La vitesse avec laquelle les Etats-Unis changent contrastent avec l’immobilisme français...Le président de la CPME note des points intéressants dans une interview avec Thomas Sotto sur RTL..
On parlait cette semaine de l’avalanche d’excellentes décisions prises par Donald Trump aux Etats-Unis. Le contraste avec la France et l’UnIon Européenne est saisissant. Ursula von Der Leyen semble être restée l'équivalente d'un Biden européanisé. Alors que les Etats-Unis sont aujourd’hui dirigés par un entrepreneur, l’écart entre la France et les Etats-Unis va se transformer en abîme.
Le poids du secteur et des dépenses publiques n’a jamais été aussi élevée en France et dépasse largement les 50 % contre 35 % au début des années 60.ù
La France perd ses entreprises et tout le monde s'en moque
La France d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la France conquérante des années 60? celle du nucléaire, du Concorde ou des entreprises exportatrices de premier plan comme Alcatel ou Alstom qui ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes ou ont été vendues à l’étranger.
La France perd ses entreprises, ses entrepreneurs. « Au 4ème trimestre on a jamais eu autant de défaillances d’entreprises. 18000 au Q4 78000 sur toute l’année 30 % de plus pour les PME de plus de 50 salariés. 250000 emplois menacés dans les entreprises en défaillance. Est-on prêt à augmenter les impôts ou à investir sur les entreprises pour relancer la croissance ? » se demande Amir Reza-Tofighi.
En France on perd des entreprises, des entrepreneurs, mais on recrute toujours plus de fonctionnaires ou d’agents contractuels dans les services publics qui pondent du coup toujours plus de normes, de règles.
« Trump prend des décisions qu’on prendrait en un an. Nous sommes dans les blocages, dans la norme, dans les contraintes. On a face à nous un pays qui va investir 500 milliards dans l’IA qui est en train de libérer les énergies. Et nous qu’est-ce qu’on fait en Europe ? On met des contraintes, des règles. En France on met à chaque fois de nouveaux blocages pour les entreprises alors qu’on devrait leur laisser faire leur travail, alors qu’on devrait libérer les énergies. Comment penser qu’un code du travail de 8000 pages peut être la solution pour une petite entreprise qui recrute un salarié. On ne peut pas toujours être dans une logique de contraintes et de blocages pour les entreprises ».
En Suisse bien évidemment le Code du travail n’a rien à voir avec le code français et est bien plus simple. Et en Suède le secteur public a été drastiquement libéralisé dans les années 90 pour préserver la compétitivité du pays.
Quant au problème des retraites beaucoup de pays ont transformé leurs systèmes pour qu’il soit plus juste avec des pensions correspondant aux cotisations réellement versées comme en Suède. Au contraire, en France, le rendement des sommes versées varie du simple au double si l’on a travaillé dans le privé ou dans le public ou si l'on a pris sa retraite il y a 10/20 ans. « La première vague des boomers touche aujourd'hui deux fois ce qu'elle a cotisé pendant sa vie active » note Maxime Sbaihi.note Maxime Sbaihi.
Aussi l’idée de taxer les retraités aisés semble suivre son chemin et la CGPME trouve l’idée intéressante, même si ce n'est pas la panacée alors qu'il faudrait travailler sur le rendement des cotisations réellement versées par les retraités actuels.
« Vous regrettez l’idée que taxer les retraités les plus aisés ait été abandonnée ? » demande Thomas Sotto.
« C’est immoral de faire payer les retraites par les générations futures. Ils devront rembourser la dette et ils ne bénéficieront pas des investissements que l’on ferait aujourd’hui. Dans une société où l’on a moins d’actifs qui travaillent, plus de retraités et où on a un niveau de vie des retraités plus élevé que les salariés, nous on considère que ce n’est pas toujours aux salariés et aux entreprises de payer. Ce sont des mesures qui peuvent être intéressantes ».
En attendant on estime que 1500 emplois sont détruits par semaine dans les PME et que les défaillances en cours devraient détruire 250000 emplois. Mais tout va bien tant que l’on ponctionne au maximum ceux qui travaillent, particulièrement dans le privé…« L’État est obèse et vit pour lui-même. Il est urgent de réformer le pays » a déclaré Laurent Vronski, directeur général d'Ervor sur BFMTV.
Finalement, la Révolution française n’aura conduit qu’à changer la classe des privilégiés, de celle des nobles, à celle de certains politiciens et hauts fonctionnaires avides de toujours plus de privilèges et d'Etat. Au contraire, l'esprit de la révolution américaine semble avoir été préservé aux Etats-Unis où la notion de liberté et d’entreprenariat continue à primer avant tout.
Pour revenir en Europe de ce côté de l'Atlantique, rappelons qu'en Suède, la patrie de la social-démocratie, quasiment tous les emplois publics sont recrutés sous contrat privé: là encore il y a un abîme avec la France.