Selon un communiqué publié ce jour par la préfecture de la Réunion, l'incendie aurait brulé depuis 6 jours 2677 hectares de forêt dans le parc national à l'ouest de l'île. Le feu gagnerait encore du terrain et serait actif notamment sur le front ouest.
Plus de 800 personnes travaillent à contenir l'incendie dont 240 pompiers envoyés de métropole ces derniers jours. Demain, mardi 1er novembre 2011, 171 pompiers supplémentaires devraient arriver sur l'île pour aider à limiter l'incendie.
Selon la préfecture, «le front ouest est toujours le plus sensible. Localement, le feu gagne encore du terrain et la zone parcourue par le feu reste trés active. Les sapeurs pompiers sont positionnés et ont formé une ligne d’arrét du feu au niveau du chemin de Vaudeville. 46 personnes ont été évacuées hier soir. Ces 12 familles habitent dans le secteur du chemin de Vaudeville et du chemin des Tamarins, dans la partie située au Nord de l’intersection avec le chemin de la Source. Cette évacuation préventive permettra aux sapeurs-pompiers de se concentrer sur la défense des bàtiments si le feu atteignait cette zone. Par ailleurs les personnes évacuées le 30 octobre peuvent accéder leurs habitations et leurs exploitations pour s’occuper de leurs bàtiments et de leurs animaux».
Dans la zone nord, le feu au piton des orangers est contenu méme s’il progresse encore. Les reprises sont traitées par un groupement d’intervention feu de forét et des hélicoptéres bombardiers d’eau. Certains rochers ont été déstabilisés par le feu, ce qui a nécessité la mise en sécurité de quelques habitations situées au pied du rempart à l’i?let des Orangers.
La situation sur le front sud n’a pas évolué ; les sapeurs-pompiers continuent leur travail de refroidissement des lisiéres.
Sur le front est, le feu est toujours contenu. Un deuxiéme foyer au pied du Mai?do est en cours de traitement.
Le feu a touché principalement les massifs du Maïdo et de la Grande Chaloupe.
Une véritable catastrophe écologique
Eva Joly, la secrétaire d'Europe Ecologie-Les Verst a critiqué « la réaction dramatiquement insuffisante de des autorités nationales.
L'incendie étant une «catastrophe nationale» selon elle. Le maire de Saint Leu a déclaré que cet incendie était une«catastrophe pour l'île» et la ministre de l'écologie,
Nathalie Kosciusko Morizet s'est inquiétée des conséquences de l'incendie sur les espèces protégées du parc national: on compte notamment de nombreux végétaux endémiques à l'île dans ces forets comme des tamarins, des fougères arborescentes...
Le parc couvre une superficie de plus de 100 000 ha, soit 40% du territoire de la Réunion et la zone centrale du Parc national de la Réunion est classée à l'UNESCO.
Selon l'UNESCO, «le parc est dominé par deux pics volcaniques et présente une grande diversité d'escarpements, de gorges et de bassins boisés qui, ensemble, créent un paysage spectaculaire. Il sert d'habitat naturel à une grande diversité de plantes présentant un degré d'endémisme élevé. On y trouve des forêts ombrophiles subtropicales, des forêts de brouillard et des landes, le tout formant une mosaïque d'écosystèmes et de caractéristiques paysagères remarquables».
Plus d'informations: https://www.reunion.pref.gouv.fr
