Selon le Haut Conseil des Finances, le risque d’un dépassement budgétaire en 2025 est élevé et le poids des prélèvements est bien plus important que la baisse des dépenses…
En France, le socialisme ou le fait de développer toujours plus l’Etat et la fonction publique poursuit tranquillement son chemin malgré une situation excessivement dangereuse.
Ainsi le Haut Conseil des finances note qu’il y a eu des dérapages majeurs en 2023 (5,5% du PIB, dette à 110,6%) et 2024 et que le déficit est attendu à 6,1% du PIB contre 4,4% dans le PLF2024.
Une situation qui met tous les français potentiellement sous la coupe du FMI d’ici quelques années avec les mêmes résultats attendus que pour la Grèce.
A ce problème de déficit excessif s’ajoute le fait que sa réduction s'effectue surtout via la hausse des taxes et prélèvements.
Selon le Haut Conseil des Finances, la réduction du déficit passe majoritairement par une hausse des taxes
Le HCFP estime que le budget 2025 se traduira par un ajustement structurel de 1,2 point de PIB, soit 42 milliards d'euros (Md€), répartis avec 30 Md€ de hausse des prélèvements obligatoire (pour 70% de l'effort consenti) et 12 Md€ seulement de réduction des dépenses pour les 30% restants.
Cela contraste avec les calculs du gouvernement qui parle d’un « effort de consolidation budgétaire » de 60 Md€, répartis en 40 Md€ de réduction des dépenses et 20 Md€ de hausse des prélèvements obligatoires. Le Haut Conseil des Finances a donc une interprétation très différente avec un poids des taxes bien plus élevé
« Malgré la baisse du ratio de dette entre 2020 et 2023 permise par la forte progression du PIB en valeur, la France a vu sa position d’endettement relatif au sein de la zone euro se dégrader fortement au cours des dernières années, pour devenir le troisième pays le plus endetté de la zone derrière la Grèce et l’Italie. Selon les prévisions du Gouvernement, le ratio de la dette au PIB recommencerait à croître en 2024 et en 2025, pour retrouver le point haut atteint lors de la crise sanitaire à près de 115 points de PIB. Du fait de la hausse du niveau d’endettement et des taux longs, la charge de la dette des administrations publiques progresserait de manière importante pour atteindre 2,3 points de PIB en 2025 (soit près de 70 Md€ courants), contre 1,9 point de PIB en 2023 (soit 53 Md€ courants) » note le Haut Conseil.
Le haut niveau de prélèvement en France tue la compétitivité de l'économie mais toute la classe politique s'en moque!
. En 2023 selon l’INSEE le taux de prélèvement libératoire a atteint 43,5% du PIB soit l’un des taux les plus élevés de l’Union Européenne. L’augmentation des taxes conduira au final au départ des français les plus riches et les plus dynamiques, l’UE étant un marché ouvert. C’est exactement ce qui s’est passé pour les usines qui sont été délocalisées en dehors de France.
Pour le secteur aérien cela va se traduire par une hausse des taxes et une baisse de la compétitivité des compagnies aériennes françaises alors par exemple qu'Air France est déjà sous-capitalisée par rapport à la plupart de ses concurrents.
En terme diplomatique le Haut Conseil note la gravité de la situation : « la soutenabilité à moyen terme des finances publiques appelle à une vigilance accrue et des efforts immédiats et soutenus dans la durée. La France doit impérativement respecter la trajectoire du plan budgétaire et structurel à moyen terme, pour garder le contrôle de ses finances publiques, maîtriser son endettement, tout en finançant les investissements prioritaires et en veillant à ne pas trop affecter son potentiel de croissance ».
La seule solution viable à moyen-terme est celle d’une réforme en profondeur des administrations françaises sans cela nul doute que la France finira sous le joug du FMI. Mais déjà il faudrait que les parlementaires donnent l'exemple. Face au scandale de la hausse des budgets des deux assemblées et de l'Elysée, il a été décidé finalement de limiter cette hausse.