Selon le BEA, l'examen visuel des éléments de l'avion «montre que l'avion n'a pas été détruit en vol; il parait avoir heurté la surface de l'eau en ligne de vol, avec une forte accélération verticale. »
Le BEA se base sur les débris de l'avion qui ont été découverts et qui proviennent selon le BEA «de l'ensemble des zones de l'avion.» Ainsi dans les meubles où sont diposés les plateaux repas, toutes les étagères se sont écrasés au sol.
Selon le BEA l'avion se serait donc écrasé en mer et aurait été désintégré au contact de l'eau. Le chef de l'enquête Alain Bouillard (en photo ci-contre) a également déclaré qu'il n'avait pas été décelé de traces d'explosifs, écartant ainsi la thèse de l'attentat.
«L'avion était en ligne de vol au moment de l'impact avec l'eau mais nous ne savons pas comment il s'est écrasé» nous a -t-il confié.
Ce rapport d'étape pêche cependant par le manque de données d'analyse des autopsies de la part du BEA. Le BEA a affirmé ce jour qu'il n'avait toujours d'informations sur le résultat des autopsies. Pourtant les autopsies des corps au Brésil ont révelé de nombreuses informations.
Selon un journaliste d'un grand quotidien brésilien, «certaines des autopsies réalisées au Brésil ont révelé que les passagers étaient morts asphyxiés, leurs dents étant roses. » C'est le signe d'une hémorragie de la racine des dents, typique des victimes d'une asphyxie. L'avion aurait donc subi une importante dépressurisation avant sa chute dans la mer : ce que confirment certains messages ACARS.
Certains corps présentent également les signes des quatre fractures produites pas l'impact du fuselage dans l'eau sur les jambes ce qui semble indiquer que certains passagers étaient assis au moment de l'impact. Les autopsies indiquent donc que certaines parties de l'avion ont bien été intactes au contact de l'eau.
Cependant d'autres faits indiquent qu'une partie de l'avion aurait pu se détacher en vol , ce qui n'est pas incompatible avec les autres faits
En effet, certains corps présentent de nombreuses fractures aux jambes, aux hanches et aux bras ce qui indique que l'avion se serait brisé en deux selon Franck Ciacco, un expert médico-légal cité par l'Associated Press.
De même les larges débris retrouvés dans l'océan semblent corroborer cette hypothèse: «normalement, quand vous retrouvez des corps intacts avec des fractures multiples, bras, jambes, hanches, c'est un bon indicateur d'une dislocation en vol, surtout si vous avez aussi des débris de grande taille» a déclaré Frank Ciacco. Lors de l'accident d'un vol Egypt Air en 1999, l'avion s'était écrasé en mer et les corps et les débris avaient été brisé en mille morceaux. Par ailleurs, certains corps ont été retrouvés sans vêtements, ce qui va dans le sens d'une dislocation d'une partie de l'avion. Face à cette question des corps retrouvés nus, le chef de l'enquête Alain Bouillard nous a confié «qu'il a pu se passer beaucoup de choses en cinq jours, entre le jour de l'accident le 1er juin et le jour où l'on a retrouvé les premiers débris et corps le 6 juin.»
Les boîtes noires n'ayant toujours pas été récupérées saura-t-on un jour les causes détaillées de la catastrophé A noter que le site Eurocockpit propose une explication intéressante sur la façon dont s'est déroulé le drame à la lecture des messages ACARS. Selon le site, la panne des sondes Pitot (message ACAR EFCS2 34-11-15 PROBE-PITOT 1+2/2+3/1+3 (9DA) ) a obligé les pilotes à gérer de nombreuses anomalies très complexes à résoudre... (https://www.eurocockpit.com/archives/indiv/E009454.php )
Le BEA a indiqué que les recherches acoustiques pour retrouver les boîtes noires seraient menées jusqu'au 10 juillet prochain.
