouver un juste équilibre entre bas tarifs pour les consommateurs et viabilité d'un marché.
La présence d'une compagnie française forte dans l'Océan Indien est bénéfique à toute la région, d'autant qu'aucune compagnie, y compris French Blue, n'a intérêt à entrer dans une guerre des prix, qui serait sans doute suicidaire. A suivre...
