Le nombre de défaillances d’entreprises a fortement augmenté alors que le déficit commercial explose. Les sanctions et la transition écologique à marche forcée fragilisent les entreprises françaises…
Selon le cabinet Altares on a compté plus de 9000 défaillances d’entreprises durant l’été 2022, un taux jamais vu depuis 25 ans. Cela représente une hausse de 69% par rapport à l’année 2021. On a compté plus exactement 8950 procédures judiciaires au cous du 3ème trimestre 2022 et jusqu’à 38000 ouvertures de procédures collectives sur 12 mois!
La plupart des faillites sont liés au manque de consommateurs notamment du fait du télétravail. A Puteaux par exemple de nombreux commerçants nous ont fait part d’une baisse des ventes du personnel qui travaille à La Défense. Certains employés ne venant que quelques jours par semaine. Les défaillances touchent particulièrement les commerces de détail, les restaurants et les salons de coiffure. La hausse atteint 150% par rapport à l’été dernier dans la restauration et approche les seuils de 2019. On compte deux fois plus de défaillances de supérettes, de magasins de sports, d’habillement, de ventes alimentaires que l’an passé et une hausse de 94% des taux de défaillance des salons de coiffure et instituts de beauté soit une chiffre supérieur à avant l’épidémie de Covid.
Le secteur de la construction est touché également avec une forte hausse des défauts du Second oeuvre (+81%). Une situation qui devrait e dégrader ana ile secteur du fait de la hausse des coûts de l’énergie qui impacter les matières premières du bâtiment. L’industrie également est touchée avec une hausse de 85% des défauts avec en première place l’alimentaire (+141%) et notamment la boulangerie pâtisserie (+128%). Les entreprises de matériaux de construction (+70%) et de réparation-maintenance (+76%) sont également à la peine. Dans les services aux entreprises (+46%) les défaillances sont très fortes dans la publicité (+77%), le design (+161%) ou l’ingénierie (+62%). Dans le secteur des transport, le transport routier de marchandises enregistre plus défaillances qu’en 2019 (144) et le fret interurbain s’en rapproche de même que les taxis (90 défaillances, +80%).
Globalement les défaillances sont particulièrement importantes pour les petites entreprises : 3/4 des procédures concernent des entreprises de moins de 3 salariés et de moins de 3 ans qui ont été crées durant le Covid. Mais mêmes le plus grandes PME souffrent : les défauts pour les PME de 20 à 49 salariés sont en hausse de 11% (186) contre une hausse de 77% pour les entreprises de 10 à 19 salariés.
Et la tendance pourrait être encore pire l'an prochain.
L'accélération des défauts d'entreprise pourrait engendrer des chiffres records en 2023 d'autant que la crise de l'énergie dégrade la situation
« L’hypothèse d’un volume de défaillances d’entreprises contenu sous la barre symbolique des 40 000 en 2022 reste à ce stade plausible mais compromise. Le risque de pénurie d’énergie etl’envolée des prix complexifient fortement l’équation budgétaire des prochains mois pour de très nombreuses entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. D’autant qu’au-delà des factures qui flambent, s’ajoute la problématique du remboursement des dettes (classiques et/ou PGE) ou auprès des Urssaf. Ces dernières ont joué un rôle tampon durant la crise mais, à l’instar du reste de l’économie, le retour à la normale prévaut et avec lui les échéances de règlement qu’il va falloir tenir.Par conséquent, en début d’année prochaine, les tribunaux pourraient retrouver davantage d’assignations déposées par l’organisme en action en recouvrement. La remontée des défaillances d’entreprises qui semble donc bien irréversible se poursuivra en 2023. Les mauvais chiffres du mois d’août (+ 98 % vs. Août 2021), période pourtant traditionnellement plus calme, témoignent de l’urgence de certaines situations. Nous sommes encore loin des 50 000 procédures annuelles mais l’accélération très forte de ces derniers mois pourrait impacter les fournisseurs qui peineraient à gérer la démultiplication soudaine des défauts de clients, a fortiori de PME. 10 000 défaillances de plus sur un an, ce sont aussi de nombreuses factures qui resteront impayées » explique Thierry Million directeur des études chez Altares.
Déficit commercial record en août 2022
Parallèlement les entreprises françaises peinent à l’export. Le déficit commercial a atteint un nouveau record au mois d’août à 15,5 milliards d’euros selon les chiffres des Douanes. En cumul sur 12 mois le déficit atteint 139 milliards d’euros et s’aggrave constamment depuis 2020.
Une raison structurelle de ce déficit est la baisse constante du poids de l’industrie française dans le PIB et la revente des fleurons technologiques et industriels français ces dernières années aux concurrents étrangers avec l’aval de nos dirigeants peu patriotes.
L'UE et la France mènent une politique énergétique suicidaire au contraire des Etats-Unis
La forte accélération du déficit à court-terme est dû à la hausse des cours du pétrole et du gaz ainsi qu’à la baisse de l’Euro. Les émissions monétaires inconsidérées effectuées par la banque centrale européenne ont fragilisé l’Euro qui est retourné à des niveaux très faibles face au dollar en dessous de la parité. Comme les factures énergétiques sont payées majoritairement en Dollar, cette baisse de l’Euro face au Dollar accentue la hausse déjà très forte des cours de l’énergie. Selon les Douanes la facture énergétique a atteint -11 milliards en août. Même hors énergie le déficit commercial augmente à 6,7 milliards contre 6,5 milliards en juillet. Les sanctions envers la Russie sont contre-productives de même que la transition énergétique à marche forcée mise en place par l’Ue et le gouvernement français. Les Etats-Unis par exemple n’ont pas mis en place une transition énergétique aussi rapide et ne souffre pas de cette hausse des cours de l’énergie étant eux-mêmes producteurs et exportateurs. Le prix de gros de l’essence est d’ailleurs revenu aux prix d’avant la guerre aux Etats-unis.
Ainsi on voit que ces sanctions et cette politique de transition énergétique à marche forcée touchent avant tout les entreprises européennes qui vont encore perdre en compétitivité dans les prochains mois. Comme l’explique Charles Gave, l’économie ce n’est que de l’énergie transformée ce qu’ont bien compris les Etats-Unis qui se sont toujours assurés la domination des producteurs d’énergie. Jean Marc Jacovici avait démontré le parallélisme entre la croissance du PIB mondial et la quantité annuelle d'énergie consommée dans le monde.
Les investisseurs par exemple ne croient pas plus que cela aux valeurs vertes comme l’indique Charles Gave dans cet article. Car les énergies fossiles restent indispensables et l’Europe en s’en privant court tout droit vers le tiers-monde. « Entre les élites mondialisées et les socialistes scientifiques de ma jeunesse, il n’y a guère de différences. Grattez un vert, et le rouge apparait » estime Charles Gave.
Rappelons de plus qu’avec tout le combustible nucléaire MOX (issu du retraitement du combustible usé), la France pourrait alimenter le pays en électricité pendant de longues années mais que les politiciens français par idéologie ont suspendu le projet Superphénix.
En Russie, Rosatom vient de mettre en service le réacteur BN-800 à la centrale nucléaire de Beloyarsk qui fonctionne avec du combustible MOX.
Presso la centrale nucleare di #Beloyarsk è stato messo in funzione il reattore #BN800 funzionante a combustibile #MOX (ossido misto) ottenuto da combustibile nucleare esaurito..
— Sasha Bayanov (@AleksL74) October 6, 2022
Così, #Rosatom è il primo ad affrontare la soluzione pratica del problemahttps://t.co/pEbTVQjxvG
La France leader dans ce domaine aurait du se positionner, mais nos récents dirigeants ont décidé de sacrifier notre avance technologique. Pour qui? Pourquoi? la même question commence à se poser pour la direction de l'UE : ainsi un chroniqueur titre pour qui roule Von der Leyen? Et c'est un député Modem qui se pose la question!