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La baisse du pétrole: une bonne nouvelle pour les compagnies aériennes?

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Alors que le cours du baril de Brent affiche une baisse depuis le début de l’année, certains analystes vont plus et estiment que les cours pourraient être divisés par deux d’ici 2017...

Le Parisien estimait hier dans son édition du lundi que le cours du baril de pétrole pourrait descendre jusqu’à 50 dollars d’ici 2017.

Le quotidien citait notamment l'analyste énergétique Alexandre Andlauer qui estime que la tendance à la baisse des cours pourrait s’accélérer du fait du fort développement de l’extraction du gaz et du pétrole de schiste notamment en Amérique du Nord.

D'autres analystes come Edward Morse de la City estiment un cours de 80 dollars à partir de 2020 et au delà: voir https://pg.jrj.com.cn/acc/Res/CN_RES/INVEST/2013/11/18/b92cff40-f9c1-4383-b47e-f9a75db43732.pdf

Pour la première fois depuis longtemps, les Etats-Unis ont produit en octobre 2013 plus de pétrole qu’ils n’en ont importé grâce à l'extraction des hydrocarbures de schiste.

L'Agence Internationale de l'Energie estime même que les Etats-unis seront les premiers producteurs de pétrole au monde d'ici 2015, exportateurs nets de pétrole d'ici 2030 et autosuffisants d'ici 2035 (voir https://www.worldenergyoutlook.org/media/weowebsite/factsheets/WEO2013_Factsheets.pdf) : une petite révolution.

A court terme cependant et en 2014 , la baisse des cours devrait être plus liée à la résolution de problèmes politiques en Libye et au Moyen-Orient, ce qui pourrait augmenter fortement l'offre sur le marché et diminuer la spéculation du fait des tensions politiques.

Si une baisse des cours du pétrole intervient, l’impact pourrait être très important pour les compagnies aériennes alors que la facture carburant représente désormais une grande part de leurs coûts soit entre 30 et 45% des coûts d'une compagnie aérienne. 

Chez Air France par exemple la facture carburant est le deuxième poste de dépense après les charges de personnel: la facture carburant représente un peu moins de 30% des coûts de la compagnie française.

 «Le secteur aérien a été profondément bouleversé par l'augmentation des cours du pétrole» avait déclaré Jean-Cyril Spinetta lors de la présentation des résultats 2012.

Face au yoyo des cours, Peter Hartman, le directeur de KLM nous avait confié en 2011 «qu'il faudrait un meilleur contrôle de la part des politiques des cours du pétrole et des matières premières, car il s'agit actuellement de pure spéculation».

Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France-KLM révelait d'ailleurs également en 2011 que «les cours du pétrole avaient parfois varié certains jours de 15%» : comment faire pour gérer une société dans ces conditions avec des cours aussi fuctuants?

Une baisse du pétrole serait bienvenue pour le secteur aérien : elle offrirait une bouffée d’air frais aux compagnies aériennes qui ont fortement souffert ces dernières années du ralentissement économique et des nombreuses crises politiques en Afrique du Nord, au Moyen-Orient ainsi que des nombreuses catastrophes naturelles et accidents météorologiques...