Après les pertes massives de Siemens Energy dans les éoliennes prévue pour cette année, le leader mondial danois est lui aussi à nouveau dans le rouge.
Le fabricant danois Vestas leader mondial de l’éolien vient d’annoncer une perte avant impôts de 130 millions et une perte nette de 115 millions d’euros au 2ème trimestre 2023.
Cette perte a eu lieu alors que le groupe a augmenté le prix de vente de ses éoliennes offshore et on shore à 1,04 million par MW contre 0,97 million l’an passé. Avec cette hausse des prix la rentabilité de l’énergie éolienne sera encore amputée pour es opérateurs.
Le secteur des éoliennes fait face à une forte hausse des coûts. Le fabricant danois a connu une année 2022 très difficile avec une importante perte de 1,572 milliard en 2022. La situation n’a donc pas l’air de vraiment s’améliorer pour le fabricant danois. Henrik Andersen a déclaré « qu'il y a eu un ralentissement des approbations de nouveaux champs ». Pas étonnant au regard des problèmes liés aux éoliennes sur la vie marine, les oiseaux, le recyclage des plate-forme de béton, la rentabilité réelle de cette énergie si l'on ajoute les moyens nécessaires et les coûts pour palier à l'intermittence (centrales à gaz à charbon, pilotage des centrales nucléaires).
Un autre fabricant est aussi à la peine. Siemens Energy a annoncéé que s perte devrait atteindre 4,5 milliards d’euros en 2023 du fait de «composants défectueux, principalement liés aux roulements et aux pales de rotor des turbines sur des installations terrestres ».
Avec les éoliennes tout le monde semble donc perdant : les fabricants en déficit, les états qui subventionnent massivement l’éolien via les taxes et les particuliers surtout doublement taxé par des prix de l’énergie rehaussés par les obligations d’achat à coût élevés de l’énergie éolienne par les opérateurs et par les taxes qui leur sont ponctionnées pour subventionner cette énergie…
Le fonctionnement des éoliennes n'annule que le coût du combustible nucléaire qui ne représente que 2% du coût du MWh nucléaire : il y a très peu d'intérêt pour la France
Comme le démontre cet article de Climat et Vérités le coût de l'éolien va considérablement renchérir la facture d'électricité des français. Je cite « lorsque les éoliennes fonctionnent, c’est-à-dire 25% du temps, en France, elles sont contractuellement et légalement prioritaires dans le mix énergétique, et obligent donc les centrales nucléaires à baisser leur production en conséquence. Le coût du MWh nucléaire est d’environ 50 €. Or, les éoliennes, lorsqu’elles produisent, ne font qu’économiser le coût du combustible nucléaire ; tous les autres coûts (amortissements, maintenance, salaires, …) continuent de courir. Et le combustible ne représente que 2% du coût du MWh nucléaire, soit 1 €/MWh. Les 49 €/MWh qui restent constituent donc un coût qui n’est couvert par aucune recette. Implicitement, ils doivent donc se rajouter au coût du MWh éolien terrestre qui atteint donc, non plus 80 €/MWh, mais : 129 €/MWh. On peut, bien entendu, appliquer le même raisonnement à l’éolien offshore, dont le coût est d’environ 130 €/MWh : il devrait lui aussi supporter les coûts nucléaires non couverts, ce qui met le MWh offshore à :179 €/MWh. Avec un parc électrique à base de nucléaire, comme en France, l’électricité produite par les éoliennes a donc un coût supplémentaire énorme sans aucun intérêt, ni environnemental, ni économique.… et cette charge vient grever le retour sur investissement des centrales nucléaires que nous aurons déjà du mal à financer ».
Le réseau électrique français a été créé pour fonctionner à base de nucléaire principalement avec en appui de l'hydraulique et quelques centrales à gaz. Ce réseau n'avait pas été conçu pour être combiné avec des technologies comme les éoliennes qui produisent de l'énergie qu'à hauteur de 25% de leur puissance installée.
En suivant la politique énergétique européenne, calquée sur les besoins de l'Allemagne ou d'autres pays où les centrales à gaz sont omniprésentes, la France se trie une balle dans le pied tant au niveau des coûts supportés par les ménages que des coûts supportés par les entreprises.