Selon la Cour des Comptes la France a perdu le contrôle de la dépense publique…
Cela fait des années que nous alertons, que nous avons mis en avant des chefs d’entreprise. La France est mal gérée et créer de la dette pour des dépenses courantes mène au mur.
C’est en résumé la conclusion du dernier rapport de la Cour des Comptes.
L’Argentine était partie sur la même voie que la France et a connu un désastre. Milei est venu restructurer le pays pour lui redonner de l’agilité. Il a d'ailleurs été vertement critiqué en France par les médias publics qui vivent de subventions.
Pourtant la politique de Milei semble concluante. L'Argentine devrait connaître une croissance de 7k5% cette année et l'inflation a été maîtrisée pour la première fois depuis des décennies. La pauvreté a également reculé au dernier trimestre. Pourtant personne ne veut libéraliser l'économie française alors que le poids des prélèvements sociaux et du secteur public n’a jamais été aussi important.
La Suède avait mené une excellente réforme dans les années 90 étant à l’époque dans une situation semblable à la France, quoique bien moins grave. Elle avait réussi à restaurer la compétitivité du pays en transformant radicalement son secteur public: mise en concurrence, fin du statut des fonctionnaires, réforme des retraites publiques et privées, limite du déficit inscrite dans la constitution...
En France on est loin du modèle suédois libéralisée.
Dans son rapport du 13 février la Cour des compte note une « dérive inédite » des dépenses, « d’un pays au pied du mur ».
Pour la Cour des comptes les dépenses restent hors de contrôle et « le report incessant des efforts de redressement des comptes publics n’est simplement plus envisageable ». «Le report à un moyen terme hypothétique des ajustements nécessaires minorés de surcroît par des hypothèses de croissance optimistes qu'il a fallu plusieurs fois réviser à la baisse, s'est traduit en 2024 par une perte de contrôle de la dépense publique ».
Personne ne semble croire désormais au 5,4 % de déficit affiché par le budget pour 2025.
Car ce nouveau budget porte principalement sur l’augmentation des prélèvements plutôt que de s’attaquer aux dépenses publiques et sociales, ce qui risque de grever la croissance et la compétitivité des entreprises françaises.
Le budget va donc dans la mauvaise direction alors que les sociétés françaises souffrent de problèmes de compétitivité par rapport à leurs concurrentes comme l'a expliqué le président de Michelin.
A ce titre et en aparté, il faut d’ailleurs être complètement fou pour imposer une taxe sur les transactions financières des sociétés françaises en bourse alors que les sociétés étrangères en sont exemptes. De quoi marginaliser encore plus la bourse de Paris.
La Cour des comptes note d’ailleurs que « c’est la dynamique des dépenses qui a été en cause en 2024 principalement du côté des collectivités locales et de la protection sociale ».
En 2024, hors mesures exceptionnelles de soutien, la dépense publique a progressé nettement plus vite que la croissance contribuant à dégrader le solde public de 0,9 point de PIB par rapport à 2023 essentiellement sous l'effet des dépenses des collectivités locales et des dépenses de protection sociale avec notamment la revalorisation des retraites sur la base d'une inflation passée élevée ».
Le déficit qui a atteint 6 % en 2024 a été au-delà de 1,6 point de la cible inscrite dans le projet de loi de finances. L’augmentation a été liée à une faible croissance, à l’augmentation des dépenses et de moins de rentrée du fait d’une croissance atone.
Les mêmes causes devraient avoir les mêmes effets en 2025 : plus d’impôts vont réduire la croissance de l’économie et des entreprises et l’on va entrer dans un cercle vicieux de décroissance et de déficits abyssaux.
Alors que tous les grands pays ont vu leur ratio d’endettement baisser significativement depuis 2020, le ration français est resté semblable autour de 15.
« L’ampleur de l’ajustement nécessaire n'épuise pas la question de la répartition des efforts, ni des choix de politique économique. L'assainissement des dépenses publiques devra être conçu de façon à peser le moins possible sur le potentiel de croissance à moyen- long terme, à préserver la cohésion sociale et à dégager les marges de manoeuvres indispensables face aux défis des prochaines années et des décennies ».
C’est tout le contraire du budget 2025 qui aurait du se concentrer sur la compétitivité des entreprises, les baisse des impôts et des dépenses publiques, la transformation des statuts dans le secteur public, la réforme des retraites des agents du public, la limitation de l'immigration illégale qui tue notre système social ou la chasse au gaspillage des prestations sociales et retraites.
Tout ce travail a été reporté à demain du fait des partis de droite comme de gauche, ce qui aura un impact sur la croissance qui sera sans doute atone en 2025.
La dette devrait du coup poursuivre sa croissance exponentielle comme les déficits car seule la croissance et la compétitivité garantissent un État providence important. Comme pendant le Covid les français font l’autruche, ce n’est jamais bon signe...Il est vrai que l'offre politique est très pauvre tant à droite qu'à gauche.