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Hausse du prix de l’énergie : vers des faillites de PME?

Hausse du prix de l’énergie : vers des faillites de PME?

Les factures d’électricité subissent une hausse exponentielle du fait des mauvaises décisions prises par les politiques concernant notre parc nucléaire et des règles de l’UE. L'Europe et la France vont connaitre une vague de désindustrialisation massive qui va appauvrir considérablement nos pays du fait de décisions prises par nos gouvernants contraires à nos intérêts...Rappelons que l'accès à une énergie peu chère est la base de la croissance économique. 


Toute cette crise de l'énergie a commencé par un sabordage délibéré de notre système électrique pour satisfaire les écologistes et l'UE.

En 2012 François Hollande inscrit dans son programme la fermeture de la centrale de Fessenheim. En janvier 2015, Hollande réitère son souhait de fermer Fessenheim et en 2017 la fermeture de Fessenheim est actée en fin de mandat de François Hollande.

C'est le gouvernement de Macron qui la fermera lors de son premier quinquennat. Emmanuel Macron, le successeur de François Hollande, annoncera même en 2018 la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035.

Le résultat de ces annonces a été une baisse des compétences chez EDF du fait de l'arrêt du renouvellement du parc et la réduction des investissements et de la maintenance. Cela a conduit à des défauts d'entretien d'où l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires aujourd’hui du fait de problèmes de soudures. 

La France se voit donc contrainte d'importer de l’électricité au pire moment alors qu'elle était exportatrice nette d'électricité en 2009 avant la mise en place de ces réglements européens.

Car la responsabilité de l’Union Européenne est prépondérante dans la débâcle française. Elle a imposé la libéralisation du secteur ce qui a obligé EDF à revendre son électricité à ses concurrents à prix coutants ce qui a laminé ses marges et a obligé l’état à la nationaliser.

En bref les règles de l’UE ont conduit à la faillite d’EDF (avec le soutien des gouvernements français, voir cet article qui résume bien la situation Renationalisation d'EDF : chronique d'un gâchis politico-industriel). Les français ont donc payé une première fois via les factures plus chères d'EDF pour compenser la vente d'électricité à bas prix aux concurrents et vont payer une seconde fois via la faillite d'EDF et sa renationalisation. Une immense arnaque inventée par l'UE.

L'Allemagne s'est trompée en ne misant que sur les énergies renouvelables et a embarqué l'Europe dans cette galère

A cela s’ajoute l’obligation pour EDF toujours à cause de l’UE, d’investir massivement dans les énergies renouvelables peu rentables comme l’éolien ou le solaire et qui nécessitent des centrales de substitution au gaz ou au charbon quand il n’y a pas de soleil ou de vent. L’Allemagne qui a investi plus de 600 milliards dans les renouvelables est aujourd’hui l’un des plus gros pollueurs européens en faisant tourner massivement des centrales à charbon ou à gaz.

Voici le résultat de la politique allemande d'abandon du nucléaire et d'investissement dans les énergies renouvelables, une politique suivie par toute l'UE visible via Electricity map en temps réel :

allemagne pollution 1512

L'Allemagne est aujourd'hui le principal pollueur européen et sa politique n'a pas du tout été bonne pour la planète ni pour les poumons des européens.

Ce jeudi 15 décembre (une tendance similaire durant tout l'hiver), l'Allemagne est à 628 g d'intensité carbone et l'on voudrait que la France suive son exemple en investissant massivement dans les énergies renouvelables au lieu du nucléaire alors qu'elle est à 128g soit 5 fois moins? On peut noter que les écologistes allemands ont paradoxalement œuvré contre la planète en ne misant que sur le renouvelable.

La France et les français dindons de la farce énergétique européenne

La guerre en Ukraine où la France a décidé d’être partie prenante alors qu’au niveau géopolitique rien ne l’y obligeait (la France ayant toujours eu une politique d’équilibre entre les grandes puissances) ajoute des problèmes considérables à long-terme. En se privant de gaz russe, l’UE pourrait bien manquer de gaz l’hiver prochain a prévenu l’Agence Internationale de l’énergie.

En résumé les politiques suivies ces dernières années et pour lesquelles les français ont voté ont conduit au déclassement du parc nucléaire français et à la fin de notre l’indépendance énergétique au niveau électrique alors que la France produisait traditionnellement plus d'électricité qu'elle n'en consommait.

On a donc assisté au renchérissement considérable du prix de l’électricité en France du fait de la fixation du tarif sur la dernière centrale par l'UE, de l’investissement dans les énergies renouvelable dont le coût au MWh est considérable (là aussi demandé par l'UE) et de la baisse des investissements dans la maintenance des centrales.

La prise de partie dans la guerre en Ukraine nous a par ailleurs fait perdre une source de gaz à faible coût et à faible impact sur la planète au contraire du GNL qui doit être liquéfié, transporté puis remis à l’état gazeux : là encore c'est une décision contre-productive.

De ce fait on assiste à un déclassement de l’industrie européenne et de ses entreprises, l’abondance d’une énergie peu chère étant prépondérante pour avoir une industrie compétitive et une économie en croissance. Au contraire, les Etats-Unis, l'Inde, la Chine via la Russie vont bénéficient d'une énergie peu chère.

La guerre en Ukraine : un piège pour les européens et pour leur industrie

Au final la guerre en Ukraine est un piège pour les européens au bénéfice des Etats-Unis et dans une moindre mesure de la Chine. Un piège prévu depuis 2014. Le cinéaste Oliver Stone le relate dans son film Ukrain on Fire. Selon lui le coup d'Etat a été aiguillé par les Etats-Unis pour renverser le dirigeant ukrainien pro-russe et mettre à sa place un dirigeant pro-américain. Ce qui a de fait de l'Ukraine une zone instable voisine de la Russie.

Angela Merkel a elle-même déclaré dans une interview à Die Zeit, parue le 7 décembre que les accords de Minsk, signés en 2014 entre l’Ukraine, la Russie, l’Allemagne et la France et qui devaient mettre un terme aux affrontements dans le Donbass, « ont permis à Kiev de gagner du temps». Quel a été l'intérêt pour la France de ne pas faire respecter des accords de paix?

De nombreuses voix commencent à s’alarmer des faillites possibles dans l'industrie française suite à ces politiques désastreuses pour l'intérêt du pays.

 «L'Europe ressemble au Titanic»

Dans une interview à Sud Radio Nicolas Meilhan estime que l’Europe ressemble de plus en plus à un Titanic. Quand le prix du gaz est multiplié par 10 et que le prix de l’électricité, qui est indexé sur le prix du gaz, est multiplié par 10, et que votre facture énergétique c’est de l’électricité et du gaz, c’est multiplié par 10».

Il a vivement critiqué l’indexation du prix de l’électricité sur celui du gaz par l'UE qui est très défavorable à l’économie française privant nos entreprises d’une électricité à bon prix. Au contraire de la France, l’Espagne et le Portugal ont choisi de sortir du marché européen de l’énergie pour retrouver des prix normaux ou tout du moins bien plus abordables.

Ce graphique ci-dessous d'Euenergye.live montre bien l'absurdité du système européen totalement défavorable à la France. Alors qu'EDF produit l'électricité la moins chère d'Europe, le tarif en France est plus de 3 fois supérieur à celui de l'Espagne ou du Portugal qui ont décidé de sortir temporairement du marché européen de l'électricité. Le prix du marché de l'électricité de l'UE est en effet indexé sur le coût de production de la dernière centrale (soit celle au gaz ou au charbon généralement).

L'UE oblige par ailleurs EDF à augmenter le prix de son électricité en l'obligeant à investir dans des énergies renouvelables non rentables et bien trop chères.

prix electicite europe

Des industriels français baissent leur production

Cette hausse des prix de l'énergie en France a des impacts terribles.

Récemment Cofigeo qui détient les marques William Saurin, Garbit a décidé d’arrêter 80% de sa production du fait de la hausse exponentielle de ses factures d’électricité en hausse soit 4 usines françaises. Le groupe a annoncé une facture d’électricité multipliée par 10 et qui passerait à 40 millions d’euros en 2023 contre 4 millions en 2022.

Cofigeo  réalise « 330 millions d’euros de chiffre d’affaires en France» et sa facture «va représenter 12 % de son chiffre d’affaires ». « Ce genre d’entreprise, qui va faire une marge entre 5% et 10%, elle arrête de produire. Si elle continue de produire, elle met la clé sous la porte » a souligné Nicolas Meilhan.

Les verriers Duralex et Arc International ont également réduit leur activité pour l’hiver. Selon Guillaume Rabel-Siquet cité par Le journal des Entreprises, la facture de gaz d’Arc sera multiplié par 4 par rapport à 2021 en passant à 75 milliards cette année et 200 milliards en 2023. « C'est intenable » a-t-il assuré.

La hausse du coût de l’énergie et la décision de soutenir l’Ukraine au lieu de rester neutre dans le conflit va conduire à un renchérissement énorme du coût d l’énergie qui va entrainer des faillites en cascade, l’Etat ne pouvant pas soutenir les prix à long-terme. Le MEDEF s'est enfin réveillé et a parlé d'une urgence absolue. Geoffroy Roux de Bézieux le président du MEDEF a sommé les dirigeants européens de réformer en « urgence absolue » le marché de l'énergie en décorrélant le prix du gaz de l'électricité. Il a  fortement critiqué le chacun pour soi des Allemands qui après avoir entrainé l'Europe dans cet abandon du nucléaire et cette course aux énergies renouvelables vient de prévoir un plan d'aide de 200 milliards réservé à leurs entreprises.

Rappelons qu'à cette situation s'ajoute la gabegie de la gestion publique globale : l’endettement de la France ayant fortement augmenté depuis quelques années ce qui fragilise énormément notre pays.

Déjà des faillites chez les PME

Fin octobre le nombre de procédures collectives a été de 32596 contre 22151 en 2021 à la même date soit une hausse de 47% sur un an.

La CPME redoute un risque systémique pour les TPE-PME avec 150000 entreprises en danger.

Selon France Industrie, la production des usines française pourrait baisser de 10% au 4ème trimestre du fait de la hausse des prix de l’énergie. Une baisse qui aura un impact fort sur la croissance française déjà en berne.

Le gouvernement doit changer de politique à 180 degrés

Que peut faire le gouvernement? Tout le contraire de ce qui a été fait jusqu’à présent. Réinvestir dans le nucléaire, baisser les investissements dans le renouvelable, revoir le mode de calcul du prix de l’énergie au niveau européen, reprendre des négociations avec la Russie qui est un fournisseur proche et peu cher, bâtir au plus vite de nouvelles centrales et réinvestir massivement dans des technologies de pointe comme Astrid (qui permet de réutiliser les déchets nucléaires) ou la fusion nucléaire.

En attendant les critiques sur le réseau social sont lapidaires.

A un post de Bruno Le Maire sur Linkedin disant que la France est une grande nation du nucléaire, les commentaires pointent toutes les erreurs du gouvernement : « arrêt de la recherche d'Astrid, arrêt de Fessenheim, mise en concurrence d’EDF via l’ARENH, la vente d’Alstom à GE puis son rachat par EDF… » Beaucoup lui demandent d’écouter l’audition d’Yves Bréchet l’ancien Haut Commissaire à l’Energie Atomique.

Certains parlent « d’inconséquence absolues des dirigeants politique depuis 20 ans dont le premier gouvernement Macron qui a fermé Fessenheim, mis EDF dans une situation inextricable (réussir à augmenter la part d’ARENH)…Oui EDF dans cette chienlit que vous et vos prédécesseurs avez créée est bien la seule à pouvoir faire quelque chose pour sauver la production d’électricité… ».

Certes Fukushima a remis en cause pendant un temps l’intérêt du nucléaire mais il faut être pragmatique désormais.

Auditionné par la commission d'enquête de l'Assemblée « visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France » Pierre Gadonneix, le PDG d'EDF de 2004 à 2009 a critiqué l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh) voulu par l'Union Européenne, encore elle.

Pierre Gadonneix a dénoncé une collusion « bruxelloise et allemande ». « Le pouvoir politique allemand était très conscient que la France avait un avantage particulier » a-t-il affirmé.

Selon lui, ce dispositif, mis en place en 2011, est une « pilule empoisonnée» qui a freiné la capacité d'investissement de l'entreprise française. L'ARENH a en fait servi à enrichir des concurrents d'EDF qui faisaient du trading en achetant de l'électricité peu chère à EDF et en la revendant sans valeur ajoutée pour le pays mais en privatisant les bénéfices tirés de l'investissement dans le parc nucléaire fait par tous les français.

La crise de l'énergie et la guerre en Ukraine favorisent les Etats-Unis au détriment de la France et on a l'impression que l'UE agit dans les intérêts des Etats-Unis et de l'Allemagne plus que dans ceux de la majorité des Etats membres

Un pays n’a que des intérêts et l’intérêt de la France n’est pas de fournir en électricité ses concurrents mais d’offrir un avantage compétitif à ses entreprises.

L’intérêt de la France n’est pas non plus de brader ses grandes entreprises industrielles mais aussi ses PME aux Américains.

Selon Nicolas Dufourq directeur général de BPI France, le pourcentage d'entreprises qui sont rachetées par des grands groupes américains est considérable de l'ordre de 80% notamment dans la biotech ou la Medtech.

L’intérêt de la France n’est pas de faire la guerre à la Russie mais d’avoir de bons rapports avec elle car elle a historiquement d'important liens économiques et culturels avec ce pays. 

L’intérêt de la France n’est pas de s’endetter pour enrichir les banques mais d’avoir une monnaie forte et une économie agile.

Les soupçons de corruption remettent en question la gouvernance de l'UE

Or l'UE semble aujourd'hui être plus un 51ème état américain en affaiblissant les Etats membres qu'une entité favorisant ses membres.

Elle fait face par ailleurs à de gros doutes quant à sa gouvernance avec de forts soupçons de corruption liés à une affaire récente ou des interrogations quant aux négociations des contrats de vaccins ARNm.

Le principal problème dans le domaine de l’énergie et dans d’autres est qu’on a cette désagréable impression que nos politiciens travaillent plus à enrichir nos concurrents qu’à défendre les intérêts français. C’est tout le problème! De ce fait les investissements industriels se concentrent aux Etats-Unis et en Asie et non en Europe. Le Figaro a récemment titré : les Etats-Unis nouvel eldorado industriel. Par exemple l'article cite 59 milliards d'investissement dans les semi-conducteurs en Europe contre 248 milliards aux Etats-Unis et 533 milliards en Asie.

Les Etats-Unis défendent leur intérêt mais qui défend nos intérêts aujourd'hui? Pas l'UE ni les gouvernants français qui mènent des politiques qui nous défavorisent depuis une vingtaine d'années.

A quand un changement de paradigme pour défendre enfin les intérêts français? On peut toujours rêver car pour le moment l'UE et les dirigeants français ont depuis 20 ans travaillé à affaiblir le pays plutôt qu'à le renforcer au niveau économique et industriel. L'ancien PDG d'EDF Henri de Proglio ne pèse pas ses mots et il a raison.

L'UE et l'Allemagne ont tué EDF

Il a accusé Bruxelles et les gouvernements successifs « d'avoir délibérément saccagé depuis 2010 le système électrique français ». Lorsqu'il prend la tête d'EDF en 2009 (il a été président jusqu'en 2014), « EDF est exportateur d’énergie, a les prix les moins chers d’Europe (deux fois et demie moins chers que l’Allemagne) et un contrat de service public qui fait référence dans le monde, et donne à la France un atout formidable en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Il n’y avait plus qu’à tout détruire : c’est chose faite ! » assure-t-il.

Henri Proglio successeur de Pierre Gadonneix  a du se conformer à la demande de François Hollande de faire passer la part du nucléaire dans le mix électrique de 75 % à 50 % en 2025. Elu en 2017, Emmanuel Macron a maintenu l’objectif des 50 % mais a reporté l’échéance à 2035, ce qui est totalement contraire aux intérêts français. « Les 50% de nucléaire? C'est complètement au doigt mouillé. Totalement. On n'a jamais su d'où viendrait les autres 50%» a assuré Henri Proglio.

Quant à la politique de l'UE sur l'énergie, qui favorise-t-elle? Pour Henri Proglio la réponse est simple.

« L'obsession allemande depuis 30 ans c'est la désintégration d'EDF...ils ont réussi. Toute La démarche c'est une démarche allemande, toute l'argumentation européenne est une réglementation allemande » a déclaré Henri Proglio lors de son audition.

« L’Allemagne a choisi l’industrie comme axe majeur de son économie, puis a tenté l’energiewende (la transition énergétique allemande, visant à sortir du nucléaire en investissant dans les énergies renouvelables). Cela s’est terminé par un désastre absolu, les énergéticiens allemands étaient ruinés, totalement vulnérables », détaille l’ancien patron d’EDF (voir à ce sujet notre article Le choix des énergies renouvelables en Allemagne est une catastrophe).

« Comment voulez-vous que ce pays accepte que la France dispose d’un outil compétitif aussi puissant qu’EDF à sa porte ? L’obsession allemande depuis trente ans, c’est la désintégration d’EDF. Ils ont réussi » ajoute-t-il. Comme dans de nombreux secteurs, l'Europe « a pris comme idéologie unique la concurrence» (NDLR: dans les télécoms la privatisation a conduit à destruction de l'écosystème industriel français avec la faillite et la revente d'Alcatel).

Henri Proglio pointe également la responsabilité terrible des politiques français avec la loi Nome votée en 2010 qui impose à EDF de subventionner ses concurrents en vendant un quart de sa production à prix bradés. « Une mesure inique, destinée à casser EDF et prise sous la pression bruxello-allemande » s'offusque-t-il. « Ça a très bien fonctionné, les concurrents d’EDF sont devenus riches ». Et les français plus pauvres car pour compenser ses pertes EDF a augmenté ses tarifs.

Ces témoignages de grands industriels laissent planer un grand doute quant à la compétence des derniers gouvernements français et surtout la défense des intérêts français, car cela pourrait s'apparenter à de la trahison...Elle oblige à une forte remise en question de la politique énergétique européenne pour prendre en compte au plus vite les intérêts français. Elle oblige également à l'arrivée d'une nouvelle génération de politiques français plus soucieux des intérêts de notre pays. Car un des problèmes pointé par cet article de Capital est la collusion entre les hauts dirigeants publics et le secteur privé : « la pseudo élite au pouvoir applique des thématiques managériales incompatibles avec notre tradition administrative pour vendre à la découpe ce que les Français avaient construit par l’impôt des générations antérieures, transférant au secteur privé les éléments rentables, mais laissant aux contribuables le soin d’abonder au financement des autres...Seule une aristocratie d’État, composée de fonctionnaires ayant le sens de l’État et celui du Bien commun - et donc le sens de la nation -, agissant en tenant compte des aspirations profondes du peuple et sous son contrôle ultime, peut s’opposer à une telle dérive. Il serait bon que la population en prenne conscience et ne se laisse plus abuser, cessant de confondre dans une même critique les « grands serviteurs de l’État » qui ont aidé à construire le pays et les idéologues mondialistes et leur suite de petits pillards que l’on semble croiser maintenant si facilement dans les couloirs des palais nationaux ». 

L'Union Européenne à ce titre donne le la et semble être comme un cheval de Troie détournant la Démocratie représentative française pour imposer des lois défavorables aux intérêts du peuple français.

De Gaulle avait bien vu le piège d'une Europe fédérale: « dans une Europe intégrée, il n'y aurait peut-être pas de politique du tout faute de pouvoir en imposer une à chacun des Etats. Mais alors peut-être ce monde se mettrait-il à la suite de quelqu'un du dehors, qui lui en aurait une. Il y aurait peut-être un fédérateur mais il ne serait pas européen ». Nous y sommes.

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Nous conseillons à tous nos lecteurs de visionner l'audition d'Henri Proglio à l'Assemblée Nationale, elle est stupéfiante et terrible pour l'image des derniers gouvernements français.