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Ryanair s'intéresse à Roissy

La compagnie low-cost étudie une éventuelle implantation à Roissy mais exclut Orly du fait du manque de créneaux…

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Ryanair va fêter ses 30 ans cette année.  A cette occasion son directeur commercial, David O'Brien, est venu à Paris pour discuter du futur de la compagnie.

david-obrien-ryanair-1A la question de savoir si la compagnie comptait s'installer à Orly dans l'avenir, il a répondu négativement : «non car il n'y a pas de créneaux à Orly. Par contre à Roissy, cela pourrait être envisageable…» affirme David O'Brien.

Le responsable du marketing pour la France, Yann Delomez, nous a précisé qu'aucune date n'avait été fixée pour le moment pour le lancement de vols vers Roissy, «mais ça pourrait se faire, c'est une idée» a-t-il répondu évasif.

7% de part de marché en France

En France Ryanair détient actuellement une part de marché de 7%. «7% c'est très significatif. Nous sommes très satisfaits de nos performances à Beauvais. Et nous pensons continuer à croître grâce à l'arrivée de nouveaux avions. Ryanair est une opportunité pour les aéroports français» a déclaré David O'Brien.

La compagnie a une marge de croissance en France alors qu'elle est aujourd'hui en 3ème position derrière Air France et Easyjet : sa part de marché en Europe est le deux fois plus importante qu'en France. Elle atteint 14% en moyenne sur le marché européen.

L'an passé elle a transporté en France 7,85 millions de passagers au départ de 32 aéroports.

«Grâce à Ryanair le prix d'un vol a fortement baissé avec un tarif moyen de 46 euros contre 163 euros pour la concurrence» estime la compagnie low-cost.

Montée en gamme en terme de services pour cibles les voyageurs d'affaires

Mais la compagnie a décidé récemment de plus miser uniquement que sur les bas tarifs.

Ryanair a choisi de monter en gamme ses derniers mois en améliorant ses services via un site web totalement refondu, un nouveau service d'allocation de sièges ainsi que des tarifs Family et Business Plus.

La nouvelle offre Business Plus vise à séduire encore plus de clients en améliorant l'expérience (passage rapide des contrôles de sécurité, embarquement prioritaire, places au premiers rangs des avions…).

«Les voyageurs d'affaires représentent aujourd'hui 27% de notre clientèle. Mis depuis notre lancement nous avons toujours accueilli de nombreux voyageurs d'affaires avec un taux vairant entre 20 et 25%. Depuis Beauvais le trafic affaires est particulièrement important vers Madrid, Milan, Barcelone…» estime David O'Brien.

Vers une meilleure desserte des grands aéroports

Après avoir amélioré ses services,  Ryanair cherche désormais aussi à mieux desservir les grands aéroports européens.

Elle est de plus en plus présente dans les grands hubs et non plus uniquement dans les aéroports secondaires : «nous volons désormais vers El Prat à Barcelone, Fiumicino, Copenhague, Bruxelles» explique Yann Delomez.

Mais ces aéroports ont des coûts plus élevés alors comment va faire Ryanair pour se distinguer de ses concurrents dans le futur?

«Quand nous avons lancé des vols vers Bruxelles en plus de Charleroi, les tarifs des billets sont restés relativement identiques. Car nous avons des coûts opérationnels plus bas que nos concurrents tant au niveau des salaires que des coûts opérationnels et des investissements. Par exemple, nous sommes opportunistes en rachetant parfois à bons prix des commandes d'avions annulées.» explique Yann Delomez.

Un tiers des commandes d'avions en Europe

Un peu comme la grandes surfaces Ryanair mise aussi sur les volumes.

Elle est devenu un client stratégique pour Boeing au contraire d'Easyjet qui a choisi Airbus.

«Ryanair représente environ un tiers des commandes totales d'avions en Europe » ajoute David O'Brien. Elle a passé commande ferme de 100 B737 MAX en septembre 2014 associée à une option d'achat pour 100 autres aéronefs.

«La compagnie devrait totaliser 520 Boeing dans sa flotte en 2024 contre environ 320 avions aujourd'hui via des commandes totalisant 380 appareils. Certains anciens avions seront mis à terre d'où le total. Et ces commandes ne sont parfois pas suffisantes comme en 2014 où nous avons pour la première fois dû faire du leasing d'avions pour répondre à la demande» détaille Yann Delomez.

Quant à l'arrivée des compagnies traditionnelles sur le marché low-cost via le rachat de Vueling par BA ou le développement de Germanwings et de Transavia, cela n'effraye pas la compagnie irlandaise.

«Notre taux de croissance est bien plus élevé. Rien que l'an prochain nous allons recevoir une trentaine d'avions contre une vingtaine d'avions pour Transavia mais sur plusieurs années» assure David O'Brien (NDLR: Transavia compte 14 avions actuellement et devrait en compter 37 en 2019).

Grâce à ses performances, Ryanair est devenue la compagnie la plus rentable d'Europe.

Mais hors de question pour elle d'utiliser son cash pour se développer hors d'Europe.

«Nous ne prévoyons pas de prendre des participations dans des compagnies low-costs en Asie ou ailleurs. L'Europe est notre marché. Quant au lancement de vols low-costs transatlantique nous attendons la disponibilité d'avions de nouvelles générations plus légers et plus économiques» assure David O'Brien.

En attendant Ryanair mise toujours sur une forte croissance pour les prochaines années : elle prévoit ainsi de dépasser 160 millions de passagers contre 100 millions actuellement.

Cet été, Ryanair lancera 3 nouvelles destinations au départ de Beauvais : Palerme en Sicile, Thessalonique en Grèce et Wroclaw en Pologne.

www.ryanair.com