La situation économique n’a jamais été malsaine. Eric Trappier de Dassault s’associe aux présidents de Michelin et de LVMH pour avertir du sort qui nous guette si rien n’est fait…
Dans tous les domaines on constate que la politique économique en France et au niveau de l’UE est totalement à « côté de la plaque ».
L’obligation d’investir dans les énergies intermittentes a considérablement renchéri le prix de l’énergie dans toute l’Europe ce qui entraîne la désindustrialisation.
Le patron de Michelin a rappelé le différentiel énorme qui existe désormais entre le prix de l’électricité en France et dans le reste du monde.
La politique de l'UE est aujourd'hui un vrai problème et tue la compétitivité
Dans l’immobilier ou dans l’automobile des normes absurdes issues du Pacte Vert vont conduire à la ruine les propriétaires immobiliers et les constructeurs automobiles. L’Union Européenne et la France sont aujourd’hui dans une impasse d’autant que celle qui a conduit cette politique désastreuse, Ursulan von der Leyen, a été reconduite à la tête de l’Union Européenne.
Dans une entreprise au regard de la situation économique en Europe, le patron aurait été limogé depuis longtemps.
Eric Trappier vient rappeler dans les Echos comme Bernard Arnaud le PDG de LVMH ou Florent Menegaux de Michelin le problème français et européen.
Il appelle comme les autres patrons à une prise de conscience.
Concernant le Pacte Vert, il a déclaré « si à force de vouloir être plus vert on finit par tuer notre industrie nous n’aurons rien gagné ». C’est ce qui est en train de se produire.
Avec son Pacte Vert l’UE a réussi à tuer le marché immobilier, le marché automobile et le marché énergétique. Un marasme tellement fort que la Norvège a vertement critiqué les prix délirants de l’électricité en UE du fait de l’utilisation démesurée d’énergies renouvelables dans certains pays européens.
La France et l'UE : un enfer normatif
Au delà du Pacte Vert c’est un enfer de normes qui est à revoir alors que s’empilent les normes françaises et les normes européennes.
« Y a-t-il une volonté au niveau européen de bouger ? Pour l’instant je vois surtout une volonté excessive de normer et de nous mettre des boulets aux pieds avec la CSRD, la C3D et la taxonomie ».
Le problème dramatique que l’on constate en France c’est qu’il manque des salariés qui travaillent dans le réel : on n’arrive plus à trouver un plombier, un artisan et l’on forme bien trop peu d’ingénieurs. Par contre on forme en masse des fonctionnaires qui émettent des normes et tuent l’initiative privée.
Un budget français qui va scier la croissance avec des hausses massives d'impôts
Le budget qui sera sans doute approuvé est inquiétant alors qu’il n’y a quasiment pas de réduction des dépenses de la part de l’État mais pléthore d’impôts qui vont tuer ce qui restait de croissance.
On parle d’un impôt sur les sociétés majoré de 20,6 % à 41,2 % en fonction de leur chiffre d’affaires : une imposition qui tue leur compétitivité par rapport aux Etats-Unis. Un budget qui vise à désavantager les sociétés françaises à l’idéologie communiste.
On parle aussi de taxer les rachats d’action. Là encore cela désavantagera les sociétés côtées en France au bénéfice des grands groupes du reste du monde.
Alors que la bourse de Paris est une naine par rapport à Wall Street on veut la marginaliser encore plus. L’effet sera identique pour la taxe sur les transactions financières qui taxe les achats d’actions d’entreprises françaises.
La cotisation sur la valeur ajoutée est par ailleurs renouvelée et sera supprimée en 2030 au lieu de 2027.
Une surtaxe sur les hauts revenus sera instaurée sur les hauts revenus et la taxe sur les billets d’avion est fortement augmentée ce qui va tuer la rentabilité des compagnies aériennes françaises et renchérir l’avion pour les classes moyennes.
Le seuil de la TVA sera aussi imposé pour les autroentrepreneurs à 25000 euros. Dans l’immobilier on va aussi tuer le marché locatif avec la réforme du LMNP sans compter l’interdiction des logements. Au final ces mesures devraient alourdir de 21 milliards la pression fiscale.
Le rapporteur du budget a d'ailleurs averti dans les Echos : « les hypothèses de croissance, d'inflation et de recettes fiscales du gouvernement sont trop élevées pour limiter le déficit à 5,4 % du PIB ». Il estime d'ailleurs que la présentation de diminution des dépenses par le gouvernement est discutable : « la dépense publique augmente de 27 milliards d'euros par rapport à 2024 dans le texte issu de l'examen au Sénat. Le budget de l'Etat est en hausse, celui des administrations publiques locales également, et celui des administrations de la Sécurité sociale encore davantage. Sur ces 53 milliards d'euros d'effort, le gouvernement annonce 40 % d'augmentation des recettes et 60 % de diminution des dépenses. Mais c'est exactement l'inverse si on compare à la loi de finances 2024 plutôt qu'au tendanciel. ». On court donc à la catastrophe.
Pendant ce temps aux Etats-Unis, on veut réduire les normes et baisser les impôts.
La politique française est un constat d’échec collectif et les grands patrons en sont aussi responsables.
Ils détiennent de nombreux médias et ont porté aux pouvoir des politiques qui mènent des politiques désastreuses en ne résolvant pas les vrais problèmes.
On ne peut avoir un système social généreux sans être compétitif, on ne peut avoir d’immigration massive et un système social généreux, on ne peut avoir un pays libre et dynamique sans une justice, une presse et des mesures anti-corruption extrêmement forte.
Les politiciens suédois ont su résoudre les problèmes de leur pays, les politiciens français ne font qu’enfoncer le pays avec des idées populistes basées sur de vieilles recettes communistes ou socialistes qui ont démontré par le passé leurs problématiques.
Quels sont les vrais problèmes à résoudre ? Baisser drastiquement l'immigration illégale, simplifier les normes, réduire la bureaucratie, s'attaquer au gouffre des retraites de la fonction publique, passer tous les contrats du secteur public en contrats privés comme en Suède, réduire les arnaques aux dépenses sociales et responsabiliser via des forfaits, favoriser l'esprit d'entreprise et non l'esprit bureaucrate, mettre plus de concurrence à tous les niveaux dans les services publics comme en Suède, réduire drastiquement la dette et imposer une limite de déficit comme en Suisse ou en Suède, réduire la corruption et rendre la justice et la presse plus intègres, réduire drastiquement le poids du secteur public dans l'économie...
Bilan : la Suède a fortement réduit son immigration et est l’un des pays les plus compétitifs au monde. La France s’enfonce dans le tiers monde et ses entreprises perdent en compétitivité comme jamais avec ce nouveau budget.
Tant que les entrepreneurs ne diront pas la vérité aux Français et ne pousseront pas des politiciens intègres et réformateurs, hors de la pensée Sciences Po/ENA, rien ne changera.