L’exaspération touche désormais les industriels en Allemagne alors qu’ils se rendent enfin compte que la politique menée par l’Allemagne ne va ni dans les intérêts des allemands ni dan celui des européens…
Nous avons parlé à maintes reprises de l’Energiewende, la politique allemande qui a conduit à la fin du nucléaire et l’investissement massif dans l’éolien et le solaire. Cette politique n’a pas mené ses fruits et a conduit à renchérir considérablement le prix de l’énergie en Allemagne mais aussi dans toute l’UE. Car la politique de l’UE est inspirée par l’exemple allemand fortement influencé par l’importance de l’idéologie du parti des Verts dans les décisions.
Alors que le gouvernement français a heureusement fait volte-face sur le nucléaire mais pas encore sur le solaire et l’éolien (voir la France n'a pas besoin de centrales éoliennes ou solaires), les industriels allemands vont plus loin dans la critique. Le président du BDI, la Fédération des Industries Allemandes a déclaré au Financial Times que la politique énergétique du gouvernement allemand était « toxique ». Un mot très fort qui signifie que les industriels allemands sont réellement exaspérés. Siegfried Russwurm a ainsi déclaré que l’agenda climatique de l’Allemagne était plus dogmatique que n’importe quel autre pays » et que la décision d’arrêter le nucléaire et le charbon pour les remplacer par des énergies renouvelable allait placer la plus grande économie d’Europe dans un désavantage compétitif face aux autres nations industrielles. « Personne n’a expliqué ce qui arrive quand le vent ne souffle pas et que le soleil n’est pas là».
L’Allemagne va mal et est l’un des rares pays à avoir été en récession en 2023. L’Allemagne est un peu dans la même situation que la France avec des politiques qui ne prennent pas vraiment en compte les intérêts de leur peuple. Or quand la France n’a pas intérêt à ce que l’Allemagne aille mal et inversement.
Le leader du principal syndicat patronal allemand le BDA a également estimé avoir perdu confiance dans ce gouvernement.
Dans un communiqué publié sur le site du BID, Siegfried Russwurm a déclaré que « l’économie allemande tombait encore plus bas » et qu’il ne « voyait pas de site de reprise en 2024 ». Le BID estime la croissance allemande en 2024 à 0,3% contre une croissance mondiale de 2,9%.
Le président du BDI estime que les politiciens allemands se sont retrouvés dans un piège complexe et qu'ils augmentent encore la complexité dans la lutte pour des solutions sans réaliser de progrès convaincants. « Cela fait mal à la confiance et génère de l’incertitude parmi les entreprises et les citoyens ».
« D’un point de vue économique, cela signifie qu’il n’existe aucune base fiable pour calculer les investissements. Sur le plan politique, cela égare de nombreuses personnes en raison de leur colère et de leur véritable désespoir face aux événements politiques. Russwurm a appelé tous les partis démocratiques à s'unir enfin pour prendre les décisions dont le pays a un besoin urgent ».
On pourrait citer les mêmes problèmes pour la France qui n’incitent pas à investir. Dans l’immobilier la crise va s’aggraver alors que le gouvernement s’entête avec les DPE en voulant sortir du marché des milliers de logements et en augmentant artificiellement le coût du logement via les rénovations ce qui va tuer le pouvoir d’achat des locataires. Dans le domaine énergétique, en poussant les français à s’équiper en chauffage électrique et à abandonner le fioul ou le gaz va conduire à une pénurie d’électricité qui va faire flamber les prix. Le prix de l’énergie sera encore plus accentué à la hausse alors que l’UE veut nous contraindre à acheter des voitures électrique ou à investir dans l’éolien et le solaire alors que notre réseau était conjuré pour fonctionner avec du nucléaire, de l’hydruralique et du secours en pointe via des centrales à gaz ou à charbon. L’éolien et le solaire ne résolvent rien, les problèmes du réseau étant en période hivernale lors des pics de consommation. Tout cela n’incite pas à investir en France et en Europe et les industriels européens comme les propriétaires français commencent à comprendre que ces politiques avantagent avant tout les autres pays industriels concurrents qui n’ont pas à appliquer ces politiques administratives désastreuses et idéologiques…
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