Ryanair et des compagnies aériennes chinoises viennent d'annoncer des pertes plus importantes que prévues pour leurs exercices fiscaux 2021/2022...
Le Covid puis la guerre en Ukraine auront eu raison de la bonne santé des compagnies aériennes. AInsi même Ryanair qui était l'une des compagnies les plus rentables va afficher des pertes conséquentes cette année. Alors qu'elle prévoyait des pertes comprises entre 250 et 450 millions d'euros pour cette année, les pertes vont atteindre le haut de ses prévisions. Dans son exercice qui doit se terminer le 31/03/2022, Ryanair estime ses pertes entre 450 et 400 millions d'euros. La compagnie n'aura transporté que 97 millions de passagers contre 149 millions avant la pandémie avec un taux d'occupation de 82% sur 12 mois.
Ce denier chiffre est plutôt positif alors qu'il n'atteignait que 71% l'an passé.
Parallèlement, les 3 plus grandes compagnies aériennes chinoises ont annoncé des pertes totalisant plus de 5 milliars d'euros dont 16,6 milliards de yuans pour Air China (2,3 milliards d'euros), 12,1 milliards de yuans (1,7 milliard d'euros) pour China Southern Airlines et 12,21 milliards de yuans (1,7 milliard d'euros) pour China Eastern AIrlines.
Ces compagnies ont du faire face à la hausse des cours du pétrole et par les restrictions de voyage dues au Covid.
Les prix du carburant devraient rester élevés au moins jusqu'à 2023 ce qui va freiner la reprise du secteur aérien.
Airlines for Europe averti que le carburant représente jusqu'à 35% des coûts d'une compagnie aérienne et que les cours resteront élevés jusqu'en 2023. Parallèlement les détours de l'espace aérien russe vont grever les coûts pour les vols vers l'Asie.
L'association a prévenu que selon les données de la IATA, les compagnies aériennes européennes ne devraient pas redevenir bénéficiaires avant 2023 ou 2024.
La hausse du prix des billets risque par ailleurs de réduire la demande de voyages aériens. Plusieurs compagnies américaines ont annoncé des hausses via des surcharges carburant. Aoir France et KLM ont averti que les vols long-courriers deviendront plus chers. Les low-costs sont particulièrement touchées alors que leur facture carburant atteint 35% des coûts contre environ 20% pour Lufthansa ou Air France-KLM.
