Selon Eurostat la France est entrée en quasi récession en 2023 avec deux trimestres sans croissance alors que parallèlement la dette publique atteint des niveaux très inquiétants.
La situation économique de la France est très inquiétante. Les dépenses nettes de l’Etat sont passées de 299,5 milliards en 2012 à 445,7 milliards en 2022 soit une hausse de de 48,8% en 10 ans.
Comme le stipule la Cour des Comptes alors que les recettes fiscales ont été fortes, elles n’ont pas été utilisées pour réduire l’endettement. La dette de l’état a ainsi augmenté de 24% en 3 ans ce qui a conduit en partie à voir la charge de la dette en hausse de 13,2 milliards en 2021 et 2022 alors qu’elle était stable ces 10 dernières années. La Cour des Comptes prévoit ainsi une nouvelle hausse de la charge de la dette pour 2023 et sans doute pour 2024 du fait de la hausse des taux d’intérêt.
La dette représentait en 2022 111,6% du PIB en France soit le 5ème taux le plus important de l’UE bien loin du chiffre de l’Allemagne (66,3% du PIB) ou de la Suède qui n’est pas dans l’Euro (33%). 16 pays affichent un ratio dette publique / PIB inférieur à 65%.
Du fait du carcan européen la dette, qui représentait 20% du PIB en 1980 est désormais la 5ème plus élevée de l'UE en valeur relative au PIB et la première en valeur absolue devant l'Italie à 2950 milliards d'Euros.
Selon Eurostat la France a par ailleurs été en 2022, le leader du déficit budgétaire de l'UE à -4,8% du PIB juste devant l'Espagne (-4,7%) et loin devant la moyenne des 27 pays de l'UE de -3,3%
Au niveau de l'export, la France a enregistré un déficit commercial record de 164 milliards en 2022 alors qu’elle était auparavant une grande nation exportatrice et qu’elle pouvait sans l’Euro compter sur la dévaluation compétitive pour restaurer sa compétitivité en cas de crise.
Le déficit commercial devrait être un peu moins important en 2023 mais atteindra les 100 milliards. L'augmentation du déficit commercial est du notamment au poids de l’industrie qui a reflué progressivement en France pour atteindre seulement 10% du PIB. Selon les économistes de Rexecode cités par le Figaro «la faiblesse de notre commerce extérieur sur les produits manufacturés reflète un manque structurel de compétitivité de notre base industrielle ». Auparavant la France pouvait dévaluer le Franc ce qui lui permettait de retrouver rapidement de la compétitivité, aujourd'hui ce n'est plus possible alors qu'elle est enchainée à l'Euro.
La Suède qui a refusé l’Euro a pu au contraire braver les crises. Elle a pu ainsi surmonter les crises en 1992 et en 2008 en dévaluant sa monnaie la Couronne danoise.
Parallèlement selon Eurostat et contrairement aux prévisions du gouvernement la France est entrée en quasi récession en 2023 comme l’Allemagne avec un taux de croissance du PIB en volume de 0% au 3ème trimestre et de 0% au 4ème trimestre : des chiffres confirmés par l'INSEE. Une récession se définit pas la contraction de l'économie durant deux trimestres : la France est ainsi dans une zone grise de stagnation, très proche de la récession, avec une économie sans croissance au 3ème et au 4ème trimestre.
Eurostat contredit ainsi les prévisions de la banque de France qui faisaient été d’une légère hausse du PIB au 4ème trimestre 2023 de 0,1%.
Et ce n'est pas les consommateurs qui vont relancer l'économie alors que l’inflation a explosé du fait notamment des réglementations européennes liées à la libéralisation des marchés de l’électricité et autour du Pacte Vert qui conduisent insidieusement à une hausse des prix dans les domaine de l’énergie, de l’immobilier, de l’automobile ou de l’alimentaire. Avant la libéralisation du marché de l'électricité voulue par l'UE, les prix étaient fortement régulés en France et les prix avaient peu évolué restant à 11 centimes du kWh. Depuis la libéralisation du marché de l'électricité voulu par l'UE en 2007 les prix ont plus que doublé passant d’un peu moins de 12 centimes à 25 centimes à partir du 1er février 2024, une sorte de vol déguisé!
Ce n'est qu'un exemple et il y en a tant d'autres, voir Comment les politiques inflationnistes de l'UE tuent à petit feu la richesse des français.
L'UE s'est muée en une gigantesque structure bureaucratique qui tue à petit feu l'innovation et la compétitivité. Sans réforme d'ampleur de l'UE, le gouvernement français aura beau lutter il ne pourra rien...Rappelons que lors des négociations d'entrée des pays nordiques dans l'UE, la peur principale des principales des peuples nordiques était la bureaucratie : leur crainte s'est révélée bonne comme le montre la révolte des agriculteurs dans toute l'Europe...
Lire aussi la France bonnet d'âne européen pour l'économie.