Moins d'un an après le lancement de ses vols vers Londres, le directeur général de Philippine Airlines a déclaré à Reuters que la compagnie souhaitait se focaliser sur les routes vers l'Amérique du nord, plus rentables.
PAL a décidé de revenir en Europe depuis novembre 2013 après 15 ans d'absence suite à des problèmes financiers et son intégration à la liste noire européenne.
Après Londres, la compagnie avait prévu de se développer en 2014 en lançant des vols vers Amsterdam, Paris et Rome. Mais cela ne s'est pas fait.
La route londonienne n'a pas été une franche réussite alors que la compagnie manquait d'avions long-courriers.
Elle a débuté avec un B777-300ER, de trop grande capacité pour cette route : un A340-300 a été utilisé par la suite.
De plus, le niveau de service ne correspondait peut-être pas à la demande alors qu'il n'y avait pas de lits s'allongeant à l'horizontale en Business et 10 sièges par rangée en classe éco.
Par ailleurs, PAL n'a pas réussi à négocier une route plus courte via la Russie, une situation toujours d'actualité : le vol entre Londres et Manielle prend 2 heures de plus que nécessaire.
Enfin, PAL a du faire face à une concurrence féroce de KLM, Cathay Pacific mais aussi des compagnies du Golfe qui opèrent de nombreux vols vers les Philippines.
Cette semaine Emirates a opéré un vol unique en A380 vers Manille qui devrait devenir quotidien.
Au final, PAL perd de l'argent : la compagnie ne détient pas suffisamment d'avions long-courriers et de réserves de cash pour financer son expansion européenne.