Suite à la réforme, plusieurs régions talonnent l'Ile-de-France en terme d'exportations et font même mieux en terme d'exportations par habitant…
Qui a dit que la France se résumait à Paris et l'Ile-De-France? Surement pas nous et le nouveau recoupage des régions françaises pourrait bien transformer la vision des français à ce sujet.
Midi Pyrénées-Languedoc-Roussillon: région au plus fort excédent grâce à Airbus
Alors que l'Ile-De-France menait largement la course en tête, le redécoupage des régions montre que certaines régions de province talonnent désormais l'Ile-De-France. On peut citer le Grand Est, mais aussi les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon et Hauts de France.
Le Grand Est représente désormais 13,3% des exportations françaises contre 18,7% pour l'Ile-de-France. Il est à noter que la région Midi Pyrénées-Languedoc-Roussillon est l'une des rares à dégager un important excédent commercial, de l'ordre de +9,4 milliards de dollars comme les régions Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté ou Aquitaine-Limousin-Poitou.
De son côté, l'Ile-de-France est d'ailleurs la région qui cumule le plus important déficit et de loin de toutes les régions, du fait de ses importations. C'est donc la région qui grève le plus et de loin le déficit commercial français.
L'Ile-de-France réléguée à la 7ème place pour les exportations par habitant
Dans le classement des exportations par habitant, l'Ile-de-France est d'ailleurs larguée et se retrouve en 7ème position: un chiffre qui montre que cette région phare est loin d'être aussi dynamique par rapport à sa population.
Les habitants du Grand Est sont de loin les plus dynamiques devant les habitants des régions Midi-Pyrénées, Normandie, Hauts-de-France, du Centre Val-de-Loire et de l'Auvergne-Rhône-Alpes. Il faudrait donc prendre exemple sur eux pour voir comment améliorer les exportations en Ile-De-France.
Ces chiffres montrent l'intérêt d'avoir d'importants leaders mondiaux en région comme le montrent les succès dans les régions de Peugeot et Alstom (qui a été racheté) dans le Grand Est, Airbus en Midi-Pyrénées, Sanofi et Michelin dans la région Rhône-Alpes-Auvergne, la grande distribution et OVH dans les Hauts de France...
Un constat que l'on semble avoir oublié alors que des dirigeants ont bradé ces derniers mois des fleurons français comme Alstom, Alcatel, Technip leaders dans des secteurs clés de la machinerie industrielle, des télécommunications et des services pétroliers. Il est étonnant que contrairement aux anciennes générations, les politiciens actuels, de droite ou de gauche, s'intéressent aussi peu aux parts de marché françaises sur des secteurs clés.
Il est vrai que les deux derniers présidents français ont été plus occupés à mener des guerres qu'à gérer l'économie.
Pour preuve, durant le septennat de Chirac la croissance a été de (1,1% en 2002, 0,8% en 2003, 2,8% en 2004, 1,6% en 2005, 2,4% en 2006, 2,4% en 2007 en volume, soit +1,42% en moyenne), tandis que sous Sarkozy la croissance a été très faible (0,2% en 2008, -2,9% en 2009, +2% en 2010, 2,1% en 2011 et 0,2% en 2012 en volume, soit une moyenne de +0,32%). On constate un léger rebond (à confirmer sur 5 ans) sous la présidence d'Hollande (+0,6% en 2013, +0,6% en 2014 et +1,3% en 2015 en volume, soit +0,83% en moyenne jusqu'à ce jour).
Sources:
Voir les chiffres du PIB de l'INSEE de 2000 à 2015 : https://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&id=159