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L'ASEAN: des opportunités pour les entreprises françaises

L'ASEAN: des opportunités pour les entreprises françaises

Alors que l'ASEAN vient de fêter ses 50 ans, un débat à l'Institut des Langues Orientales a mis en avant les atouts de la zone pour les entreprises françaises…

L'Association des Pays du Sud-est Asiatique (ASEAN) a fêté ses 50 ans le 8 août 2017. Alors que cette association ne comptait à ses début que l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande, plusieurs pays ont intégré l’Association ces dernières années comme le Brunei, le Cambodge, le Laos, le Myanmar et le Vietnam. Elle totalise ainsi 10 membres.

L'association regroupe ainsi désormais la quasi totalité du sud-est asiatique : si l'ASEAN était un pays elle se classerait en 6ème position mondiale en terme de PIB avec ses 2800 milliards de dollars et comptera bientôt 1 pays dans le top 10 mondial (l'Indonésie) et 2 si l'on compte l'Australie géographiquement peu éloignée. Elle compte par ailleurs 8,8% de la population mondiale (625 millions de personnes).

200 millions de foyers avec plus de 10000$ de revenus à l'horizon 2035

« Ils 'agit cependant d'une zone hétérogène. Il est très difficile de parler d'un seul bloc. Cela va de Singapour un pays très développé et à l'économie très ouverte à des pays moins développés ou plus fermés/récemment ouverts comme le Myanmar. Les échanges intra zone ne représentant par ailleurs que 24% du PIB contre 60% pour l'Union Européenne. Mais c'est une zone où la population continue à croitre, qui est relativement peu urbanisée (50%) et avec une dynamique forte. On compte aujourd'hui 80 millions de foyers avec des revenus de plus de 10000$: on devrait en compter 200 millions d'ici 2035. Par ailleurs la politique macro-économique des pays de la zone est devenue plus intelligente» expose Hubert Testard, économiste et auteur de l'Asie en 2030.

La zone présente aussi quelques faiblesses comme son exposition aux aléas climatiques (inondations en Thaïlande et Delta du Mékong exposé au réchauffement climatique) et une situation pour certains pays peu stables en terme d'état de droit estime néanmoins Hubert Testard.

Echanges quasi équilibrés mais attention aux délais de paiement

Pour les sociétés françaises, la zone est cependant très prometteuse. « On exporte beaucoup dans la zone, presque autant que vers la Chine et au contraire de ce dernier pays, les échanges sont quasi équilibrés. De plus, l'Union Européenne a scellé un accord de libre échange avec l'ASEAN ce qui devrait profiter aux exportateurs » estime Frédéric Rossi directeur Singapour et ASEAN pour BusinessFrance.

La France y est très présente avec environ 1885 entreprises françaises :  les entreprises des secteurs du luxe, de l'agro-alimentaire, de la santé s'y sont particulièrement bien développées.

Si vous souhaitez exporter dans cette zone, il faudra cependant faire des efforts car chaque pays est différent en terme de culture de langue et bien sélectionner vos partenaires.

« La durée de crédit et les délais de paiement augmente en Asie. Alors que la Chine présente des retards de pays extra longs de parfois plus de 180 jours, les pays de l'ASEAN s'en sortent mieux, même si l'on constate l'utilisation plus fréquente d'action en justice et un certain problème de liquidités en Asie » prévient Christophe Souquet, Global Solutions Risk Director à la COFACE.

Au final, l'ASEAN reste un marché très prometteur et ouvert aux entreprises françaises : à vous de jouer!

Interlocuteurs présents lors de la conférence de l'INALCO:

Hubert Testard, économiste, auteur de L'Asie en 2030
Frédéric Rossi, directeur Singapour et ASEAN pour BusinessFrance
Christophe Souquet, Global Solutions Risk Director à la COFACE
Alban Villani, directeur Asie du Sud-Est, Criteo
Candice Tran-Dai, vice-présidente d'AsiaCentre
Robert de Quelen, Directeur général, Asianoveo
Joris Zylberman, directeur de la rédaction d'Asialyst.com

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