Dans le cadre de la nouvelle stratégie pour l'aviation, l'Union Européenne propose d'assouplir les règles du marché de l'aérien. Les compagnies étrangères pourraient notamment détenir plus de 49% du capital d'une compagnie européenne. D'autres mesures ont été présentées pour la gestion des slots, les négociations entre Etats, la sécurité aérienne...
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie pour l'aviation, l'Europe envisage de supprimer la limite de 49% du capital d'une compagnie européenne pour les entreprises étrangères.
Jusqu'à présent des compagnies étrangères comme Etihad (des Emirates Arabes Unis) n'ont pas pu prendre de participation supérieure à 49% notamment vis à vis d'Alitalia ou d'Etihad.
«Cette limite serait supprimée si les Etats acceptent d'appliquer une réglementation plus stricte en terme d'aide aux compagnies aériennes» a précisé la Commission.
Par ailleurs l'Europe a proposé de gérer les négociation avec des pays comme la Chine, la Turquie, les pays de l'ASEAN, le Mexique, le Qatar ou les Emirats Arabes Unis: ces accords sont actuellement négociés entre chaque pays notamment pour les droits de trafic.
«Si quelqu'un veut jouer un rôle sur les marchés européens, il devra se conformer aux règles européennes» a déclaré Violeta Bulc, la Commissaire européenne en charge de la politique des transports.
Le projet de Bruxelles comprend aussi un volet dédié au Sesar, le fameux ciel unique européen : l'Union prévoit d'investir 430 millions d'euros par an dans ce vaste projet.
La première étape de Sesar devrait se terminer en 2025 et permettra de mettre fin en partie au morcellement de l'espace aérien européen divisé entre de nombreux pays.
Dans ce cadre de sa nouvelle stratégie pour l'aviation, l'Europe prévoit également de renforcer les prérogatives de l'Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (une agence qui gère notamment la certification des avions) ainsi que les standards de sécurité.
Un autre volet important concerne la politique d'attribution des slots dans les aéroports européens qui va être réformée : la Commission veut améliorer leur gestion afin de transporter 24 millions de passagers supplémentaires chaque année qui représente 300 millions d'euros de volume d'activité en plus.
Selon la Commission, la libéralisation du ciel européen a permis d'enregistrer une forte croissance de la demande ces 20 dernières années.
Le secteur emploie désormais 2 millions de personnes en Europe et représente environ 110 milliards d'euros de revenus.Le trafic aérien devrait atteindre 14,4 millions de vols en 2035 soit 50% de plus qu'en 2012.
Le sommet de l'aviation européenne prévu les 20 et 21 janvier prochain sous la présidence néerlandaise devrait permettre de discuter de ce vaste projet avant l'implémentation d'un grand nombre de mesures dans les prochains mois...
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