L’Allemagne a été en récession en 2024 comme en 2023. La France échappe de peu à la récession au 4ème trimestre et affiche peu ou prou la même croissance de son PIB en 2024 qu'en 2023…
La politique désastreuse menée par la coalition au pouvoir a conduit l’Allemagne à connaître une récession pour la seconde année de suite. Son PIB a affiché une baisse de 0,2 % en 2024 selon le cabinet Destatis après une chute de 0,3 % en 2023. La Bundesbank table également une récession en 2024.
L’Allemagne souffre paradoxalement d’une politique mise en place au niveau de l’UE copiant ses décisions internes : arrêt du nucléaire, arrêt de la vente de véhicule à moteurs à explosion d’ici 2035… Destatis note que les grands groupes du pays perdent des parts de marché face à leurs concurrents chinois ou américains. L’industrie souffre des prix très élevés de l’énergie. Sous l’impulsion des Verts l’Allemagne a décidé de sortie du nucléaire et les énergies vertes se révèlent extrêmement couteuse et problématiques.
Elles sont problématiques car elles coutent très cher au niveau du réseau et créent des perturbations sur les réseaux électriques voisins avec des périodes de sur ou de sous-production ce que décrit très bien Contrepoints.
« Dans son rapport de juin 2022, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) montre la corrélation systématique entre production éolienne allemande et baisse de la capacité d’import allant jusqu’à la moitié des capacités d’importation française en raison des loop flows ». Certains pays ont ainsi décidé de suspendre de nouvelles interconnexions avec l’Allemagne comme la Suède ou la Norvège et critiquent la stratégie allemande comme la ministre de l’Energie suédoise.
La ministre 🇸🇪suédoise de l'énergie Ebba Busch refuse d'assumer le coût des erreurs énergétiques de l'🇩🇪Allemagne
— Arsène - #FJW (@CitaroCapacityL) December 18, 2024
❌ abandon idéologique du nucléaire
❌ mensonges et dérapage dans les intermittentes
❌ nouvelle dépendance au charbon et aux importations
❌ déstabilisation du… https://t.co/bHWwfWYpUO
L’Allemagne traditionnellement exportatrice d'électricité est devenue importatrice nette depuis 5 ans.
Voici les importations et les exportations d'électricité en Allemagne 🇩🇪
— Alex Xplore (@AlexXplore) December 4, 2024
Le pays qui était autrefois un grand exportateur d'énergie a complètement basculé depuis l'arrêt du nucléaire. @RadiantEnergyG #edf #uk #france #Germany #nuclear pic.twitter.com/E4aYod2kvz
L’an passé, l’Allemagne aurait importé un quart de son énergie du parc nucléaire de ses voisins et particulièrement du parc nucléaire français. Donc de fait l’Allemagne utilise du nucléaire. L’idéologie des Verts d’abandon du nucléaire a donc été un mirage…
L'ensemble de l'industrie souffre de ses coûts élevés avec d'importants licenciement prévus dans des entreprises phares comme Volkswagen. «Des secteurs clés comme la fabrication de machines et d'équipements ou l'industrie automobile ont connu une baisse marquée de la production. La production est restée faible dans les branches industrielles à haute dépense énergétique comme l'industrie chimique et l'industrie métallurgique par exemple. En 2023, la production avait considérablement diminué en raison de la de la forte hausse des prix de l'énergie » note Destatis.
Vers un nouveau départ en février 2025 pour l'Allemagne?
Les choses pourraient cependant changer très rapidement. Des élections vont avoir lieu en février qui devraient totalement transformer la politique Allemande et de l’UE, avec un possible retour du nucléaire et sans doute une révision des règles européennes.
France: une croissance morose qui ne décolle pas
Quant à la France la situation n’est pas meilleure loin de là malgré son parc nucléaire. Selon la Banque de France, la croissance a été de 0,2 % au 4ème trimestre 2024 soit un chiffre identique au 3ème trimestre. La croissance pour l’ensemble de l’année 2024 devrait atteindre 1,1 % comme en 2023.
Et pour 2025, l’avenir est à peine meilleur alors que la Banque de France a révisé de 1,2 % à 0,9 % sa prévision de croissance.
« Comme anticipé, le marché du travail commence à entrer dans une phase transitoire de ralentissement, concentrée sur l’année 2025. Le taux de chômage atteindrait un pic inférieur à 8 % en 2025 et en 2026, avant de repartir à la baisse dans le sillage de la reprise de l’activité. Aux incertitudes internes s’ajoutent les aléas géopolitiques toujours élevés et désormais aussi ceux qui pèsent sur le commerce international. Notre scénario de référence ne prend pas en compte le risque de tensions commerciales en cas de hausse des droits de douane aux États-Unis, dont les effets sont difficiles à chiffrer (cf. encadré). Globalement, les risques par rapport à notre projection sont orientés à la baisse pour la croissance, ainsi que dans une moindre mesure pour l’inflation » note la Banque de France.
Les politiques de l’UE ont au final peu bénéficié à la France et à l’Allemagne au contraire des Etats-Unis qui ont connu une croissance bien plus rapide de leur PIB ces dernières années.
Malgré tous les discours des politiciens français ou allemands, on ne peut pas contredire les faits. La croissance en France et en Allemagne est en berne et les politiques de l’UE ont sans doute joué un grand rôle dans ce marasme.