Il n’y a pas qu’en Europe où les tensions sont vives. Le Pakistan vient d’interdire aux compagnies aériennes indiennes le survol de son territoire…
Le 22 avril une attaque a conduit à la mort de 26 touristes indiens. L’incident a conduit à une escalade des tensions diplomatiques et à la fermeture des espaces aériens des deux pays. Le Pakistan a fermé son espace aérien aux compagnies et l’Inde a fait de même le 30 avril. Les frontières terrestres ont également été fermées entre les deux pays, les visas de tous les citoyens pakistanais ont été suspendus et le traité sur l’eau de l’Indus suspendu.
La fermeture de l’espace aérien pakistanais a eu un fort impact sur les compagnies aériennes indiennes qui ont du rerouter environ 600 vols.
Les vols sont plus coûteux et plus longs et cela pose même des problèmes logistiques pour certaines destinations. Ainsi comme dans les années 60 certaines compagnies comme Air India font désormais des stops pour se ravitailler en carburant. Pour ses vols à destination des Etats-Unis, les avions d’Air India font des escales à Vienne ou Copenhague en fonction des routes notamment vers Washington, Chicago O’Hare, New York JFK et Toronto Pearson.
Reuters estime que la fermeture de l’espace aérien pakistanais pourrait coûter jusqu’à 600 millions de dollars par an en dépenses additionnelles. La compagnie a demandé des subventions au gouvernement indien pour faire face à ces dépenses. Une procédure qu’il serait logique que les compagnies européennes lancent pour la fermeture de l’espace aérien russe qui impacte leur rentabilité.
La fermeture de l’espace aérien pakistanais arrive au mauvais moment alors qu’Air India a lancé sa nouvelle marque et d’importants investissements pour renouveler sa flotte suite à sa reprise par le groupe Tata et Singapore Airlines. Singapore Airlines détient 25,1 % du groupe Air India suite à la fusion avec Vistara.