Comme pour l’économie, la reprise dans le secteur aérien peine à arriver en Chine alors que les vols internationaux sont toujours en retrait…
La politique Covid du gouvernement chinois a été très critiquée pendant la pandémie certains jugeant qu’elle avait été bien trop loin. Lors des derniers mois de la pandémie la pression a été tellement forte de la part de la population que le gouvernement a du se résigner à supprimer toutes ses mesures.
Mais les séquelles persistent. Selon la IATA, les vols à destination de la Chine sont seulement à 34% des niveaux d’avant la pandémie sur les 4 premiers moi de l’année. La IATA pensait originellement que le pays aurait retrouvé le niveau d’avant Covid en 2024.
Le problème est qu’il y a une surcharge au niveau des demandes de visa en Chine qui ralentit le processus de voyage.
La Chine a cependant repris les voyages de groupes en juillet 2023 ce qui devrait améliorer les statistiques dans les prochains.
EN attendant les compagnies aériennes chinois sont à la peine. Même si ses pertes se sont améliorée sen passant de -19,4 à -3,4 milliards de Rmb, Air China est toujours en déficit.
Il en est de même pour China Southern ou China Eastern qui vient de publier des pertes de 6,3 milliards de Rmb.
Les vols vers les Etats-Unis sont toujours en retrait par rapport à la période d’avant la pandémie même si une montée en charge a été autorisée à partir de septembre.
A partir du 1er septembre, les autorités chinoises ont autorisé les compagnies aériennes de chaque pays à exploiter collectivement 18 vols aller-retour hebdomadaires entre la Chine et les États-Unis, contre 12 allers-retours hebdomadaires actuellement autorisés.
Et à partir du 29 octobre, cette limite passera à 24 allers-retours hebdomadaires.
Pour mettre perspective, cela reste dérisoire par rapport aux niveaux d'avant la pandémie, lorsque les transporteurs chinois et américains effectuaient conjointement 150 allers-retours hebdomadaires.
Il en est de même en France ou le nombre de vols entre vers la Chine est encore très largement inférieur aux niveaux d’avant le Covid. Au niveau de la France lors de sa visite en Chine, Emmanuel Macron et Xi Jinping ont promis de développer leurs relations et de maintenir la paix dans le monde ». La France est le 7ème partenaire commerciale e la Chine avec des échanges qui ont atteint 40,5 milliards de dollar pour les 6 premiers mois de l’année soit une hausse de 0,7%. Les exportations de la Chine vers la France ont baissé de 9,3% mais les importations de France ont augmenté de 14,6%.
Selon la compagnie Cirium en mai 1320 vols et 400000 sièges ont été proposés en Europe vers la Chine contre 3010 vols en 2019 soit une baisse de 56%. Un rapport de la Commission européenne du voyage (ETC) et de l'économie du tourisme prévoyait que les voyages Chine-Europe ne devraient pas atteindre les niveaux d'avant la pandémie avant 2026.
La politique très stricte du gouvernement chinois vis à vis du Covid a eu un effet très délétère vis à vis du tourisme.
Plus largement le monde s’inquiète de la lente reprise de l’économie chinoise et de son focus sur l’investissement au lieu de la relance de la consommation. Selon le directeur en charge des investissements au FMI, la Chine pourrait annoncer un package de stimulation de l’économie d’importance d’ici la fin de l’année pour améliorer la reprise. L’activité manufacturière a baissé pour le 5ème mois consécutif en août. Le marché de l’immobilier est particulièrement à la peine avec des prix en baisse et certaines firmes immobilières connaissent des difficultés de paiement comme Country Garden ou Evergrande. En France, le nouveau DPE pourrait avoir les mêmes effets en obligeant les propriétaires de passoires thermiques F ou G à vendre ce qui va faire chuter les prix et augmenter fortement à terme les loyers. Quand l’immobilier va tout va dit-on…